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Il faut certainement se féliciter des trois contrats signés ce jeudi par le groupe pharmaceutique Saidal. Ces investissements de 100 millions d'euros sont de nature à caparaçonner davantage l'une des rares entreprises publiques qui tiennent vraiment debout, puisqu'ils augmenteront les capacités de production de ce fleuron de 75%, sans parler de son chiffre d'affaires qui atteindra les 40 milliards de dollars contre 12 actuellement.
Ces investissements sont aussi bons à prendre, car ils permettent à la production nationale pharmaceutique dans les toutes prochaines années de couvrir 70 % des besoins nationaux en médicament - dixit le ministre de la Santé Abdelaziz Ziari. Une perspective très flatteuse si l'on sait qu'au jour d'aujourd'hui, l'Algérie importe 70 % de ses médicaments. La facture est des plus salées : près d'un milliard de dollars de quantité de médicaments importés de l'étranger. Pourtant, ces 5 dernières années, grâce au doublement du nombre d'unités de production, qui atteint 62, la production nationale a doublé.
Ainsi donc, malgré toutes ces mesures d’encouragement à la production nationale, l’Algérie n'a toujours pas pu assurer son indépendance de ce produit stratégique qu'est le médicament. Et la moindre perturbation sur le marché extérieur est durement ressentie localement, puisqu'elle se traduit par une pénurie de tel ou tel médicament, au grand dam des malades algériens.
Aussi, mettre le pays à l'abri des fluctuations du marché international du médicament doit être érigé au rang de priorité nationale. Tout comme l'autosuffisance alimentaire, le renforcement de la production nationale en médicaments est à consolider.
Il faut dire que nos voisins tunisien et marocain nous ont devancés sur cette voie, eux qui, en aidant leur industrie pharmaceutique locale, ont réussi depuis belle lurette à réduire de façon importante leur dépendance.
On prête aux autorités la volonté DE faire du groupe Saidal le « fer de lance d’une ambition nationale de construction d’une industrie de production locale de médicaments ». Leurs intérêts étant sérieusement menacés, les lobbys des importateurs font et feront tout pour contrecarrer un tel objectif. Le gouvernement doit tenir bon et, de surcroît, faire l'effort d'encadrer de façon drastique ce marché de l'importation en n'autorisant à ramener de l'étranger que les seuls médicaments qui ne pourraient pas être fabriqués localement.
Cela va peut-être à l'encontre des règles du marché, mais la santé publique et la sécurité du pays priment. Aussi, les Algériens, à leur tête les acteurs de la société civile, doivent s'impliquer fortement dans cette bataille pour appuyer de toutes leurs forces cette orientation « nationaliste » et, du même coup, tenir en laisse les adeptes du gain facile qui, eux, redoubleront de férocité pour défendre mordicus leur business. Il y va de l'intérêt du pays. De notre santé, tout court.
Écrit par Ali Chikhi
REPORTERS.DZ
Ces investissements sont aussi bons à prendre, car ils permettent à la production nationale pharmaceutique dans les toutes prochaines années de couvrir 70 % des besoins nationaux en médicament - dixit le ministre de la Santé Abdelaziz Ziari. Une perspective très flatteuse si l'on sait qu'au jour d'aujourd'hui, l'Algérie importe 70 % de ses médicaments. La facture est des plus salées : près d'un milliard de dollars de quantité de médicaments importés de l'étranger. Pourtant, ces 5 dernières années, grâce au doublement du nombre d'unités de production, qui atteint 62, la production nationale a doublé.
Ainsi donc, malgré toutes ces mesures d’encouragement à la production nationale, l’Algérie n'a toujours pas pu assurer son indépendance de ce produit stratégique qu'est le médicament. Et la moindre perturbation sur le marché extérieur est durement ressentie localement, puisqu'elle se traduit par une pénurie de tel ou tel médicament, au grand dam des malades algériens.
Aussi, mettre le pays à l'abri des fluctuations du marché international du médicament doit être érigé au rang de priorité nationale. Tout comme l'autosuffisance alimentaire, le renforcement de la production nationale en médicaments est à consolider.
Il faut dire que nos voisins tunisien et marocain nous ont devancés sur cette voie, eux qui, en aidant leur industrie pharmaceutique locale, ont réussi depuis belle lurette à réduire de façon importante leur dépendance.
On prête aux autorités la volonté DE faire du groupe Saidal le « fer de lance d’une ambition nationale de construction d’une industrie de production locale de médicaments ». Leurs intérêts étant sérieusement menacés, les lobbys des importateurs font et feront tout pour contrecarrer un tel objectif. Le gouvernement doit tenir bon et, de surcroît, faire l'effort d'encadrer de façon drastique ce marché de l'importation en n'autorisant à ramener de l'étranger que les seuls médicaments qui ne pourraient pas être fabriqués localement.
Cela va peut-être à l'encontre des règles du marché, mais la santé publique et la sécurité du pays priment. Aussi, les Algériens, à leur tête les acteurs de la société civile, doivent s'impliquer fortement dans cette bataille pour appuyer de toutes leurs forces cette orientation « nationaliste » et, du même coup, tenir en laisse les adeptes du gain facile qui, eux, redoubleront de férocité pour défendre mordicus leur business. Il y va de l'intérêt du pays. De notre santé, tout court.
Écrit par Ali Chikhi
REPORTERS.DZ