La part des autres religions a progressé de 3,5% à 11 en vingt-six ans
Entre 1986 et 2012, la proportion de catholiques en France a chuté de 25 points, pour l'essentiel au profit des personnes se disant «sans religion», le poids de ces dernières au sein de la population ayant un peu plus que doublé. La part des autres religions progresse quant à elle significativement, passant de 3,5% en 1986 à 11% aujourd'hui. Cette évolution s'expliquerait pour l'essentiel par le renforcement de l'islam dont se revendiquent aujourd'hui 6% des adultes. Viennent ensuite les religions protestante (2%) et juive (1%), détaille CSA.
Si le poids des catholiques au sein de la population a significativement baissé au cours des dernières décennies, la fréquence de pratique religieuse s'avère quant à elle à peu près stable. Les pratiquants réguliers, c'est-à-dire les personnes se rendant au moins une fois par mois à la messe, passant de 14% à 12%, ceux y allant de temps en temps ou seulement pour les grandes fêtes se stabilisant à 72%. Enfin, 16% des catholiques interrogés affirment ne jamais aller à un office religieux, soit deux points de plus qu'en 2001.
Dans le détail, la note explique que cette stabilité apparente ne doit pas masquer une baisse significative du nombre de catholiques pratiquants en raison de la baisse du nombre de personnes se déclarant catholiques. Lorsque l'on extrapole ces chiffres à l'échelle des individus, ils seraient passés de 4,4 millions en 2001 à 3,2 millions en 2012, soit une perte de plus d'un million de pratiquants réguliers. Si l'on additionne ce chiffre à celui des pratiquants occasionnels, la déperdition concernerait plus de 4 millions d'individus.
Les plus jeunes, majoritairement sans religion
L'analyse du poids des religions par classes d'âge «apporte des enseignements pour le moins saisissants», détaille l'institut de sondage. Les personnes «sans religion» constituent désormais le groupe le plus important chez les personnes âgées de moins de 35 ans. Leur proportion atteint 47% chez les jeunes âgés de 18 à 24 ans et décroît progressivement avec l'âge des individus pour s'établir à seulement 16% chez les plus de 65 ans.
«Ces résultats laissent par conséquent présager que la perte d'audience du catholicisme en France devrait se poursuivre et s'accroître, la proportion de catholiques chez les adultes pouvant passer sous le seuil symbolique des 50% au cours des dix prochaines années. Si cette tendance se confirme, il est probable que les «sans-religion» constitueront d'ici 20 à 30 ans le principal groupe au sein de la population française», détaille Yves-Marie Cann, directeur adjoint du Pôle Opinion Corporate de CSA.
Des catholiques surtout proches de la droite et du centre
Alors qu'une majorité relative de la population exprimait au premier semestre 2012 sa préférence pour un parti de gauche, les résultats observés auprès des catholiques témoignent ici de la persistance d'un clivage religieux, d'autant plus intense que les individus interrogés assistent régulièrement aux offices religieux. Les catholiques dans leur ensemble et, plus particulièrement, les catholiques pratiquants se distinguent du reste de la population par une proximité beaucoup plus prononcée aux partis de la droite et du centre. «Le catholicisme de gauche n'en reste pas moins une réalité, un quart des pratiquants réguliers et un tiers des pratiquants occasionnels se disant proches de la gauche parlementaire. Signalons enfin que si les catholiques manifestent une propension à se dire proche du FN équivalente à celle du reste de la population, les pratiquants réguliers sont quant à eux nettement moins nombreux à manifester leur proximité avec la formation d'extrême droite.», conclut Yves-Marie Cann.
le figaro
Entre 1986 et 2012, la proportion de catholiques en France a chuté de 25 points, pour l'essentiel au profit des personnes se disant «sans religion», le poids de ces dernières au sein de la population ayant un peu plus que doublé. La part des autres religions progresse quant à elle significativement, passant de 3,5% en 1986 à 11% aujourd'hui. Cette évolution s'expliquerait pour l'essentiel par le renforcement de l'islam dont se revendiquent aujourd'hui 6% des adultes. Viennent ensuite les religions protestante (2%) et juive (1%), détaille CSA.
Si le poids des catholiques au sein de la population a significativement baissé au cours des dernières décennies, la fréquence de pratique religieuse s'avère quant à elle à peu près stable. Les pratiquants réguliers, c'est-à-dire les personnes se rendant au moins une fois par mois à la messe, passant de 14% à 12%, ceux y allant de temps en temps ou seulement pour les grandes fêtes se stabilisant à 72%. Enfin, 16% des catholiques interrogés affirment ne jamais aller à un office religieux, soit deux points de plus qu'en 2001.
Dans le détail, la note explique que cette stabilité apparente ne doit pas masquer une baisse significative du nombre de catholiques pratiquants en raison de la baisse du nombre de personnes se déclarant catholiques. Lorsque l'on extrapole ces chiffres à l'échelle des individus, ils seraient passés de 4,4 millions en 2001 à 3,2 millions en 2012, soit une perte de plus d'un million de pratiquants réguliers. Si l'on additionne ce chiffre à celui des pratiquants occasionnels, la déperdition concernerait plus de 4 millions d'individus.
Les plus jeunes, majoritairement sans religion
L'analyse du poids des religions par classes d'âge «apporte des enseignements pour le moins saisissants», détaille l'institut de sondage. Les personnes «sans religion» constituent désormais le groupe le plus important chez les personnes âgées de moins de 35 ans. Leur proportion atteint 47% chez les jeunes âgés de 18 à 24 ans et décroît progressivement avec l'âge des individus pour s'établir à seulement 16% chez les plus de 65 ans.
«Ces résultats laissent par conséquent présager que la perte d'audience du catholicisme en France devrait se poursuivre et s'accroître, la proportion de catholiques chez les adultes pouvant passer sous le seuil symbolique des 50% au cours des dix prochaines années. Si cette tendance se confirme, il est probable que les «sans-religion» constitueront d'ici 20 à 30 ans le principal groupe au sein de la population française», détaille Yves-Marie Cann, directeur adjoint du Pôle Opinion Corporate de CSA.
Des catholiques surtout proches de la droite et du centre
Alors qu'une majorité relative de la population exprimait au premier semestre 2012 sa préférence pour un parti de gauche, les résultats observés auprès des catholiques témoignent ici de la persistance d'un clivage religieux, d'autant plus intense que les individus interrogés assistent régulièrement aux offices religieux. Les catholiques dans leur ensemble et, plus particulièrement, les catholiques pratiquants se distinguent du reste de la population par une proximité beaucoup plus prononcée aux partis de la droite et du centre. «Le catholicisme de gauche n'en reste pas moins une réalité, un quart des pratiquants réguliers et un tiers des pratiquants occasionnels se disant proches de la gauche parlementaire. Signalons enfin que si les catholiques manifestent une propension à se dire proche du FN équivalente à celle du reste de la population, les pratiquants réguliers sont quant à eux nettement moins nombreux à manifester leur proximité avec la formation d'extrême droite.», conclut Yves-Marie Cann.
le figaro
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