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Nasri brise le silence

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  • Nasri brise le silence

    Samir Nasri est revenus sur les incidents de l'Euro 2012. (Reuters)


    "Il est temps de parler, de s’expliquer." C’est par ces mots que Samir Nasri a débuté son interview, lundi soir, sur le plateau de BeIn Sport. Le milieu de terrain de Manchester City a pris la parole pour la première fois depuis l’Euro 2012, où ses rapports avec la presse ont été tendus. Il en profite pour faire son mea culpa.

    Sur Arsène Wenger…
    Si les supporters d’Arsenal ne lui ont pas pardonné son départ pour Manchester City, à l’été 2011, Samir Nasri affirme que ses relations avec Arsène Wenger sont toujours bonnes. "C’est le plus grand entraîneur avec qui j’ai travaillé, a confié l’ancien Gunner lundi soir sur le plateau de BeIN Sport. C’est celui qui m’a le plus compris, celui avec qui j’ai le plus d’affinités. Avec lui, je communiquais beaucoup. Il m’a fait prendre conscience de mon potentiel. Je lui en suis reconnaissant. Il a joué un rôle prépondérant dans ma carrière." Nasri est également revenu sur les conditions de son départ. A l’époque, Fabregas souhaitait également changer d’air, mais Wenger n’avait accordé qu’un bon de sortie. L’Espagnol a filé le premier au Barça, et ce sont les dirigeants d’Arsenal qui ont ensuite choisi d’accepter l’offre de Manchester City pour Nasri. "Stan Kroenke ne pouvait pas s’asseoir sur une indemnité de transfert, explique le Français, qui jure ne pas avoir exercé de pression sur son manager. Même le jour où je suis parti, j’étais à l’entrainement. Tout s’est bien passé avec lui (Wenger). Il sait que j’ai fait preuve de professionnalisme."

    Sur Manchester City…
    Sans surprise, Nasri ne regrette absolument pas son choix de carrière. "J’ai gagné le titre, alors qu’Arsenal piétine pour se qualifier pour la Ligue des champions, avance l’ancien Marseillais. Wenger n’a pas les moyens pour rivaliser avec les autres clubs. Quand en juin on te dit qu’on ne recrutera que Gervinho, tu sais que tu ne peux pas lutter." Manchester City est un club riche, mais Nasri jure que l’argent n’a pas motivé son transfert. "Ceux qui ont dit ça ne sont pas honnêtes. Quand on regarde les deux effectifs, il n’y pas photo." Le désormais Citizen a quitté Arsenal pour garnir son palmarès, et n’a pas dû attendre plus d’une saison pour remporter la Premier League. "On fait ce métier là pour connaitre ces joies, le fait d’y penser j’en ai encore des frissons." Nasri, pourtant, n’est pas à la fête cette saison avec son club. La preuve ? La réaction de son entraîneur après le très bon match du Français contre Newcastle ("Je voudrais lui mettre mon poing. Parce qu'un joueur comme lui devrait toujours jouer comme aujourd'hui", a déclaré Roberto Mancini). "Quand mon coach dit que je joue et que je m’entraîne à 50%, ce n’est pas vrai", se défend le Français qui avoue tout de même : "Je ne fais pas une bonne saison, j’en suis conscient." Et avance une explication : l’Euro 2012.

    Sur l’Euro 2012…
    Dans une compétition où les Bleus n’ont guère brillé, Samir Nasri a fait parler de lui, dans le mauvais sens du terme. D’abord en invitant un journaliste à se taire après son but face à l’Angleterre. Puis en insultant un autre journaliste après l’élimination contre l’Espagne. "Le journaliste en question a eu tort, même son patron l’a reconnu, répond le joueur. Mais je n’aurais jamais dû réagir comme ça. Le doigt sur la bouche ? C’était trop. Mais pendant toute une année on m’a traité de mercenaire. L’Equipe (le journal, ndlr) voulait me voir sortir de l’équipe de France. Et lors du premier match, je marque. A ce moment-là, tu es ailleurs, tu te sens invincible. Tu es à l’hôtel, en Ukraine, tu lis la presse, tu n’as rien à faire d’autre, et tu te montes la tête toute seul. J’ai manqué de sang-froid. Ça n'avait rien à voir avec mon entourage, mon père m’a d’ailleurs gueulé dessus." Nasri confie qu’il a été très affecté par ces évènements, et regrette de ne pas avoir pris la parole plus tôt. "L’impact médiatique a été très difficile à digérer. Je dirais que ça a un peu plombé ma saison. Quand dans la tête ça ne va pas, sur le terrain ça ne va pas. J’ai mal géré la situation, je le reconnais. J’aurais dû faire mon mea culpa, je me suis renfermé et avec le recul, je me rends compte que j’ai eu tort."

    Sur l’équipe de France…
    S’il n’a plus été appelé depuis l’Euro, et la prise de fonctions de Didier Deschamps, Samir Nasri ne fait pas une croix sur les Bleus. "L’équipe de France, ça reste quelque chose de très important. C’est le summum, des compétitions que j’ai toujours rêvé de jouer. Mais il faut être réaliste. Il faut être performant dans son club. J’ai un passé qui n’est pas le même que certains joueurs. Il faut que je sois exemplaire dans mon club." Nasri reconnaît que la génération 87 (Benzema, Ben Arfa, Ménez et lui) traverse une période délicate depuis l’Euro. "On a tous des trajectoires différentes et à la fois similaires. On a une génération talentueuse, mais fragile mentalement et psychologiquement. Je ne désespère pas qu’on fasse un jour partie du noyau dur de l’équipe de France." A l’heure actuelle, seul Karim Benzema est régulièrement titulaire en sélection. Mais sa place, à cause de son mutisme devant le but, est souvent remise en cause. "Pour moi, c’est un débat inutile. C’est l’attaquant le plus talentueux du football français, il n’a pas d’équivalent. Il faut lui donner confiance, le mettre dans les meilleures dispositions possibles."

    Par Francois Tesson
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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