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L’enseignement de tamazight : 18 ans après

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  • L’enseignement de tamazight : 18 ans après

    L’enseignement de tamazight, introduit comme par «effraction» dans le système éducatif national en septembre 1995, des suites de la fameuse grève du cartable qui a paralysé une année scolaire durant, écoles, collèges, lycées et universités de la Kabylie, fera l’objet d’une halte, demain et après-demain, le temps d’un séminaire qui lui est dédié.

    Il s’agira durant cette manifestation organisée sur l’initiative du Haut-commissariat à l’amazighité (HCA) de faire le bilan de cette expérience longue de près de 18 ans et de mettre le cap sur l’avenir. Une expérience qui n’a pas été sans écueils, loin s’en faut, puisque les contraintes, les obstacles, les verrous et autres pièges souvent délibérément créés, voire entretenus pour empêcher son raffermissement et son développement, ont été fort nombreux à jalonner son itinéraire.

    Autant d’éléments qui, d’ailleurs, seront traités par la toute première conférence sur la dizaine prévue et qui sera animée par le tout premier responsable du HCA, Youcef Mérahi. Contacté hier, ce dernier ne retiendra pas, comme à ses habitudes, sa langue dans la poche, en faisant part d’un manque manifeste de volonté pour les besoins de ce qu’il considère comme la réparation historique pour tamazight dont il réclame un coefficient. Et de plaider pour la même attention accordée à l’arabe à l’indépendance du pays avec, notamment, la création d’une foultitude d’ITE (instituts de technologie de l’éducation). Des établissement dont le SG du HCA réclame la réouverture pour les besoins de la formation des formateurs en tamazight.

    Et pas seulement cette doléance, puisque notre interlocuteur réclame des mesures exceptionnelles en matière de recrutement d’enseignants de tamazight dont le principal écueil à son épanouissement qualitatif et quantitatif est son caractère facultatif. «Il est aberrant que le recrutement des enseignants de tamazight soit opérés sur concours alors qu’il se devait de l’être sur titre», soutiendra notre interlocuteur. Aussi, ne ressasse-t-il pas à l’occasion, les vieilles doléances de l’institution qu’il dirige par l’ouverture au moins de trois écoles normales et d’un module de pédagogie et de psychopédagogie pour les étudiants préparant leur licence dans les trois départements de langue et culture amazighes existants.

    Et le caractère facultatif a fait que, au fil des années, l’enseignement de tamazight s’est considérablement rétréci pour ne concerner que 10 wilayas, alors qu’il était dispensé à son lancement à travers 16 wilayas du pays. Et encore, notera amèrement Mérahi, que l’écrasante majorité des apprenants en tamazight, près de 240 000 élèves, sont concentrés dans les trois wilayas de la Kabylie (Tizi- Ouzou, Béjaïa et Bouira). Et d’illustrer ce qu’il considère comme le summum de l’aberration par les 47 élèves qui suivent des cours en tamazight à Alger, «la vitrine du pays».

    La lancinante problématique de la graphie

    Autre écueil de taille qui contrarie considérablement la généralisation qualitative quantitative de l’enseignement de tamazight, la graphie dont la problématique est sciemment entretenue. «Instaurer dans les manuels scolaires trois graphies ; arabe, tifinagh et latine est anti-scientifique, anti-didactique», souligne Mérahi qui donne en exemple l’instruction de la Direction de l’éducation de la wilaya de Batna aux enseignants de tamazight d’utiliser les caractères arabes.

    La Kabylie, l’éternelle «exception»

    Et s’il est en perpétuelle dégringolade dans le reste du pays, l’enseignement de tamazight est, en revanche, en nette expansion dans les trois wilayas de la Kabylie.
    A Tizi-ouzou, par exemple, il profite à près de 98% des élèves du primaire (29 559 élèves répartis sur 1563 classes), 85% de collégiens (63 833 élèves) et 54% de lycéens. Et les perspectives sont prometteuses, à se fier à Mhenna Boudinar président de l’Association des enseignants de tamazight au niveau de la wilaya, qui n’exclut pas la généralisation de l’enseignement de tamazight à tous les établissements scolaires de la wilaya, dans les toutes prochaines années avec, soutiendra-til, le recrutement annuellement consistant des enseignants dont le nombre est estimé actuellement à 804, tous, des titulaires ou des stagiaires, précisera-t-il.

    Notre interlocuteur regrettera, cependant, le fait que l’inspecteur de la matière au niveau du palier secondaire soit assuré par un enseignant de français alors que deux postes budgétaires sont en attente d’être pourvus. Le problème dans ce cas, est à chercher au niveau de la Fonction publique qui, pour ce genre de postes, exige des postulants, le grade de professeur formateur, en sus d’un minimum de 5 ans d’expérience, profil rarement existant concernant la matière de tamazight, explique Smail Merzouk, l’unique inspecteur de tamazight à Bouira.

    Une wilaya cosmopolite où l'enseignement de tamazight est généralisé à près de 98% au niveau du versant Est, berbérophone de la wilaya. Et à notre interlocuteur de s'enorgueillir de l’avancée enregistrée par l'enseignement de tamazight, tenant surtout à souligner que des élèves arabophones du chef-lieu de wilaya aient réussi leurs examens dans la matière au BEM. Merzouk fera part également du renforcement du collectif des enseignants de la langue amazighe, déjà fort de 191 (58 pour le primaire, 110 pour le moyen et 23 pour le secondaire) par 17 autres postes (2 pour le primaire, 3 pour le le secondaire et 12 pour le moyen) à pourvoir à la rentrée scolaire de septembre prochain.

    Mohamed Kebci - Alger (le Soir) -

  • #2
    C'est aberrant: Avec la volonté, le nombre d'enseigants formés... et la langue icorporée comme nationale dans la constitution.... on a reculé... au lieu d'avancer.
    On a le droit de se demander pourquoi....

    À côté de cela... allons visiter la Libye!
    Dans ce pays... aucun mouvement pour Tamazight... et pourtant dès la chute de Gadafi (issu d'une tribu amazighe) qui dit que les amazighes ont disparu avec les dinosaures... et bien voilà... un florilège de
    Chanteuses/ chanteurs
    Radio
    Télevision

    et tout ça le plus spontanément!

    Ce qui est surprenant, c'est que récemment Idir a rencontré Madghis Madi (lybien) c'est je le comprenait parfaitement (au début je le croyais marocain du Souss)

    Alors pour nous, en Algérie... il a fallut des amazighes comme Ben Bella, Boumédiène... et autres pour freiner la marche de tamazight en Algérie... et je n'arrive encore pas à comprendre le POURQUOI!!!!!
    L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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    • #3
      Envoyé par Avucic
      ...
      Alors pour nous, en Algérie... il a fallut des amazighes comme Ben Bella, Boumédiène... et autres pour freiner la marche de tamazight en Algérie... et je n'arrive encore pas à comprendre le POURQUOI!!!!!
      Pour illustrer mon propos, voici une photo sur la laquelle on peut lire la devise suivante : " Plus fort que le glaive est mon esprit "


      Donc, pour revenir à mon propos, dans l'esprit de Ben-Bella et de son clan despotique, l'arabisme est plus fort que l'identité nationale. C'est pourquoi, il y a eu toutes ces entraves pour la réappropriation de notre identité.

      P.

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      • #4
        Ce qui est surprenant, c'est que récemment Idir a rencontré Madghis Madi (lybien) c'est je le comprenait parfaitement (au début je le croyais marocain du Souss)
        Actuellement en Libye ils activent vraiment : publications, manuels scolaires en Tifinagh. Chaîne TV...etc. Ils sont en train de réaliser en peu de temps ce que l'Algérie n'a pas fait en 30 ans.

        Dans la rencontre avec Idir, il y avait aussi un amazigh de Tunis. Les amazighs de Tunisie sont encore plus "inconnus" que les autres. Il disait que dans son milieu il n'y avait pratiquement que sa grand-mère qui parlait tamazight.
        "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
        Socrate.

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        • #5
          Actuellement en Libye ils activent vraiment : publications, manuels scolaires en Tifinagh. Chaîne TV...etc. Ils sont en train de réaliser en peu de temps ce que l'Algérie n'a pas fait en 30 ans.
          Bien sur alors que le berbère n'est même pas langue officielle.

          Quand tu verras Benghazi parler berbère, les poules auront des dents.

          Dans la rencontre avec Idir, il y avait aussi un amazigh de Tunis. Les amazighs de Tunisie sont encore plus "inconnus" que les autres. Il disait que dans son milieu il n'y avait pratiquement que sa grand-mère qui parlait tamazight.
          Tu m'étonnes ils sont inconnus puisqu'ils doivent être deux en tout.

          Et en plus, je ne sais pas ce que vous attendez de spécial avec "tamazigh" qui n'est même pas une langue.
          Dans cet article, on nous dit "tamazigh", "tamazigh" mais il faut comprendre kabyle puisqu'on nous parle QUE de la Kabylie.

          Si vous parliez déjà de kabyle, chaoui, chenoui, tamacheq, ... déjà ce serait plus clair et constaterez que le chaoui, chenoui, tamacheq, .... n'est pas enseigné alors que le kabyle oui.
          Dernière modification par Louny, 05 avril 2013, 19h09.

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          • #6
            ce genre de postes, exige des postulants, le grade de professeur formateur, en sus d’un minimum de 5 ans d’expérience, profil rarement existant concernant la matière de tamazight, explique Smail Merzouk, l’unique inspecteur de tamazight à Bouira.
            c'est une bonne chose pour les jeunes kabyle qui vont finir leur etudes ils vont avoire plus de chance de travailler comme prof partous en algerie ou il y a manque.

            le plus difficile c'est le debut et c'est fait alors c'est juste une question de temp pour trouver des instructeurs pour tous le pays.

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            • #7
              Bien sur alors que le berbère n'est même pas langue officielle.
              Cela semble bien parti pour qu'elle le devienne. Comme c'est déjà le cas au Maroc.

              Si vous parliez déjà de kabyle, chaoui, chenoui, tamacheq, ... déjà ce serait plus clair et constaterez que le chaoui, chenoui, tamacheq, .... n'est pas enseigné alors que le kabyle oui.
              Très juste !

              Les partisans sont là pour s'unir et unir leurs efforts. Quant aux détracteurs ils essayent toujours de diviser et affaiblir. Le schéma est assez simple.
              "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
              Socrate.

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              • #8
                c'est une bonne chose pour les jeunes kabyle qui vont finir leur etudes ils vont avoire plus de chance de travailler comme prof partous en algerie ou il y a manque.

                le plus difficile c'est le debut et c'est fait alors c'est juste une question de temp pour trouver des instructeurs pour tous le pays.
                Après vous vous étonnez que ça ne marche que en Kabylie ?

                Les berbères qui ne parlent pas kabyle mais le chenoui, chaoui, tamasheq , ... n'apprendront JAMAIS le kabyle.

                C'est pas un kabyle qui va apprendre à parler à un Touareg ou à un Chaoui !!!!
                Dernière modification par Louny, 05 avril 2013, 19h38.

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                • #9
                  Cela semble bien parti pour qu'elle le devienne. Comme c'est déjà le cas au Maroc.
                  Oui au Maroc c'est officiel mais non enseigné. Donc retour à la case départ.

                  Et je pari que "tamazight" ne sera jamais langue officielle en Libye car je vois très mal les gens de Benghazi ou même Tripoli parler apprendre le berbère. Encore moins les populations noires du sud le Libye qui ont aussi leur propre langue.
                  Dernière modification par Louny, 05 avril 2013, 19h37.

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                  • #10
                    Quel pari peut-il encore être possible ?!
                    Même Kadafi était traîné dans la boue.
                    "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                    Socrate.

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                    • #11
                      une langue que l'on n'enseigne pas ,est une langue q'on tue. tuer une langue est un crime.

                      Commentaire


                      • #12
                        Les amis de Khadafi étaient les Touaregs, tu sais tous ceux qui sont repartis au Mali.

                        Commentaire


                        • #13
                          une langue que l'on n'enseigne pas ,est une langue q'on tue. tuer une langue est un crime.
                          Mais quelle langue soubhana allah ????

                          Il ne s'agit pas d'enseigner une langue comme le français, déjà standardisé avec des livres et tout tout.

                          Il faut enseigner chaque dialecte pour chaque locuteur associé au dialecte. Il faut déjà un état des lieux.

                          "tamazigh" ça n'existe pas. Tu peux écrire un livre en kabyle, en chaoui, en tamacheq mais pas en tamazigh.

                          Commentaire


                          • #14
                            Mais quelle langue soubhana allah ????

                            Il ne s'agit pas d'enseigner une langue comme le français, déjà standardisé avec des livres et tout tout.

                            Il faut enseigner chaque dialecte pour chaque locuteur associé au dialecte. Il faut déjà un état des lieux.

                            "tamazigh" ça n'existe pas. Tu peux écrire un livre en kabyle, en chaoui, en tamacheq mais pas en tamazigh.
                            Parce que les langues dites vivantes aujourd'hui sont nées comme ça. Elles étaient déjà standardisées et developpées dès leur naissance ?!

                            C'est des hommes qui ont fait d'elles ce qu'elles sont aujourd'hui. Et c'est à cela que les défenseurs de tamazight aspirent. Maintenant qu'ils aient raison ou tort ; qu'ils soient trop ambitieux ou trop naifs c'est leur affaire.
                            Dernière modification par elfamilia, 05 avril 2013, 20h31.
                            "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                            Socrate.

                            Commentaire


                            • #15
                              aucune langue ne nait riche,mais c,est l,usage qui l,enrichit.simple exemple :aghrum chez les kabyles c,est aghrum chez les mzabs,les chaouis les chenouis les chleuhs les terguis,les rifains non!!ecrit le en latin ou en arabe ou tifinagh il restera toujours du pain.

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