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Au lendemain de l'attentat de Tiguentourine, les Américains, à leur tête le président Obama, avaient publiquement soutenu que l'Algérie est leur partenaire stratégique dans la lutte antiterroriste et sans lequel aucune solution au Mali n'est envisageable. Une affirmation qui avait le don de faire taire alors les quelques critiques qui commençaient à s'élever çà et là contre l'intervention rapide et énergique de l'Armée algérienne contre les sbires du « Borgne » qui ont investi un site gazier stratégique pour prendre en otage une quarantaine d'étrangers.
Près de trois mois plus tard, le haut commandant de l'Africom s'est rendu au siège du Cemoc à Tamanrasset, juste à la veille d'une réunion importante à Nouakchott des pays composant ce comité et à un mois du retrait français du capharnaüm malien. Un faisceau de faits qui renseigne sur la place centrale qu'occupe l'Algérie dans la stratégie américaine de lutte contre le terrorisme dans le Maghreb et le Sahel en général. Et ce n'est pas du tout volé ce rôle de pays pivot. Car, ne l'oublions pas, l'Algérie est la première force militaire régionale et, qui plus est, dispose d'un remarquable capital-expérience en matière de lutte antiterroriste qui fait sérieusement défaut aux autres pays de la région. Etre considéré comme allié régional par la première puissance mondiale peut légitimement flatter l'égo national, particulièrement malmené par ces temps de grisaille où même le Qatar, un petit poucet et richissime royauté du Moyen-Orient, se permettait l'outrecuidance de nous menacer des pires représailles, en pleine réunion de la ligue arabe.
Mais nous ne devons pas nous satisfaire de ce rôle d'allié dans la lutte antiterroriste même d'un pays qui a pour nom les USA. L'Algérie a tout pour elle (histoire, géographie, argent...) pour pouvoir se hisser au rang de partenaire incontournable des grands de ce monde. Mieux, elle peut même nourrir, pourquoi pas, l'ambition d'acquérir le statut de grande puissance régionale, voire africaine. Il est grand temps que l'Algérie du « un million et demi de martyrs » se secoue un peu et se donne du respect. Nous devons retrouver la fierté de nos aînés qui ont fait plier la France coloniale, pourtant quatrième puissance mondiale. Il est vrai que l'Algérie d'aujourd'hui doit nécessairement faire des révisions déchirantes.
Car il ne suffit pas d'avoir un sous-sol gorgé de pétrole et de minerais ou d'être armé des seules prétentions pour pouvoir postuler à une place dans la cour des grands. Un pays comme le Japon, pourtant sans richesses naturelles importantes, jouit d'une grande respectabilité sur la scène internationale. Une respectabilité qu'il tire de son économie performante, certes, mais aussi de sa démocratie. Un exemple à méditer.
Et sérieusement.
Écrit par Ali Chikhi
reporters.dz
Près de trois mois plus tard, le haut commandant de l'Africom s'est rendu au siège du Cemoc à Tamanrasset, juste à la veille d'une réunion importante à Nouakchott des pays composant ce comité et à un mois du retrait français du capharnaüm malien. Un faisceau de faits qui renseigne sur la place centrale qu'occupe l'Algérie dans la stratégie américaine de lutte contre le terrorisme dans le Maghreb et le Sahel en général. Et ce n'est pas du tout volé ce rôle de pays pivot. Car, ne l'oublions pas, l'Algérie est la première force militaire régionale et, qui plus est, dispose d'un remarquable capital-expérience en matière de lutte antiterroriste qui fait sérieusement défaut aux autres pays de la région. Etre considéré comme allié régional par la première puissance mondiale peut légitimement flatter l'égo national, particulièrement malmené par ces temps de grisaille où même le Qatar, un petit poucet et richissime royauté du Moyen-Orient, se permettait l'outrecuidance de nous menacer des pires représailles, en pleine réunion de la ligue arabe.
Mais nous ne devons pas nous satisfaire de ce rôle d'allié dans la lutte antiterroriste même d'un pays qui a pour nom les USA. L'Algérie a tout pour elle (histoire, géographie, argent...) pour pouvoir se hisser au rang de partenaire incontournable des grands de ce monde. Mieux, elle peut même nourrir, pourquoi pas, l'ambition d'acquérir le statut de grande puissance régionale, voire africaine. Il est grand temps que l'Algérie du « un million et demi de martyrs » se secoue un peu et se donne du respect. Nous devons retrouver la fierté de nos aînés qui ont fait plier la France coloniale, pourtant quatrième puissance mondiale. Il est vrai que l'Algérie d'aujourd'hui doit nécessairement faire des révisions déchirantes.
Car il ne suffit pas d'avoir un sous-sol gorgé de pétrole et de minerais ou d'être armé des seules prétentions pour pouvoir postuler à une place dans la cour des grands. Un pays comme le Japon, pourtant sans richesses naturelles importantes, jouit d'une grande respectabilité sur la scène internationale. Une respectabilité qu'il tire de son économie performante, certes, mais aussi de sa démocratie. Un exemple à méditer.
Et sérieusement.
Écrit par Ali Chikhi
reporters.dz
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