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MAROC :Gestion d’actifs , L’épargne expliquée aux non-épargnants

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  • MAROC :Gestion d’actifs , L’épargne expliquée aux non-épargnants

    Le drainage de l’épargne et la gestion des actifs, voilà un métier qui relève de la haute finance et qui présente parfois des aspects méconnus du grand public. En dehors des grands investisseurs et de certains boursicoteurs avertis, des concepts techniques comme «OPCVM», «valeur mobilière» ou «portefeuille obligations» ne sont pas toujours aisés à assimiler. Avec le concours de l’ASFIM (Association des sociétés de gestion et fonds d’investissement marocains), nous livrons sur cette page quelques éclairages utiles et simplifiés pour le lecteur.

    il

    ASFIM
    18 sociétés de gestion et trois cabinets d’experts


    ■ Crée en 1995, l’ASFIM est une organisation professionnelle réunissant les acteurs du métier de la gestion collective, en l’occurrence les sociétés de gestion d’Organismes de placements collectifs en valeurs mobilières (OPCVM). Ses objectifs s’articulent autour de la recherche et l’application des moyens à même de favoriser le développement des OPCVM et la promotion de la gestion d’actifs au Maroc (l’une des premières en Afrique) auprès des acteurs concernés localement comme à l’étranger.
    De ce fait, l’ASFIM est l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics et un acteur qui contribue à l’évolution de la réglementation.
    L’Association centralise par ailleurs l’information concernant la gestion collective de l’épargne au Maroc au profit de l’ensemble de la profession. Elle regroupe aujourd’hui 18 sociétés de gestion adhérentes, en plus de trois membres experts.
    Régie par les dispositions du Dahir n° 1-58-376 du 3 Joumada I 1378 (15 novembre 1958) réglementant les associations, l’association a une assemblée générale, un conseil d’administration et un bureau exécutif. L’assemblée générale se réunit en principe durant le premier semestre de l’année, sa mission consistant à statuer sur les comptes de l’exercice social écoulé, à affecter les excédents éventuels, à désigner les administrateurs et, le cas échéant, le commissaire aux comptes.
    Le volet relatif au fonctionnement de l’Association relève, pour sa part, des missions du conseil d’administration, celui-ci examinant les questions relatives au fonctionnement de l’Association et à la réalisation de son objet : stratégie, budget, activités, fonctionnement...
    Il fixe l’ordre du jour des assemblées et procède à leur convocation. Il est composé de trois membres au moins, élus par l’assemblée générale ordinaire parmi les membres de l’Association. Il peut se réunir aussi souvent que l’exige l’intérêt de l’Association, et en tout cas au moins une fois par an.
    Pour sa part, le bureau exécutif représente l’Association, établit son budget de fonctionnement et définit ses orientations stratégiques. Élu par le conseil d’administration, il est composé d’un président, et de trois vice-présidents.
    Les membres de l’ASFIM, à fin février 2013, sont AD Capital, Atlas Capital Management, BMCE Capital Gestion, BMCI Gestion, CAM Gestion, Capital Trust Gestion, CDG Capital Gestion, CFG Gestion, IRG Asset Management, Marogest, Orange Asset Management, Red Med Asset Management, RMA Asset Management, Sogecapital Gestion, Upline Capital Management, Valoris Management, Wafa Gestion et Wineo Gestion. L’ASFIM compte également trois cabinets d’experts en qualité de membres associés : Naciri & Associes Allen & Overy, Saaidi & Hdid consultants et PwC Maroc.
    GESTION D’ACTIFS
    Un marché réglementé et des acteurs hautement qualifiés


    ■ La réforme du marché financier en 1993 a ouvert de nouvelles perspectives pour les investisseurs marocains, dont la quasi-totalité recourait aux emprunts bancaires pour le financement. La réforme des marchés de capitaux consiste à investir l’épargne soit directement sur les marchés financiers, soit à travers les OPCVM. Ces derniers ont progressivement permis aux épargnants d’accéder au marché financier dans les meilleures conditions de sécurité et de rentabilité.
    Les OPCVM présentent l’avantage d’être accessibles et plus performants sur le long terme que les produits de placement classiques. La diversité des fonds proposés par les OPCVM permet aujourd’hui à l’épargnant de choisir les fonds les mieux adaptés à ses besoins de placement. À fin 2012, le nombre d’investisseurs en OPCVM s’élevait à près de 20 000 personnes (physiques et morales), appartenant à tous les secteurs d’activité de l’économie.
    La société de gestion (ou gestionnaire) est définie comme toute société commerciale ayant pour objet exclusif la gestion d’OPCVM. Est notamment considéré comme société de gestion tout établissement de gestion de FCP lorsqu’il assure lui-même la gestion dudit FCP. Le gestionnaire doit disposer, en permanence, de moyens organisationnels, humains et techniques nécessaires à l’exercice de son activité et doit également présenter des garanties suffisantes, notamment en ce qui concerne ses moyens et l’expérience de ses dirigeants. L’organisation du gestionnaire doit en outre permettre l’exercice de l’activité dans le respect de la réglementation en vigueur et des bonnes pratiques professionnelles. La société doit disposer d’un mandataire social habilité à représenter la société dans ses rapports avec les tiers et exerçant son activité à temps plein au sein de la société. De même, tout gestionnaire est tenu d’avoir en permanence un contrôleur interne rattaché directement à la direction générale. Ce dernier doit exercer ses fonctions indépendamment des autres fonctions et ne peut cumuler d’autres fonctions en parallèle, à l’exclusion de la fonction de déontologue.
    Une société de gestion doit par ailleurs se doter de locaux professionnels et de moyens matériels adéquats. Ainsi, l’organisation des locaux du gestionnaire doit être pensée de manière à faciliter la transmission de l’information entre ses différents départements et les départements du gestionnaire doivent être équipés de logiciels professionnels ou d’applications fiables, utiles à l’accomplissement des fonctions du front.
    ORGANISATION
    Qui sont les différents intervenants sur le marché ?


    ■ Dans la vie d’un OPCVM, interviennent plusieurs acteurs qui participent à son organisation et à son fonctionnement : la société de gestion, l’établissement dépositaire, les réseaux de commercialisation, le CDVM (Conseil déontologique des valeurs mobilières), le commissaire aux comptes, la société de Bourse, Maroclear (Dépositaire central), la Bourse des valeurs de Casablanca, sans parler de l’autorité de tutelle qu’est le ministère de l’Économie et des finances.
    La société de gestion est, comme son nom l’indique, chargée de la gestion administrative, comptable et financière de l’OPCVM. L’établissement dépositaire assure, quant à lui, la garde des actifs de l’OPCVM, reçoit les souscriptions et effectue les rachats d’actions ou de parts. Il exécute les ordres de la société de gestion concernant les achats et les ventes de titres, ainsi que ceux relatifs à l’exercice des droits de souscription et d’attribution attachés aux valeurs comprises dans les actifs des OPCVM. Il en assure tout encaissement et paiement. La commercialisation des OPCVM, c’est-à-dire la recherche de nouveaux souscripteurs, est traditionnellement assurée par les banques à travers le réseau d’agences qu’elles détiennent et les sociétés de gestion elles-mêmes.
    Pour ce qui est du CDVM, c’est un établissement public chargé de s’assurer de la protection de l’épargne investie en valeurs mobilières et de proposer à cette fin les mesures nécessaires. Le commissaire aux comptes d’un OPCVM a pour mission permanente de vérifier les livres et les valeurs de l’OPCVM et de contrôler la régularité et la sincérité des comptes de ce dernier. Il vérifie également la sincérité des informations afférentes à la situation financière.
    La société de Bourse, en ce qui la concerne, a pour objet principal le conseil et le démarchage de la clientèle pour l’acquisition ou l’aliénation de valeurs mobilières, l’exécution des transactions sur les valeurs mobilières inscrites à la Bourse des valeurs pour le compte de la clientèle, ainsi que l’animation du marché.
    Maroclear (le Dépositaire central) est une société anonyme, seule compétente pour assurer la conservation des titres qui lui sont confiés, en faciliter la circulation et en simplifier l’administration pour le compte de ses affiliés, principalement les intermédiaires financiers : banques, sociétés de financement, sociétés de Bourse, Bank Al-Maghrib… Quant à la Bourse des valeurs de Casablanca, c’est un marché réglementé sur lequel sont publiquement négociées les valeurs mobilières.
    CHIFFRES CLÉS
    Les actifs gérés ont atteint 231,56 milliards de DH


    ● Le marché compte 18 sociétés de gestion organisées comme suit : 5 filiales d’établissements bancaires, 2 filiales de banques d’affaires, 9 sociétés majoritairement détenues par des personnes physiques, 1 filiale d’une compagnie d’assurance et 1 filiale d’une société d’investissement étrangère.
    ● La masse d’actifs nets sous gestion des OPCVM a atteint 231,56 milliards de DH à fin février 2013, contre 229,17 milliards de DH à fin janvier 2013, enregistrant une hausse de 1,04% due principalement à une collecte nette de 2,16 milliards de DH durant le mois de février.
    ● Le nombre d’OPCVM en activité est passé de 357 à 358 à fin février 2013.
    ● Les actifs sont constitués à 50% d’Obligations moyen et long termes (OMLT), 27% d’OPCVM monétaires, 8% d’OPCVM actions, 10% d’OPCVM obligations court terme (OCT), 3,3% d’OPCVM diversifiés et 1,7% d’OPCVM contractuels.
    ● La structure des porteurs de parts est ventilée entre les personnes physiques résidentes (76,88%), les personnes physiques non résidentes (7%), les personnes morales résidentes (16%) et les personnes morales non résidentes (0,12%).
    ● Le nombre d’investisseurs en OPCVM s’élève à 18 526 actionnaires ou porteurs de parts, en baisse de 5,75% par rapport au mois de janvier. Ce recul résulte de la baisse (-4,70%) du nombre de porteurs «personnes physiques résidentes». Les OPCVM OCT (obligations court terme) et monétaires sont les plus touchés par cette baisse globale puisqu’ils ont perdu respectivement 973 et 261 investisseurs.

  • #2
    suite

    GLOSSAIRE

    Pour démystifier le «jargon» des spécialistes
    ● Action : titre négociable représentatif d’une fraction du capital d’une société. L’action confère à son détenteur un droit de propriété sur l’actif net de la société et permet de participer au bénéfice réalisé par celle-ci, proportionnellement à la part du capital détenu.
    ● CDVM : Conseil déontologique des valeurs mobilières. C’est un établissement public chargé de s’assurer de la protection de l’épargne. Appelé couramment «gendarme du marché», il contrôle que l’information devant être fournie aux porteurs et au public est établie et diffusée conformément aux lois et s’assure de l’égalité de traitement des porteurs de valeurs mobilières.
    ● Commission de rachat (ou frais de sortie) : elle est perçue au moment de la revente par un investisseur de ses parts dans le FCP ou de ses actions dans la SICAV. Elle s’impute sur la valeur liquidative retenue pour le rachat, le résultat de cette soustraction constituant le prix de revente des titres vendus par l’investisseur.
    ● Dépositaire central : c’est une société anonyme (Maroclear, en l’occurrence), seule compétente pour assurer la conservation des titres qui lui sont confiés, en faciliter la circulation et en simplifier l’administration pour le compte de ses affiliés.
    ● Indice boursier : indicateur statistique permettant de mesurer la performance d’un marché boursier. Les principaux paramètres d’un indice sont son mode de calcul, son échantillon et sa date de référence.
    ● MADEX (Moroccan Most Active Shares Index) : indice sélectif de la Bourse des valeurs de Casablanca regroupant les valeurs cotées en continu. C’est un indice calculé sur la base de la capitalisation flottante (ayant pour base le coefficient 1 000 au 31 décembre 1991).
    ● MASI (Moroccan All Shares Index) : indice de la Bourse des valeurs de Casablanca regroupant l’ensemble des actions cotées. C’est un indice calculé sur la base de la capitalisation flottante (ayant pour base le coefficient 1 000 au 31 décembre 1991).
    ● Obligation : titre de créance représentant la part d’un emprunt émis par les entreprises privées, les Collectivités locales, l’État ou certains établissements publics. L’obligation confère à son détenteur un intérêt, fixe ou révisable, et permet à son émetteur de se financer par endettement à moyen et long termes. Les obligations sont négociables et peuvent êtres cotées en Bourse.
    ● Pay-out : part du bénéfice réalisé, exprimée en pourcentage, qu’une société distribue à ses actionnaires sous forme de dividendes. Un ratio faible n’est pas forcément un signe négatif pour les actionnaires. Il peut signifier que la société privilégie les investissements plutôt que la redistribution des gains.
    ● Valeur mobilière : c’est un titre financier négociable, autrement dit les titres de capital (actions) et les titres de créance (obligations).
    Sont en outre considérés comme valeurs mobilières assimilées les fonds communs de placement, les parts de fonds de placement collectifs en titrisation et les parts d’organismes de placement en capital-risque.

    Publié le : 28 Mars 2013 - Lahcen Oudoud, Ilham Lamrani et Samir Benmalek (avec source ASF, LE MATIN ma

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