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François Hollande au Maroc pour maintenir une relation privilégiée

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  • François Hollande au Maroc pour maintenir une relation privilégiée

    Le président de la République effectue son 4 e déplacement à l'étranger, le deuxième au Maghreb.
    Paris premier partenaire de Rabat.



    Le président de la République entame demain au Maroc une visite d'Etat de deux jours chargée de consolider une relation privilégiée entre un pays s'imposant comme l'atelier de l'Afrique du Nord et son principal partenaire économique.

    Une relation qui ne souffre actuellement d'aucun contentieux notable ni d'un passé douloureux. A l'inverse de la relation tourmentée, entre la France et l'Algérie, qui avait incité François Holland à réserver à Alger sa première visite en Afrique du nord, en décembre dernier. Ce qui, malgré la visite peu auparavant du Premier ministre Jean- Marc Ayrault, avait pu froisser une partie des Marocains, d'autant plus que les relations entre les deux « frères ennemis » du Maghreb est tendue ; en raison du contentieux sur le Sahara occidental, la frontière entre les deux pays, totalement fermée depuis 1994.

    Renforcement des relations économiques

    La préséance donnée en décembre à Alger ne signifiait nullement que le partenariat avec le Maroc passait au second plan, se défend-on à l'Elysée, où l'on souligne que le premier chef d'Etat reçu par François Hollande après son élection en mai dernier fut le roi du Maroc, Mohammed VI. De retour d'une tournée en Afrique de l'Ouest montrant les ambitions régionales du royaume, Mohammed VI discutera avec François Hollande, le premier chef d'Etat d'un pays important reçu à Rabat depuis près d'un an, des moyens de renforcer des relations économiques qui, pour être intenses, ne doivent pas pour autant inciter les deux partenaires à s'endormir sur leurs lauriers, explique-t-on à l'Elysée.

    En effet, le Maroc est très courtisé par les Etats-Unis ou l'Espagne, qui a ravi à la France à la fin de l'année dernière la place de premier fournisseur du pays grâce à une progression de ses ventes de carburants. Paris a toutefois encore vendu pour près de 5 milliards d'euros à Rabat l'an dernier et demeure le premier débouché des exportateurs marocains (3 milliards d'euros environ, un cinquième du total) ; la France est le premier investisseur dans le pays, avec un stock de 16 milliards (la moitié des IDE au Maroc).

    Ce voyage à Casablanca et Rabat aura donc une forte consonance économique, illustrée par le nombre d'entreprises françaises présentes dans la délégation, une cinquantaine, dont trente-six entreprises du CAC 40. Un forum jeudi matin devrait rassembler près de 400 décideurs économiques des deux pays. L'ambassadeur de France au Maroc, Charles Fries, estime que les discussions se concentreront sur le volet agroalimentaire et sur celui des énergies renouvelables. Rabat nourrit en effet de grandes ambitions dans l'éolien et le solaire, disposant des meilleurs atouts naturels pour cela. Une quinzaine de contrats, dont certains portant sur la coopération technique (Paris estime pouvoir aider Rabat en matière de régionalisation, création d'emplois, etc.) devrait être signée lors de la visite, la quatrième à l'étranger du président français, après la Pologne, l'Algérie et l'Inde.

    Après l'inauguration d'une station de traitements d'eau, François Hollande doit en outre s'adresser au Parlement marocain, et se livrer à une session de questions réponses avec de jeunes marocains à l'université de Rabat. La jeunesse marocaine demeure fortement intéressée par la France, où elle constitue, avec 50.000 étudiants, le deuxième contingent, derrière celui des Algériens.

    Yves Bourdillon

    les échos
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