Les « Morgellons » ou « maladie des Morgellons » est un nom français s’appliquant à une maladie imaginaire. Les études scientifiques actuelles considèrent qu'il s'agit d'un syndrome d'Ekbom1,2. De nombreuses théories du complot existent autour de cette supposée maladie, notamment celles entourant les hypothétiques chemtrails3, mais aucune n'a été validée scientifiquement4.
Sommaire [masquer]
1 Origine du nom
2 Position du problème
3 Symptômes
3.1 Diagnostics différentiels
3.1.1 Délire de parasitose
4 Recherches et théories sur les morgellons
4.1 Investigations des Centers for Disease Control and Prevention (CDC)
5 La Morgellons Research Foundation (MRF)
5.1 Origines et travaux
5.2 La Morgellons Research Foundation perturbée par la controverse
6 Notes et références
7 Annexes
7.1 Bibliographie
7.2 Articles connexes
7.3 Liens externes
Origine du nom[modifier]
En 1690, dans une monographie intitulée A Letter to a Friend (« Lettre à un ami »), Sir Thomas Browne, qui avait déjà décrit plusieurs maladies rencontrées au cours de ses études (il avait été étudiant à l’Université de Montpellier, Languedoc) met en exergue cette maladie infantile endémique dans le Languedoc, où elle avait été appelée « les morgellons», du nom de « petits enfants du Languedoc, appelés les Morgellons, parce qu’ils présentent, épisodiquement des poils durs sur leur dos, les autres symptômes de la maladie, étant des sensations de fourmis, des toux et des convulsions » (« wherein they critically break out with harsh hairs on their backs… »)5
En 1935, le médecin anglais, C.E. Kellett identifia le nom de morgellons avec celui de masclous, ou maladie des « petites mouches » en Provençal6. Cette hypothèse ne fut pas reprise par la suite.
En 2002, la technicienne de laboratoire Mary Leitao de McMurray, Pennsylvanie, alors qu’elle examinait un rash inexpliqué sur son propre fils, se souvint d’une lecture ancienne qu’elle avait faite de la monographie Lettre à un Ami de Sir Thomas Browne. Aussitôt elle nomma cette nouvelle maladie « Morgellons » (à prononcer avec un g dur). La question qui se posait à elle était de savoir s’il s’agissait d'une nouvelle maladie ou plus simplement de la résurgence d’une maladie ancienne oubliée.
Il semblait douteux que la maladie du xviie siècle ait quelque chose à voir avec les Morgellons d’aujourd’hui; cependant, les similitudes étaient telles que Mary Leitao s'autorisa à utiliser ce nom de Morgellons lorsqu’elle dut s’adresser aux politiciens, médecins, médias et même aux autorités de Santé [réf. nécessaire].
Position du problème[modifier]
Il n’y aucune étiologie ou traitement conventionnel connus, de plus les critères diagnostiques ne sont pas encore formellement établis car la liste des symptômes en contient au moins 170[réf. nécessaire].
Les patients s'estimant victimes de cette maladie décrivent un syndrome poly-symptomatique tout d’abord caractérisé par des lésions cutanées donnant l’apparence de fibres et/ ou de granules apparaissant sous ou sur la peau. Les patients ont l'impression d'être envahis « par des insectes, des petites bêtes courant sous la peau», ceci se matérialisant parfois sous forme de fils, granules et pelotes.
Les cas touchant les enfants se manifestent par des petits boutons blancs aux niveaux des genoux, joues et bras mais aussi par de cernes violacés sous les yeux[réf. nécessaire].
Généralement, les dermatologues infirment l’existence de cette maladie7.
Aussi, en juin 2006, le Center for Disease Control and Prevention (CDC) d’Atlanta, aux États-Unis, a entrepris une investigation clinique et scientifique très complète sur les Morgellons.
Symptômes[modifier]
D’après un article publié dans le Journal Américain de Dermatologie Clinique (American Journal of Clinical Dermatology), les symptômes des Morgellons comprennent des lésions cutanées allant de l’imperceptible à la défiguration, des sensations de rampement et de grouillement – sur et sous la peau – et l’apparence de fibres et/ ou de granules sortant de la peau. De plus, « en accord avec les statistiques de la (MRF), la majorité (95 %) des patients affectés mentionnent aussi des symptômes de fatigue invalidante et de « brouillard dans la tête » et/ ou des problèmes pour fixer leur attention. Les patients rapportent aussi une grande incidence (50 %) de fibromyalgie, jointe à des douleurs et des troubles du sommeil. Les autres symptômes incluent une perte de cheveux, une baisse de la vision, des désordres neurologiques et une désintégration des dents en l’absence de caries ou de gingivite. La plupart des patients sont incapables de continuer à travailler, et ceux qui continuent à travailler disent qu’ils ne sont pas au mieux de leur forme. »8 Si les auteurs ont déclaré qu'« il n’y avait aucun conflit d’intérêt relatif au contenu de cet article », en fait, le papier fut cosigné par le fondateur de la MRF et par d’autres membres de la MRF impliqués dans le traitement de patients atteints des Morgellons.
Diagnostics différentiels[modifier]
Les symptômes des patients s'estimant victimes des Morgellons sont multiples et variés, et peuvent simuler plusieurs autres affections médicales. Fréquemment ces symptômes peuvent appartenir à n’importe laquelle des affections suivantes:
Gale: une parasitose due au sarcopte, Sarcoptes scabei.
Dracunculose, Pédiculose: infections d’insectes ou de vers parasites.
Dermatite atopique ou Eczéma - une infection cutanée commune de causes variées incluant le stress.
Neurodermatose: Eczéma or autre infection cutanée condition exacerbée par le grattage
Teigne: une infection mycosique de la peau ou des cheveux.
Folliculite: une infection des follicules capillaires.
Cellulite: une infection cutanée grave.
Séborrhée: une infection due à une hyper- activité des glandes sébacées
Impétigo: une éruption bactérienne
Pathomimie: destruction obsessionnelle de sa propre peau.
Effets secondaires des drogues, dû à l’usage, l'abus ou au manque.
Délire parasitaire: une hallucination tactile d’insectes, serpents, ou autre verminoses rampant sur la peau.
Délire de parasitose[modifier]
Le « délire parasitaire » est l’un des plus fréquents diagnostics différentiels. Ses symptômes sont très similaires à ceux des Morgellons. Les sujets atteints rejettent le diagnostic conventionnel de leur symptômes, ou croient en l’existence d’un organisme (ou d’un phénomène) qui ne pourrait être observé que par le patient. Il n’y aucun consensus sur les diagnostics différentiels puisque les Morgellons ne sont pas acceptés comme une affection reconnue médicalement.
Dans son article sur le délire parasitaire, Nancy C. Hinkle9 souligne treize fonctions attribuées au délire parasitaire, plusieurs d’entre elles sont partagées par les patients disant souffrir des Morgellons. Ces indications incluent:
la présentation d’évidences physiques tels que des lambeaux de peau et autres « débris » souvent transportés dans une petite boîte d’allumettes (signe de la boîte d’allumettes),
Une propreté excessive avec l’usage obsessionnel d'antibiotiques, antiseptiques, désinfectants et d’insecticides et de désodorisants,
Le rejet de toute possibilité d’explication psychologique ou autre,
La précession d’un traumatisme émotionnel, désespoir, isolement social,
La consultation préalable de nombreux médecins, sans aucun résultat valable.
La croyance que des fibres émergent de leur peau est hyper- fréquente chez ces patients. Pour les docteurs, cette croyance est généralement regardée comme une simple confusion entre des fibres venues des vêtements (lin) avec des fibres émergeant de leur corps10. Un médecin, refusant d’être nommé dans l’article du journal, a indiqué qu’il a traité ses patients en leur plaçant simplement une protection sur la zone de peau affectée, pour les empêcher de se gratter, avec des résultats favorables en quelques semaines11. Ce qui renforce la théorie d’après laquelle les anomalies interprétées comme une des manifestations des Morgellons ne serait qu’une conséquence habituelle des lésions de grattage.
Les patients qui souffrent de délire parasitaire et qui pensent aussi avoir les morgellons vont souvent de docteur en docteur (« nomadisme médical ») à la recherche de celui qui leur offrira le diagnostic qu’ils recherchent. En conséquence certains docteurs utilisent le terme de « morgellons » comme synonyme de « délire parasitaire », et cette approche peut s'avérer nuisible pour les patients puisque cela renforce l'idée que leurs symptômes ou sensations sont réellement causés par une infestation12.
Recherches et théories sur les morgellons[modifier]
»7
Sommaire [masquer]
1 Origine du nom
2 Position du problème
3 Symptômes
3.1 Diagnostics différentiels
3.1.1 Délire de parasitose
4 Recherches et théories sur les morgellons
4.1 Investigations des Centers for Disease Control and Prevention (CDC)
5 La Morgellons Research Foundation (MRF)
5.1 Origines et travaux
5.2 La Morgellons Research Foundation perturbée par la controverse
6 Notes et références
7 Annexes
7.1 Bibliographie
7.2 Articles connexes
7.3 Liens externes
Origine du nom[modifier]
En 1690, dans une monographie intitulée A Letter to a Friend (« Lettre à un ami »), Sir Thomas Browne, qui avait déjà décrit plusieurs maladies rencontrées au cours de ses études (il avait été étudiant à l’Université de Montpellier, Languedoc) met en exergue cette maladie infantile endémique dans le Languedoc, où elle avait été appelée « les morgellons», du nom de « petits enfants du Languedoc, appelés les Morgellons, parce qu’ils présentent, épisodiquement des poils durs sur leur dos, les autres symptômes de la maladie, étant des sensations de fourmis, des toux et des convulsions » (« wherein they critically break out with harsh hairs on their backs… »)5
En 1935, le médecin anglais, C.E. Kellett identifia le nom de morgellons avec celui de masclous, ou maladie des « petites mouches » en Provençal6. Cette hypothèse ne fut pas reprise par la suite.
En 2002, la technicienne de laboratoire Mary Leitao de McMurray, Pennsylvanie, alors qu’elle examinait un rash inexpliqué sur son propre fils, se souvint d’une lecture ancienne qu’elle avait faite de la monographie Lettre à un Ami de Sir Thomas Browne. Aussitôt elle nomma cette nouvelle maladie « Morgellons » (à prononcer avec un g dur). La question qui se posait à elle était de savoir s’il s’agissait d'une nouvelle maladie ou plus simplement de la résurgence d’une maladie ancienne oubliée.
Il semblait douteux que la maladie du xviie siècle ait quelque chose à voir avec les Morgellons d’aujourd’hui; cependant, les similitudes étaient telles que Mary Leitao s'autorisa à utiliser ce nom de Morgellons lorsqu’elle dut s’adresser aux politiciens, médecins, médias et même aux autorités de Santé [réf. nécessaire].
Position du problème[modifier]
Il n’y aucune étiologie ou traitement conventionnel connus, de plus les critères diagnostiques ne sont pas encore formellement établis car la liste des symptômes en contient au moins 170[réf. nécessaire].
Les patients s'estimant victimes de cette maladie décrivent un syndrome poly-symptomatique tout d’abord caractérisé par des lésions cutanées donnant l’apparence de fibres et/ ou de granules apparaissant sous ou sur la peau. Les patients ont l'impression d'être envahis « par des insectes, des petites bêtes courant sous la peau», ceci se matérialisant parfois sous forme de fils, granules et pelotes.
Les cas touchant les enfants se manifestent par des petits boutons blancs aux niveaux des genoux, joues et bras mais aussi par de cernes violacés sous les yeux[réf. nécessaire].
Généralement, les dermatologues infirment l’existence de cette maladie7.
Aussi, en juin 2006, le Center for Disease Control and Prevention (CDC) d’Atlanta, aux États-Unis, a entrepris une investigation clinique et scientifique très complète sur les Morgellons.
Symptômes[modifier]
D’après un article publié dans le Journal Américain de Dermatologie Clinique (American Journal of Clinical Dermatology), les symptômes des Morgellons comprennent des lésions cutanées allant de l’imperceptible à la défiguration, des sensations de rampement et de grouillement – sur et sous la peau – et l’apparence de fibres et/ ou de granules sortant de la peau. De plus, « en accord avec les statistiques de la (MRF), la majorité (95 %) des patients affectés mentionnent aussi des symptômes de fatigue invalidante et de « brouillard dans la tête » et/ ou des problèmes pour fixer leur attention. Les patients rapportent aussi une grande incidence (50 %) de fibromyalgie, jointe à des douleurs et des troubles du sommeil. Les autres symptômes incluent une perte de cheveux, une baisse de la vision, des désordres neurologiques et une désintégration des dents en l’absence de caries ou de gingivite. La plupart des patients sont incapables de continuer à travailler, et ceux qui continuent à travailler disent qu’ils ne sont pas au mieux de leur forme. »8 Si les auteurs ont déclaré qu'« il n’y avait aucun conflit d’intérêt relatif au contenu de cet article », en fait, le papier fut cosigné par le fondateur de la MRF et par d’autres membres de la MRF impliqués dans le traitement de patients atteints des Morgellons.
Diagnostics différentiels[modifier]
Les symptômes des patients s'estimant victimes des Morgellons sont multiples et variés, et peuvent simuler plusieurs autres affections médicales. Fréquemment ces symptômes peuvent appartenir à n’importe laquelle des affections suivantes:
Gale: une parasitose due au sarcopte, Sarcoptes scabei.
Dracunculose, Pédiculose: infections d’insectes ou de vers parasites.
Dermatite atopique ou Eczéma - une infection cutanée commune de causes variées incluant le stress.
Neurodermatose: Eczéma or autre infection cutanée condition exacerbée par le grattage
Teigne: une infection mycosique de la peau ou des cheveux.
Folliculite: une infection des follicules capillaires.
Cellulite: une infection cutanée grave.
Séborrhée: une infection due à une hyper- activité des glandes sébacées
Impétigo: une éruption bactérienne
Pathomimie: destruction obsessionnelle de sa propre peau.
Effets secondaires des drogues, dû à l’usage, l'abus ou au manque.
Délire parasitaire: une hallucination tactile d’insectes, serpents, ou autre verminoses rampant sur la peau.
Délire de parasitose[modifier]
Le « délire parasitaire » est l’un des plus fréquents diagnostics différentiels. Ses symptômes sont très similaires à ceux des Morgellons. Les sujets atteints rejettent le diagnostic conventionnel de leur symptômes, ou croient en l’existence d’un organisme (ou d’un phénomène) qui ne pourrait être observé que par le patient. Il n’y aucun consensus sur les diagnostics différentiels puisque les Morgellons ne sont pas acceptés comme une affection reconnue médicalement.
Dans son article sur le délire parasitaire, Nancy C. Hinkle9 souligne treize fonctions attribuées au délire parasitaire, plusieurs d’entre elles sont partagées par les patients disant souffrir des Morgellons. Ces indications incluent:
la présentation d’évidences physiques tels que des lambeaux de peau et autres « débris » souvent transportés dans une petite boîte d’allumettes (signe de la boîte d’allumettes),
Une propreté excessive avec l’usage obsessionnel d'antibiotiques, antiseptiques, désinfectants et d’insecticides et de désodorisants,
Le rejet de toute possibilité d’explication psychologique ou autre,
La précession d’un traumatisme émotionnel, désespoir, isolement social,
La consultation préalable de nombreux médecins, sans aucun résultat valable.
La croyance que des fibres émergent de leur peau est hyper- fréquente chez ces patients. Pour les docteurs, cette croyance est généralement regardée comme une simple confusion entre des fibres venues des vêtements (lin) avec des fibres émergeant de leur corps10. Un médecin, refusant d’être nommé dans l’article du journal, a indiqué qu’il a traité ses patients en leur plaçant simplement une protection sur la zone de peau affectée, pour les empêcher de se gratter, avec des résultats favorables en quelques semaines11. Ce qui renforce la théorie d’après laquelle les anomalies interprétées comme une des manifestations des Morgellons ne serait qu’une conséquence habituelle des lésions de grattage.
Les patients qui souffrent de délire parasitaire et qui pensent aussi avoir les morgellons vont souvent de docteur en docteur (« nomadisme médical ») à la recherche de celui qui leur offrira le diagnostic qu’ils recherchent. En conséquence certains docteurs utilisent le terme de « morgellons » comme synonyme de « délire parasitaire », et cette approche peut s'avérer nuisible pour les patients puisque cela renforce l'idée que leurs symptômes ou sensations sont réellement causés par une infestation12.
Recherches et théories sur les morgellons[modifier]
»7
Une maladie inquétante, bizzare et qui sévit dans le monde, avec probablement des zones de prédiléctions -ou zones endémiques-
Commentaire