Les freins aux exportations hors hydrocarbures ne sont pas uniquement dus au fait que les entreprises algériennes ne produisent pas grand-chose. Ils sont surtout d’ordre administratif, selon Ali Bey Nasri, président de l’Association des exportateurs, qui était jeudi l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale.
En ce sens, la rigidité des autorités monétaires en matière de transfert des fonds constitue, selon lui, l’un des principaux obstacles devant les exportateurs nationaux auxquels on prête des intentions de fraude systématiquement « même pour des opérations qui ne dépassent pas les 10 000 euros », dit-il. A cela, il ajoute le fait qu’en Algérie, les entreprises nationales ont un marché « rémunérateur » où le profit est assuré, ce qui réduit sensiblement leur volonté de s’aventurer sur des marchés extérieurs avec de surcroit des procédures longues et compliquées.
Les conséquences sont que les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie dépassent à peine les 3 % dans le volume global des exportations du pays avec des recettes de l’ordre de 2,1 milliards de dollars en 2012. Pire encore, les principales exportations hors hydrocarbures sont des dérivés du secteur énergétique. Selon
M. Nasri, 83 % des exportations hors hydrocarbures sont réalisées par seulement 4 exportateurs, alors que 400 autres exportateurs totalisent des recettes de moins de 500 millions de dollars.
Le secteur agricole, considéré comme à fort potentiel d’exportation, n’a exporté en 2012 que 34 millions de dollars de produits, dont 25 millions de dollars de dattes, soit l’équivalent de 12 000 tonnes. C’est bien loin de ce que font les voisins de l’Algérie qui exportent annuellement « 200 millions de dollars de dattes », a souligné l’expert en commerce international. Pour le reste, la moitié environ des exportations hors hydrocarbures sont à mettre à l’actif de Sonatrach, avec 935 millions de dollars, suivi de Fertial (ammoniaques) avec 481 millions de dollars, Cevital (sucre) et Somiphos (phosphate).
Le dernier rapport de la Banque mondiale sur la facilité de faire des affaires dans le monde (Doing Business 2013) avait mis en avant le retard de l’Algérie en matière de commerce transfrontalier la classant 129e. Le document a démontré qu’il faut en Algérie 8 documents (4 fois plus que la norme mondiale), 17 jours (3 fois plus que la norme) et 1260 dollars (3 fois le coût normal) pour réaliser une opération d’exportation.
Écrit par Ilham Benaziez
REPORTERS.DZ
En ce sens, la rigidité des autorités monétaires en matière de transfert des fonds constitue, selon lui, l’un des principaux obstacles devant les exportateurs nationaux auxquels on prête des intentions de fraude systématiquement « même pour des opérations qui ne dépassent pas les 10 000 euros », dit-il. A cela, il ajoute le fait qu’en Algérie, les entreprises nationales ont un marché « rémunérateur » où le profit est assuré, ce qui réduit sensiblement leur volonté de s’aventurer sur des marchés extérieurs avec de surcroit des procédures longues et compliquées.
Les conséquences sont que les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie dépassent à peine les 3 % dans le volume global des exportations du pays avec des recettes de l’ordre de 2,1 milliards de dollars en 2012. Pire encore, les principales exportations hors hydrocarbures sont des dérivés du secteur énergétique. Selon
M. Nasri, 83 % des exportations hors hydrocarbures sont réalisées par seulement 4 exportateurs, alors que 400 autres exportateurs totalisent des recettes de moins de 500 millions de dollars.
Le secteur agricole, considéré comme à fort potentiel d’exportation, n’a exporté en 2012 que 34 millions de dollars de produits, dont 25 millions de dollars de dattes, soit l’équivalent de 12 000 tonnes. C’est bien loin de ce que font les voisins de l’Algérie qui exportent annuellement « 200 millions de dollars de dattes », a souligné l’expert en commerce international. Pour le reste, la moitié environ des exportations hors hydrocarbures sont à mettre à l’actif de Sonatrach, avec 935 millions de dollars, suivi de Fertial (ammoniaques) avec 481 millions de dollars, Cevital (sucre) et Somiphos (phosphate).
Le dernier rapport de la Banque mondiale sur la facilité de faire des affaires dans le monde (Doing Business 2013) avait mis en avant le retard de l’Algérie en matière de commerce transfrontalier la classant 129e. Le document a démontré qu’il faut en Algérie 8 documents (4 fois plus que la norme mondiale), 17 jours (3 fois plus que la norme) et 1260 dollars (3 fois le coût normal) pour réaliser une opération d’exportation.
Écrit par Ilham Benaziez
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