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Néandertal, plus visuel que social

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  • Néandertal, plus visuel que social

    Vivant en petits groupes, il était plus vulnérable qu'Homo sapiens.

    La question des différences cognitives entre les hommes de Néandertal et les hommes modernes (Homo sapiens), avec qui ils ont cohabité pendant au moins 10.000 ans en Europe, pendant le paléolithique supérieur (entre - 40.000 et - 30.000 ans), reste très controversée. En comparant les crânes fossiles de 13 Néandertaliens et de 32 Homo sapiens, datant de 27.000 à 75.000 ans, trois chercheurs britanniques relèvent que les premiers avaient des orbites oculaires et donc une vue plus développés que les seconds. Leur masse musculaire était également plus importante.

    Sachant que le cerveau des deux espèces avait sensiblement la même taille, Eiluned Pearce, paléoanthropologue à l'université d'Oxford, et ses collègues suggèrent dans la revue Proceedings of the Royal Society B que les Néandertaliens disposaient, par conséquent, de moins d'espace cérébral pour développer d'autres fonctions cognitives, comme la capacité de créer des réseaux sociaux étendus et complexes.


    Les Néandertaliens auraient ainsi été «cognitivement limités à de plus petits groupes que les hommes modernes qui leur étaient contemporains», soulignent les auteurs. Ces différences ont pu dès lors avoir des conséquences importantes sur l'évolution - fatale - des Néandertaliens, puisque l'espèce s'est éteinte il y a 25.000 à 30.000 ans.


    Moindre succès reproductif

    Avec des liens sociaux moins développés, la possibilité de demander de l'aide à d'autres groupes de congénères, en cas de pénurie de ressources locales, par exemple, était forcément moindre.


    En outre, les petits groupes sont plus sensibles aux fluctuations démographiques que les grands, surtout dans les conditions climatiques particulièrement éprouvantes qui régnaient sur l'Europe à cette époque. D'où un moindre succès reproductif comparé à celui des Homo sapiens, mieux organisés et disposant, par ailleurs, d'une plus grande habilité technique. Enfin, la transmission des acquis culturels et des innovations a plus de chance de s'interrompre quand on est moins nombreux.


    À cela s'ajoute des différences importantes lors du développement précoce du cerveau, comme l'a montré il y a deux ans l'équipe du Pr Jean-Jacques Hublin (Institut Max Planck, Leipzig). Passé l'âge de 1 an, la croissance se fait selon un mode plus primitif chez le petit Néandertalien, dont le cerveau n'a pas la forme globulaire caractéristique de celui de l'homme moderne.


    figaro
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