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Parution : Bretagne-Kabylie à cœur ouvert

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  • Parution : Bretagne-Kabylie à cœur ouvert

    Bretagne-Kabylie à cœur ouvert est le premier livre d’Ernest Jouzel, instituteur à la retraite et blogueur. Dans cet ouvrage édité à compte d’auteur, il raconte ses années d’enseignant de français en Kabylie, entre 1970 et 1973. Son expérience pour manier les lettres lui a permis de chevaucher les frontières de plusieurs genres littéraires : mémoires, journal, autobiographie et narration. «Au début, partager avec ma famille mon vécu et mon expérience semblait me suffire et puis, chemin faisant, au fil de l’écriture, j’ai pensé que finalement mon histoire pouvait intéresser d’autres personnes et en particulier mes anciens élèves algériens. Ils en seraient ravis», explique l’ancien maître d’école de Taourirt-Abdallah aux Ouadhias, qui décide alors de partager ses souvenirs avec un public de lecteurs plus large. A défaut de trouver mieux, il prend la lourde tâche d’éditer lui-même son livre.


    Tout au long des 360 pages qui composent son ouvrage, l’auteur relate à la fois le vécu quotidien d’un village kabyle des années 1970, les coutumes locales des habitants, la splendeur des paysages naturels en Kabylie et dans d’autres régions algériennes qu’il a visitées (Alger, Kherrata, Djemila, Constantine, Bou saâda et Tamanrasset). En plus des mots expressifs, le natif de Bretagne fait profiter ses lecteurs d’une trentaine de photos de l’époque. Ce qui permet d’avoir une image claire et figée de cette Algérie post-indépendance.


    «Le temps passe mais les souvenirs restent, a-t-on l’habitude de dire. Le temps est passé effectivement avant que je me décide de fixer, sur les pages de ce livre, mon histoire personnelle avec un pays, l’Algérie, que beaucoup de mes compatriotes ont eu à connaître dans un autre contexte, conflictuel, armé, douloureux. A leur différence, la mienne s’est déroulée en temps de paix, quelques années après l’indépendance. De ce point de vue, les situations ne peuvent donc être comparées», se réjouit-il.

    Ernest Jouzel voulait transmettre le souvenir d’une «Algérie naissante, balbutiante, qui cherche son chemin parmi les nombreuses difficultés qui l’attendent : sociétales, économiques, éducatives et identitaires. Celle d’une Algérie libérée, sans esprit de revanche au niveau du citoyen. Celle d’une Algérie ambitieuse avec la construction d’écoles dans les villages et les différentes réformes entamées». Riche d’une cinquantaine de chapitres, le livre n’omet pas de mettre en lumière les points communs entre les «deux régions qui on fait le bonheur» de l’auteur, la Kabylie et la Bretagne. «Entre les deux, il y a des différences de relief, de climat, de langue, de culture, etc. Mais il y a aussi beaucoup de points communs : l’âme rurale, l’esprit d’entreprise, le culte du savoir, la richesse du cœur, l’identité culturelle, l’imprégnation de la musique régionale, etc.», a-t-il conclu.

    Initiation à la langue berbère de Kabylie
    Après une première expérience avec son premier livre Rapport aux langues natives et enseignement du français en Algérie, paru en 2011, qui a rencontré un succès encourageant, notamment dans le milieu académique, le linguiste Amirouche Chelli remet ça. Il vient de publier, conjointement en Algérie (éditions Achab) et en France (Publibook), le Manuel didactico-pédagogique d’initiation à la langue berbère de Kabylie.
    L’auteur, doctorant à Paris 8, essaye dans son nouvel ouvrage de marier deux aspects de l’apprentissage de la langue berbère : le théorique et la pratique. Le livre contient en effet neuf parties, dont la dernière est un ensemble de tests et sujets d’examens pour mesurer l’assimilation des leçons expliquées dans le manuel.


    Mettant sa compétence didactique et son savoir-faire pédagogique de plus de vingt ans au service du développement de sa langue maternelle, l’auteur explique que «ce livre s’adresse à la fois aux enseignants du berbère, aux étudiants et aux apprenants, natifs ou allophones. Il leur offre des cours d’initiation, des notions de linguistique, des activités pratiques et des évaluations diverses». Avant de se concentrer sur les chapitres purement pédagogiques, A. Chelli fait un diagnostic de la situation académique du tamazight en Algérie.


    «L’introduction de cette langue dans le système scolaire n’est précédée d’aucune politique d’aménagement, de normalisation ou de
    standardisation, notamment à l’écrit», a-t-il regretté. Lui le spécialiste en didactique constate également qu’«aucune publication préalable d’outils didactiques susceptibles d’orienter les acteurs de l’enseignement du berbère n’a vu le jour».

    Soucieux de remédier à toutes ces lacunes, l’écrivain propose 386 pages de condensé de règles académiques liées à l’apprentissage de notre langue ancestrale millénaire. «Celui qui aime le tamazight, qu’il apprenne son écriture», dit-il, à quelques semaines de la célébration du Printemps berbère. Un livre fortement conseillé aux enseignants et étudiants de tamazight.



    El Watan
    La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective
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