La publication, sous son nom, d'un livre intitulé "L'affaire Mecili " à Paris, au nom de son bras droit, avocat français d'origine algérienne, qui fut tué à Paris en avril 87, nous a valu plusieurs lettres de personnalités mises en cause dans ce livre et qui tiennent à donner leur version de faits - se considérant comme diffamées et calomniées dans 4 pages de cet ouvrage .
Un crime politique
Monsieur le Zaïm,
Vous auriez adhéré au PPA à l'âge de 16 ans et c'est beau. Cela ne me complexe pas puisque j'ai adhéré au PPA à l'âge de 15 ans en fondant la première cellule de ce parti au collège de Médéa en 1944 et si vous connûtes un destin plus national que moi, cela ne relève que de l'Etat-civil, étant mon aîné de quelques années. Donc pas de leçons de patriotisme à recevoir de vous .
Pourquoi je vous écris ! Tous deux députés en 1962, je n'ai jamais écouté vos interventions, souvent en anglais par pédantisme.
N'ayant jamais lu vos écrits, il se trouve qu'un de mes amis de Paris m'a transmis photocopie de la page 171 de votre publication " Affaire Mecili " dont je reproduis les termes :
" Arrêté le 17.10.1964, je fus traduit avec six autres militants du FFS du 9 au 13.04.1965 devant le Tribunal Spécial d'Alger. Pendant mon procès, Mabrouk Belhocine et Arezki Bouzida, deux avocats algérois s'étaient rendus "sans doute inspirés par le Pouvoir à à Aïn-El-Hammam pour proposer aux dirigeants militaires du FFS de proclamer unilatéralement un cessez-le-feu en échange de ma grâce.
Jouant la fermeté, ces derniers refusèrent tout en menaçant d'appliquer la loi du talion au plus haut niveau s'il m'arrivait quelque chose".
J'ai, pour vous répondre et éclairer notre peuple, en apportant ma modeste contribution à l'Histoire de mon pays, le retour du " Messie " qui, grâce au régime instauré par le Président Chadli :
- peut me répondre dans notre presse libre;
- dans le cadre du multipartisme prôné par vous, avec le record national puisque votre seul FFS compte deux partis.
Je livre donc à l'opinion ces observations :
1) porte-parole du groupe de Tizi-Ouzou en 1962, en qualité de conseiller politique de Krim Belkacem et du colonel Mohand Oulhadj, j'ai été traumatisé par les affrontements fratricides d'alors, ce qui explique quen depuis lors, j'ai renoncé à toute activité politique en refusant le poste de Premier ministre de la Justice à l'indépendance.
2) c'est pourquoi, j'ai pris l'initiative, comme député, d'impulser une mission de conciliation avec trois autres députés de Kabylie, soit : le capitaine Lamara, Rabah Bouaziz, Mabrouk Belhocine et moi-même.
Reçus par le Président de la République Benballa, nous fimes la navette avec vous pour vous " sauver la face " estimant que votre initiative était aventureuse et que " notre Kabylie " avait assez payé.
Nous refusâmes tous les postes proposés par Benbella, sauf Bouaziz qui devint préfet d'Alger.
3) à votre procès, je fus l'un de vos avocats dans le cadre du collectif de défense composé d'avocats algériens, marocains, français et suisses.
Et, après votre condamnation à mort, tous mes confrères m'ont délégué pour plaider votre grâce devant le Président de la République, voilà Joly.
4) poignardant l'Histoire, vous avez commis un crime politico-sociologique plus grave encore puisque cette Commission de bons offices de députés comprenait :
- deux députés de grande Kabylie : Hamel Lamara et Rabah Bouaziz.
- deux députés de petite Kabylie : Mabrouk Belhocine et Arezki Bouzida.
Et vous ne citez que ces deux derniers. Votre sous-régionalisme est méprisable et constitue un crime politique.
5) je vous signale que maîtres Belhocine et Bouzida, " inspirés par le Pouvoir " d'alors, selon vous, étaient avocats avant 1954 et le sont toujours, 28 ans après l'indépendance, sans avoir jamais postulé à un poste miminstériel, après avoir été ambassadeur de la Révolution.
6) par contre, après votre folle aventure, les rats ont quitté votre navire puisque deux de vos "officiers" qui nous reçurent à Aïn-El-Hammam en treillis de combat et pataugas, maîtres Oussedik et Ali-Yahia, sont devenus juste après :
- l'un avocat de l'Ambassade d'Algérie à Paris.
-l'autre, ministre.
Et je suis toujours avocat 2ème classe !
Permettez-moi de me résumer :
1) anti-benbelliste depuis 1956 pour son refus de reconnaître le congrès de la Soummam alors que je servais sous les ordres de Abane Ramdane, mon ami,. Je l'ai proclamé en 1962 comme porte-parole de l'opposition à l'Assemblée Constituante.
2) par contre, expliquez au peuple votre poignée de mains de Londres à Benbella qui vous fit condamner à mort en m'accusant d'avoir été son " agent " d'alors ?
Enfin, connaissant vos origines maraboutiques, savez-vous que la Révolution a balayé les " chefs " de Zaouias et supprimé le mot de " Zaïm ".
Par : Arezki Bouzida
Ancien Ambassadeur d'Algérie,
Ancien Député à l'Assemblée Nationale Constituante,
Homologué Grand Commis de l'Etat et du Parti,
Médaillé de la Résistance.
à suivre...
Un crime politique
Monsieur le Zaïm,
Vous auriez adhéré au PPA à l'âge de 16 ans et c'est beau. Cela ne me complexe pas puisque j'ai adhéré au PPA à l'âge de 15 ans en fondant la première cellule de ce parti au collège de Médéa en 1944 et si vous connûtes un destin plus national que moi, cela ne relève que de l'Etat-civil, étant mon aîné de quelques années. Donc pas de leçons de patriotisme à recevoir de vous .
Pourquoi je vous écris ! Tous deux députés en 1962, je n'ai jamais écouté vos interventions, souvent en anglais par pédantisme.
N'ayant jamais lu vos écrits, il se trouve qu'un de mes amis de Paris m'a transmis photocopie de la page 171 de votre publication " Affaire Mecili " dont je reproduis les termes :
" Arrêté le 17.10.1964, je fus traduit avec six autres militants du FFS du 9 au 13.04.1965 devant le Tribunal Spécial d'Alger. Pendant mon procès, Mabrouk Belhocine et Arezki Bouzida, deux avocats algérois s'étaient rendus "sans doute inspirés par le Pouvoir à à Aïn-El-Hammam pour proposer aux dirigeants militaires du FFS de proclamer unilatéralement un cessez-le-feu en échange de ma grâce.
Jouant la fermeté, ces derniers refusèrent tout en menaçant d'appliquer la loi du talion au plus haut niveau s'il m'arrivait quelque chose".
J'ai, pour vous répondre et éclairer notre peuple, en apportant ma modeste contribution à l'Histoire de mon pays, le retour du " Messie " qui, grâce au régime instauré par le Président Chadli :
- peut me répondre dans notre presse libre;
- dans le cadre du multipartisme prôné par vous, avec le record national puisque votre seul FFS compte deux partis.
Je livre donc à l'opinion ces observations :
1) porte-parole du groupe de Tizi-Ouzou en 1962, en qualité de conseiller politique de Krim Belkacem et du colonel Mohand Oulhadj, j'ai été traumatisé par les affrontements fratricides d'alors, ce qui explique quen depuis lors, j'ai renoncé à toute activité politique en refusant le poste de Premier ministre de la Justice à l'indépendance.
2) c'est pourquoi, j'ai pris l'initiative, comme député, d'impulser une mission de conciliation avec trois autres députés de Kabylie, soit : le capitaine Lamara, Rabah Bouaziz, Mabrouk Belhocine et moi-même.
Reçus par le Président de la République Benballa, nous fimes la navette avec vous pour vous " sauver la face " estimant que votre initiative était aventureuse et que " notre Kabylie " avait assez payé.
Nous refusâmes tous les postes proposés par Benbella, sauf Bouaziz qui devint préfet d'Alger.
3) à votre procès, je fus l'un de vos avocats dans le cadre du collectif de défense composé d'avocats algériens, marocains, français et suisses.
Et, après votre condamnation à mort, tous mes confrères m'ont délégué pour plaider votre grâce devant le Président de la République, voilà Joly.
4) poignardant l'Histoire, vous avez commis un crime politico-sociologique plus grave encore puisque cette Commission de bons offices de députés comprenait :
- deux députés de grande Kabylie : Hamel Lamara et Rabah Bouaziz.
- deux députés de petite Kabylie : Mabrouk Belhocine et Arezki Bouzida.
Et vous ne citez que ces deux derniers. Votre sous-régionalisme est méprisable et constitue un crime politique.
5) je vous signale que maîtres Belhocine et Bouzida, " inspirés par le Pouvoir " d'alors, selon vous, étaient avocats avant 1954 et le sont toujours, 28 ans après l'indépendance, sans avoir jamais postulé à un poste miminstériel, après avoir été ambassadeur de la Révolution.
6) par contre, après votre folle aventure, les rats ont quitté votre navire puisque deux de vos "officiers" qui nous reçurent à Aïn-El-Hammam en treillis de combat et pataugas, maîtres Oussedik et Ali-Yahia, sont devenus juste après :
- l'un avocat de l'Ambassade d'Algérie à Paris.
-l'autre, ministre.
Et je suis toujours avocat 2ème classe !
Permettez-moi de me résumer :
1) anti-benbelliste depuis 1956 pour son refus de reconnaître le congrès de la Soummam alors que je servais sous les ordres de Abane Ramdane, mon ami,. Je l'ai proclamé en 1962 comme porte-parole de l'opposition à l'Assemblée Constituante.
2) par contre, expliquez au peuple votre poignée de mains de Londres à Benbella qui vous fit condamner à mort en m'accusant d'avoir été son " agent " d'alors ?
Enfin, connaissant vos origines maraboutiques, savez-vous que la Révolution a balayé les " chefs " de Zaouias et supprimé le mot de " Zaïm ".
Par : Arezki Bouzida
Ancien Ambassadeur d'Algérie,
Ancien Député à l'Assemblée Nationale Constituante,
Homologué Grand Commis de l'Etat et du Parti,
Médaillé de la Résistance.
à suivre...
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