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Procès en appel de l’affaire Khalifa Par Hichem ABOUD

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  • Procès en appel de l’affaire Khalifa Par Hichem ABOUD

    Demain s’ouvrira à Blida le procès en appel de la banque Khalifa. Une des multiples filiales du holding construit en un temps record par un jeune homme qui a su allier à sa méthode de faire du gain facile les hommes forts de deux pays : l’Algérie et la France.
    Contrairement à ce que croient beaucoup de gens, Rafik Abdelmoumen Khalifa ne s’est pas joué seulement de l’Etat algérien mais les Français, aussi, sont tombés dans son jeu à commencer par l’ex-première ministre Mme Edith Cresson (ami intime de sa tante) dont l’un de ses proches s’est vu confier la fameuse chaîne satellitaire Khalifa TV qui émettait à partir de Paris sans avoir fourni le moindre document au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel français. Chose inimaginable dans un pays où la bureaucratie est érigée en système surtout lorsqu’il s’agit d’un arabe qui réussit.

    La justice française plus muette que l’algérienne
    Outre la chaîne de télévision RAK avait ouvert plusieurs entreprises en France. Le laboratoire de pharmacie, l’agence de location de voitures de luxe, une brigade d’avions de parade, une succursale de sa compagnie aérienne Khalifa Airways et cerise sur le gâteau, pour marquer sa présence dans la cour des grands, il est sponsor maillot de l’un des plus grands clubs du football français, l’Olympique de Marseille. Un sponsoring qu’il ne parviendra pas à honorer comme il n’a pas honoré beaucoup de ses engagements en France. C’est ce qui lui a valu l’ouverture de poursuites judiciaires au tribunal de Nanterre. Des poursuites restées, inexplicablement, sans suite depuis plus de sept ans.
    Ce n’est, donc, pas seulement en Algérie que l’affaire Khalifa est étouffée au niveau des instances judiciaires. Le mérite des Algériens, s’il en est un, est qu’ils ont réussi à organiser un procès pour la filiale bancaire pour faire payer ceux qui ont ramassé des miettes de la table de Moumen. Et alors, qu’on attendait le procès relatifs aux autres filiales dont celle de la compagnie aérienne, on nous sort de nouveau l’affaire de la banque comme si la comédie jouée il y a six ans de cela n’avait pas suffi. A moins que quelque part dans les hautes sphères on veut frapper un grand coup en envoyant des poids lourds séjourner quelques temps à El-Harrach ou Serkadji pour redorer le blason de la justice et marquer l’ère Bouteflika d’une pierre blanche en matière de lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite et les détournements des biens de l’Etat.

    Y aura-t-il du gros gibier cette fois-ci ?
    Verrons-nous alors, les Sidi Saïd, Abou-Jarra Soltani, Mourad Medelci Mohamed Tribeche quitter le tribunal en qualité d’inculpés et non pas comme en 2007 libres et lavés de tout soupçon ? Verrons-nous l’ouverture dans un proche avenir le procès de ceux qui se sont amassés du magot sur le dos du contribuable algérien et des milliers de petits épargnants qui ont mis toutes leurs économies dans la fameuse banque de Khalifa ? Ils sont nombreux ceux qui ont gonflés leurs comptes bancaires et bénéficié des largesses de Rafik Abdelmoumen Khalifa sans avoir eu à passer par la banque. Ils sont diplomates, ministres, conseillers, journalistes et patrons de presse.
    « Si l’on venait à ouvrir, sérieusement, les cartons des juges qui ont instruit cette affaire, l’Algérie connaîtra un véritable séisme » susurre un proche du dossier. Le procès de Blida le provoquera-t-il ce séisme ? Il faut être naïf pour le croire. Mais ne perdons pas espoir pour que cela se produise un jour.
    En attendant ce que va nous livrer le procès en appel nous entamons à partir de demain la publication en plusieurs parties du dossier que nous avons élaboré sur l’escroquerie du siècle. Un dossier qui n’a pas la prétention de livrer tous les secrets d’une gigantesque affaire aux ramifications multiples et qui s’étendent jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir. Nous tenterons juste de révéler certains côtés de cette affaire sans chercher à jouer au juge pour accuser les uns ou les autres. Notre mission s’arrête au stade de l’information. C'est-à-dire livrer à l’opinion publique les informations recueillies après vérification et recoupement loin de toute influence. Evidemment, nous restons ouverts à toute nouvelle information que nous ne manquerons pas de publier sans crainte aucune .
    Par Hichem ABOUD

    Affaire Khalifa : Mon journal déballe tout
    A partir de demain, nous publierons en épisodes, le dossier élaboré par Hichem ABOUD sur ce qui a été convenu d’appeler l’escroquerie du siècle. Une escroquerie qui a laissé des victimes des deux côtés de la méditerranée.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Procès en appel de l’affaire Khalifa-Bank : Retour sur une parodie de justice

    À l’issue d'un procès marathon, qui a débuté le 8 janvier 2007, le tribunal criminel de Blida a rendu, le 21 mars, un verdict mitigé. Après deux semaines de délibération, le tribunal a frappé d’une main lourde les proches collaborateurs de Rafik Khalifa. Parmi les têtes d'affiche des 94 accusés, Djamel Guellimi, le fidèle parmi les fidèles et le bras droit du milliardaire déchu, a été condamné à 15 ans de réclusion.
    Considéré comme son complice d'«association de malfaiteurs», Mourad Issiridir, directeur d'une banque publique, a écopé de 12 ans. Une peine de 10 ans de prison a été prononcée contre Omar Rahal, le vieux notaire qui avait établi tous les actes du groupe, Youcef Akli, caissier principal de Khalifa Bank, et Hafidh Chachoua, qui dirigeait une armée de 900 vigiles. La même peine a été prononcée contre trois directeurs d'agence. En plus d'une cinquantaine d'acquittements, le reste des peines s'échelonne entre 5 ans de prison ferme et 2 ans avec sursis.
    Ce verdict laissa un arrière-goût d’injustice quand on constate avec amertume qu’aucun gros ponte n’a été condamné ou inquiété malgré des aveux, on ne peut plus clairs, comme ceux du secrétaire général de l’UGTA, Sidi Saïd, ou du ministre des Affaires étrangères qui reconnut avoir manqué d’intelligence du temps où il était ministre des Finances. Abou Djerra Soltani, ministre du Travail, à l’époque des faits, auteur de la signature des documents ordonnant l’ouverture de comptes bancaires des organismes sociaux relevant de sa tutelle, ne trouva rien d’autre comme parade pour sauver sa tête que de dire qu’il s’agissait d’un faux sans pour autant poursuivre en justice l’auteur du faux et sans que le tribunal ne demande une analyse graphologique.

    Le deux poids, deux mesures
    Plus flagrant encore, le cas d’Ali Meziane Ighil, ancien international de football et ancien sélectionneur national qui écopa de trois ans de prison pour avoir été dans le staff du sponsoring de l’empire Khalifa alors que Maâmar Djebbour, journaliste à la chaîne III de la radio nationale, qui occupait des fonctions supérieures dans le même secteur, sans compter le salaire faramineux qu’il percevait de Khalifa- Télévision, s’en sortait indemne. Sa relation familiale avec un général retraité était pour quelque chose.
    Tayeb Belaiz, ministre de la Justice au moment où se tenait le procès, bien qu’il avait bénéficié d’un prêt de 2,5 milliards de centimes, n’a pas été appelé à la barre et le directeur de l’agence Khalifa-Bank qui lui avait consenti le prêt s’est vu épargner de la pluie des condamnations qui s’était abattue sur tous les chefs d’agences.
    En un mot, comme en mille, le procès de 2007 n’était qu’une parodie de justice qui a fait payer aux sardines ce qu’ont mangé les gros requins. En sera-t-il de même pour le procès en appel ? Pour répondre à la question, un coup d’œil dans le rétroviseur pour rappeler ce que c’est l’affaire Khalifa et une synthèse qui permettra de mieux comprendre les enjeux de ce procès.
    Par Hichem ABOUD
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

    Commentaire


    • #3
      Le procès de l’affaire Khalifa reprend aujourd’hui au tribunal de Blida et s’ouvre sur toutes les probabilités : Tebboune, Medelci, Djoudi, Sidi Saïd et Bouchouareb invités-surprise

      Le procès Khalifa-acte2 reprend, aujourd’hui, dix ans après la banqueroute du groupe Khalifa, sur fond de guerre totale contre la corruption lancée au plus haut niveau de l’Etat. Le président de la République, lui-même, est intervenu, deux fois, pour conforter tous les Algériens dans leur conviction que tout le monde, sans exception, sera touché par l’enquête, les « intouchables » en premier.
      Ainsi, nous sommes, aujourd’hui, en droit d’attendre que la justice fasse preuve de plus de sérieux et d’audace, puisque c’est le président lui-même qui l’exhorte à aller loin dans ses investigations, de cesser de nous «alimenter» avec le menu fretin alors que les «gros requins» restent quasi-intouchables.

      Des invités «de marque»
      Pas moins de soixante-quinze accusés et quelque 300 témoins ont été convoqués par le tribunal de Blida, qui sera présidé par le juge Antar Menouar, dans ce second round de l’affaire Khalifa. Et parmi les témoins qui sont convoqués et devront être auditionnés, on trouve le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci (ancien ministre des Finances), le ministre actuel des Finances, Karim Djoudi, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune, ainsi que le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Une source judiciaire a indiqué en outre qu’une cinquantaine de personnes, constituant la partie civile dans cette affaire, sont également concernées par ce pourvoi en cassation.
      En fait, certains des accusés «risquent de se retrouver en prison avant même qu’ils ne passent devant la cour», selon des sources très proches du juge en charge de cette affaire et qui aurait délivré des mandats de dépôt à l’encontre de l’ensemble des accusés qui sont en liberté. L’acte 1 du procès Khalifa s’était distingué par des dysfonctionnements à la pelle, des personnalités ayant trempé dans les pots-de-miel de l’affaire, faisant le voyage en voiture, par arrogance mais aussi par défiance, jusqu’aux portes du tribunal de Blida. Il y a lieu de se rappeler également, qu’en première instance, plusieurs témoins avaient assumé en pleine audience les actes qui leur étaient reprochés sans que cela n’entraîne à leur encontre des poursuites judiciaires.

      Test de crédibilité pour le gouvernement Sellal
      C’est pratiquement le premier test de crédibilité pour le gouvernement Sellal, lequel doit faire face à l’encombrant dossier qui implique Mourad Medelci, ministre des Finances à l’époque des faits, et qui s’était distingué par sa fameuse boutade : «Je n’étais pas assez intelligent». Le partenaire social de Sellal, Abdelmadjid Sidi Saïd, le tout-puissant patron de la Centrale syndicale, indexé pour avoir délibérément mis l’argent de la Cnas à la banque Khalifa, et en lançant un incompréhensible : «J’assume !», lors des premières audiences.
      L’homme fort du RND et lieutenant inamovible d’Ahmed Ouyahia durant de longues années, Abdesslem Bouchouareb, actuellement député à l’APN et qui a été aussi ministre de l’Industrie, a été aussi convoqué, non en tant que témoin mais en qualité de mis en cause, tout comme Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’Habitat. Les deux hommes sont cités pour «complicité dans la dilapidation de biens publics».
      On assiste depuis quelques mois, en Algérie, à une prolifération d’organismes de contrôle et de commissions de lutte anti-corruption. Mais les effets ne sont pas toujours visibles. La multiplication de commissions chargées de lutter contre la corruption produit un effet contraire : beaucoup de bruit, des effets d’annonce mais rien dans les filets, hormis quelques sous-fifres jetés en pâture pour justifier l’existence même de ces commissions !

      Vraie guerre, faux guerriers…
      L’affaire Khalifa, Sonatrach 1, puis Sonatrach 2, Saipem, SNC Lavalin, les biens immobiliers des commis de l’Etat en France et en Espagne, pour ne citer que les affaires les plus visibles, ont largement débordé du cadre du pays, pour tomber entre les mains de juges incorruptibles, à Milan, Paris, Madrid, Washington ou Montréal. Les ramifications, les «têtes d’affiche» et les grands corrompus algériens ne tarderont pas à être débusqués. Des enquêtes sont lancées, aussi bien en Algérie, par le biais de brigades économiques relevant du Département recherche et sécurité, qu’à l’étranger, où la justice, s’appuyant sur le principe de l’autosaisine, dès lors qu’une affaire de pots-de-vin est ébruitée, s’est déjà lancée dans des enquêtes plus minutieuses que l’ouvrage d’une brodeuse.
      Cette guerre déclarée par le président de la République pourrait aboutir à des «prises» importantes. Lancée en pleine déliquescence de la justice, cette guerre peut être utile. Ou carrément inutile. Récemment, le ministre de la Justice, Mohamed Charfi, a laissé entendre que la justice devrait s’occuper des «gros requins» et cesser de harceler le «menu fretin». Cela peut donner matière à réflexion concernant cette cette nouvelle guerre lancée contre la corruption. On parle, ces jours-ci, de véritable guerre menée par de mauvais guerriers…
      Annane Imad-Eddine
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #4
        « Procès d’avril » !

        Le moins que l’on puisse dire est que l’ouverture de cet acte 2 du procès Khalifa est loin de se profiler sous des auspices prêchant la sérénité. Déjà, sitôt l’annonce de sa date rendue publique, des rumeurs, ou plus exactement des spéculations, puisque cette affaire en est un vrai terrain de prédilection, misaient sur son probable report. Et cela, pour des raisons énumérées, mais dont seuls les instruits de la chose peuvent être en mesure de les assimiler. Pour ce qui est des néophytes, ils n’ont que les supputations, et surtout, leur incrédulité de ne pas comprendre ces tergiversations, alors que la Cour suprême avait pris tout son temps pour se prononcer sur les pourvois en cassation.

        Ce qui ne faisait qu’accentuer l’incompréhension quant à l’incertitude qui régnait, la veille, ainsi que le suspense qu’on aurait, pour notre part, de même que de celle du citoyen lambda, souhaité voir imprégner ce procès dans le bon sens. C’est-à-dire autour du voile de la vérité, s’il pourrait y avoir enfin des chances qu’il soit levé sur cette affaire truffée de non-dits, tel que cela s’était avéré dès la première phase du procès, laquelle, malgré des condamnations spectaculaires, de par l’identité des concernés, avait laissé l’opinion publique sur sa faim.
        Et d’ailleurs, il en subsista un net sentiment de hogra suivant la façon dont ont été traités les uns et les autres, car si on ne peut parler de menu fretin dans le cas de certains parmi ceux qui sont passés à la trappe, il n’en demeure pas moins que le compte n’était pas le bon. Non, pas vraiment, au vu des implications étendant leurs ramifications jusqu’aux plus hautes sphères du sérail, et plus loin, outre-mer, sans que cela ne soit un secret pour personne. A ce propos, d’ailleurs, il n’y avait pas photo, façon de parler, puisque tout le monde a pu admirer le golden-boy posant avec le président de la République, ce qui en dit long sur les méandres empruntées en autant de complicités pour parvenir à la clé du système, lui-même.
        C’est d’ailleurs ce qui peut étonner, c’est qu’avec un tel sésame, l’empire ait pu ainsi s’écrouler, et si on ne saurait douter du fait que le chef de l’Etat ait pu ne pas en être averti, toujours est-il que sans la présence à la barre de Moumen Khalifa, la justice ne fera que des ronds dans l’eau, sans le moindre espoir d’atteindre le noyau de l’histoire, laquelle, à ce train-là, ne dira jamais son mot de la fin… et ce, même bien après que le dossier aura été clos !
        Mohamed Raber
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          Le proces est reporte aux calendes grecques
          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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