Bonjour, la paix mènera t-elle à terme à la disparition de l’Etat juif ?
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La politique israélienne agressive et expansionniste au Liban comme en Palestine occupée est souvent présentée par les médias européens et états-uniens comme imposée par les Arabes qui menacent en permanence de destruction un Etat et une population qui ne demandent qu’à vivre en paix avec leurs voisins « dans des frontières sures et reconnues ».
Une fois de plus les médias tentent de nous faire croire que le Hezbollah cette « organisation terroriste » est à l’origine de l’attaque israélienne et de l’entreprise de destruction systématique d’un pays qui commençait à peine à se reconstruire. Parallèlement le mouvement Hamas, qui a gagné les élections démocratiques en Palestine occupée est présenté aussi comme une « organisation terroriste » qui veut la destruction d’Israël et le massacre de ses habitants. Ce qui bien entendu justifie les assassinats de civils, l’enlèvement d’élus, et la destruction des maigres infrastructures du camp de concentration à ciel ouvert qu’est devenu Gaza.
Dans les deux cas l’enlèvement de soldats israéliens sert de prétexte à l’agression. Remarquons tout d’abord que s’attaquer aux soldats d’une armée d’occupation s’apparente à un acte de résistance et non au terrorisme, tandis que le fait de bombarder massivement des objectifs civils, et de massacrer sans distinction des femmes et des enfants est sans contestation possible du terrorisme. Remarquons ensuite que l’armée israélienne ne peut en aucun cas se présenter comme victime de l’agression inqualifiable de groupes terroristes fanatisés. Depuis des années elle massacre impunément les populations civiles palestiniennes et les maintient dans un état de dénuement et de misère extrême, et qu’en ce qui concerne le Liban elle viole régulièrement l’espace aérien et maritime de ce pays sans provocation ni riposte d’aucune sorte de la part du Hezbollah.
Mais à quoi bon rappeler ce que tous ceux qui veulent bien regarder les réalités au lieu de fantasmer leurs peurs savent depuis longtemps : la « guerre des civilisations » est une invention des neo-conservateurs états-uniens et de leurs alliés sionistes pour justifier une domination de moins en moins supportée par le reste du monde (arabe en particulier). S’inventer un ennemi « terroriste » et lui attribuer tous les crimes est la meilleure façon de justifier l’injustifiable : Gaza, Bagdad, Guantanamo, Abu-Graïb, Cana et hier Jénine ou Ramallah sans oublier Sabra et Chatila.
La guerre qui dure depuis la création de l’Etat d’Israël n’est pas prête de se terminer et les morts arabes vont encore longtemps ensanglanter cette terre. L’indignation des âmes sensibles (indispensable mais ô combien insuffisante) ne fera pas changer d’un iota la politique israélienne aussi longtemps que le parrain états-unien délivrera à son vassal des permis de tuer. Pour que les choses changent il faudrait analyser les raisons de cette guerre sans fin que les Israéliens imposent à leurs voisins arabes, et que les gouvernements états-uniens républicains ou démocrates soutiennent sans faiblir.
Pour tenter de comprendre, faisons donc un raisonnement « par l’absurde ». Supposons qu’Israël obtienne ce qu’il réclame : c’est à dire la paix et les territoires. Un accord est passé, les frontières d’Israël sont fixées sur celles de la Palestine historique, les pays voisins entérinent le fait accompli, le Liban abandonne les fermes de Chebaa, la Syrie renonce au Golan, et pour faire bonne mesure les Palestiniens de « l’extérieur » renoncent à leur droit au retour. Les relations normales s’établissent entre tous les pays d’une région enfin pacifiée. Une première conséquence saute aux yeux, les Arabes sont majoritaires en Israël ! qui perd ainsi sa caractéristique revendiquée d’Etat juif. Inacceptable pour les Israéliens. Poussons un peu plus loin le raisonnement et élargissons l’hypothèse : de guerre lasse (c’est le cas de le dire) les Palestiniens renoncent massivement à leurs droits et se retirent de Palestine. La menace que fait peser l’expansion démographique arabe s’éloigne.
Mais il reste la nécessité pour les Israéliens qui sont comme chacun le sait essentiellement des colons européens et états-uniens de conserver un niveau de vie comparable à celui des pays d’où ils viennent. Or les ressources du territoire ne sont pas suffisantes pour justifier à elles seules un tel écart entre un niveau de vie « européen » et un niveau de vie de pays du tiers monde. Une seule solution, suggérée par le libéralisme lui-même : utiliser la main d’œuvre bon marché des pays environnants pour capitaliser au profit d’Israël les bénéfices attendus d’un coût de fabrication très faible des produits que l’on exporte.
La suite...
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La politique israélienne agressive et expansionniste au Liban comme en Palestine occupée est souvent présentée par les médias européens et états-uniens comme imposée par les Arabes qui menacent en permanence de destruction un Etat et une population qui ne demandent qu’à vivre en paix avec leurs voisins « dans des frontières sures et reconnues ».
Une fois de plus les médias tentent de nous faire croire que le Hezbollah cette « organisation terroriste » est à l’origine de l’attaque israélienne et de l’entreprise de destruction systématique d’un pays qui commençait à peine à se reconstruire. Parallèlement le mouvement Hamas, qui a gagné les élections démocratiques en Palestine occupée est présenté aussi comme une « organisation terroriste » qui veut la destruction d’Israël et le massacre de ses habitants. Ce qui bien entendu justifie les assassinats de civils, l’enlèvement d’élus, et la destruction des maigres infrastructures du camp de concentration à ciel ouvert qu’est devenu Gaza.
Dans les deux cas l’enlèvement de soldats israéliens sert de prétexte à l’agression. Remarquons tout d’abord que s’attaquer aux soldats d’une armée d’occupation s’apparente à un acte de résistance et non au terrorisme, tandis que le fait de bombarder massivement des objectifs civils, et de massacrer sans distinction des femmes et des enfants est sans contestation possible du terrorisme. Remarquons ensuite que l’armée israélienne ne peut en aucun cas se présenter comme victime de l’agression inqualifiable de groupes terroristes fanatisés. Depuis des années elle massacre impunément les populations civiles palestiniennes et les maintient dans un état de dénuement et de misère extrême, et qu’en ce qui concerne le Liban elle viole régulièrement l’espace aérien et maritime de ce pays sans provocation ni riposte d’aucune sorte de la part du Hezbollah.
Mais à quoi bon rappeler ce que tous ceux qui veulent bien regarder les réalités au lieu de fantasmer leurs peurs savent depuis longtemps : la « guerre des civilisations » est une invention des neo-conservateurs états-uniens et de leurs alliés sionistes pour justifier une domination de moins en moins supportée par le reste du monde (arabe en particulier). S’inventer un ennemi « terroriste » et lui attribuer tous les crimes est la meilleure façon de justifier l’injustifiable : Gaza, Bagdad, Guantanamo, Abu-Graïb, Cana et hier Jénine ou Ramallah sans oublier Sabra et Chatila.
La guerre qui dure depuis la création de l’Etat d’Israël n’est pas prête de se terminer et les morts arabes vont encore longtemps ensanglanter cette terre. L’indignation des âmes sensibles (indispensable mais ô combien insuffisante) ne fera pas changer d’un iota la politique israélienne aussi longtemps que le parrain états-unien délivrera à son vassal des permis de tuer. Pour que les choses changent il faudrait analyser les raisons de cette guerre sans fin que les Israéliens imposent à leurs voisins arabes, et que les gouvernements états-uniens républicains ou démocrates soutiennent sans faiblir.
Pour tenter de comprendre, faisons donc un raisonnement « par l’absurde ». Supposons qu’Israël obtienne ce qu’il réclame : c’est à dire la paix et les territoires. Un accord est passé, les frontières d’Israël sont fixées sur celles de la Palestine historique, les pays voisins entérinent le fait accompli, le Liban abandonne les fermes de Chebaa, la Syrie renonce au Golan, et pour faire bonne mesure les Palestiniens de « l’extérieur » renoncent à leur droit au retour. Les relations normales s’établissent entre tous les pays d’une région enfin pacifiée. Une première conséquence saute aux yeux, les Arabes sont majoritaires en Israël ! qui perd ainsi sa caractéristique revendiquée d’Etat juif. Inacceptable pour les Israéliens. Poussons un peu plus loin le raisonnement et élargissons l’hypothèse : de guerre lasse (c’est le cas de le dire) les Palestiniens renoncent massivement à leurs droits et se retirent de Palestine. La menace que fait peser l’expansion démographique arabe s’éloigne.
Mais il reste la nécessité pour les Israéliens qui sont comme chacun le sait essentiellement des colons européens et états-uniens de conserver un niveau de vie comparable à celui des pays d’où ils viennent. Or les ressources du territoire ne sont pas suffisantes pour justifier à elles seules un tel écart entre un niveau de vie « européen » et un niveau de vie de pays du tiers monde. Une seule solution, suggérée par le libéralisme lui-même : utiliser la main d’œuvre bon marché des pays environnants pour capitaliser au profit d’Israël les bénéfices attendus d’un coût de fabrication très faible des produits que l’on exporte.
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