Autoroute Est-Ouest : l’absence de la signalisation et la dégradation de la chaussée mettent en danger les automobilistes
L’autoroute Est-Ouest n’a pas encore été officiellement inaugurée. Mais les tronçons livrés présentent déjà beaucoup de défauts, qui mettent en danger les automobilistes. La conduite de nuit sur l’autoroute, entre Bouira et Sétif (230 km), est devenue à hauts risques pour les automobilistes en raison de l’absence de la signalisation routière. La peinture délimitant les voies de circulation a quasiment disparu. Les réflecteurs sur les glissières de sécurité servant à délimiter la chaussée sont inexistants et les panneaux indiquant les changements de direction sont rares et difficiles à lire.
Les automobilistes qui empruntent ce tronçon de nuit sont obligés de rouler avec les phares allumés, gênant ainsi les autres voitures. Les virages ne sont pas bien signalés. Les panneaux indiquant la limitation de la vitesse et la dégradation de la route sont très peu nombreux. De Sétif à Bouira, aucun panneau ne précise la distance qui reste à parcourir pour arriver à Alger. Et de Bordj Bou Arreridj à Alger, aucune station‑service n’est disponible.
En plus de l’absence de signalisation horizontale et les réflecteurs sur les glissières de sécurité, la chaussée est fortement dégradée, notamment sur le tronçon Lakhdaria-Bouira. Les travaux de réparation de cette partie de l’autoroute n’ont pas encore commencé. Mais aucune plaque de signalisation n’a été installée pour alerter les automobilistes sur l’état de la route et leur demander de ralentir et de réduire leur vitesse. Plus grave, la vitesse de 120 km/h, en vigueur sur cette autoroute, est maintenue sur le tronçon dégradé, alors qu’elle devrait être réduite.
L’absence d’une société pour l’entretien et l’exploitation de cette autoroute a précipité sa dégradation et aggravé les conditions de circulation pour les automobilistes. Quelques mois seulement après son ouverture à la circulation, l’autoroute Est‑Ouest est loin de celle répondant aux normes européennes, promise par le ministre des Travaux publics Amar Ghoul.
TSA
Ali Idir
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