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Bons échanges franco-marocains

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    François Hollande se rendra au Maroc les 3 et 4 avril dans ce royaume qui est, on le sait, un véritable pays de cocagne pour les entreprises françaises. Plus de 550 sont installées dans le pays, dont presque tout le CAC 40. La France y détient 51% du stock des investissements étrangers. En 2011, le flux d’investissements français s’est élevé à 760 millions d’euros, le montant de 2012 devrait être lui aussi respectable. Et siVivendi s’apprête à céder ses 53% dans Maroc Telecom, Danone vient de s’assurer la prise de contrôle de Centrale laitière, le leader des produits laitiers auprès de la SNI, la holding de la famille royale. Il y a aussi bien sûr l’investissement géant en 2012 de Renault à Tanger dans une usine qui, après l’extension en cours, pourra produire plus de 350 000 voitures. Ce projet a entraîné avec lui l’installation d’une ribambelle de sous-traitants hexagonaux. On ne compte plus les investissements dans les infrastructures comme le tramway de Casablanca ou le futur TGV construits par Alstom
    Et peu à peu, le Maroc devient une plate-forme à bas coût pour l’aéronautique française, sAFRAN en tête. Pourtant cette relation souvent qualifiée "d’exceptionnelle" a souffert de quelques accrocs l’an passé. Lors de l’ouverture du site Renault de Tanger en février 2012, les polémiques venues de la gauche sur les délocalisations ont été incomprises et mal perçues au Maroc. Tout comme les critiques (après l’élection de François Hollande) émanant d’Arnaud Montebourg sur l’installation au Maroc de centres d’appels. Et en 2012, l'Espagne est devenue le premier exportateur vers le Maroc. Si d’innombrables réseaux relient les élites françaises et marocaines, un flottement menaçait de s’installer entre deux "nouveaux venus". Car le Maroc, c’est inédit, est conduit depuis fin 2011 par un gouvernement de coalition mené par le parti islamiste modéré PJD et son leader Abdelilah Benkirane.
    À cela s’est ajouté l’arrivé au pouvoir de François Hollande, bien moins familier du Maroc que ses prédécesseurs. Obsédé par le Mali, celui-ci avait réservé sa première visite d’État au Maghreb à l’Algérie, grand rival du royaume chérifien. Pourtant, "tout cela n’a été rien de plus qu’une phase de réglage vite oubliée", rassure un officiel marocain. Les polémiques se sont éteintes après la visite de Jean-Marc Ayrault à la mi-décembre et la signature par les deux chefs de gouvernement d’un accord stratégique vantant les mérites de la colocalisation. Le Premier ministre Benkirane ne tarit pas d’éloges sur les entreprises françaises. Et à quelques jours de la visite du Président français, l’ambassade de France au Maroc multiplie les messages à l’intention de la presse locale : la France veut encore accroître ses investissements dans le royaume. Clair.
    Pierre-Olivier Rouaud
    usine nouvelle
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