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ALGERIE :Les mesures de 2009 n'ont pas endigué le train fou des importations

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  • ALGERIE :Les mesures de 2009 n'ont pas endigué le train fou des importations

    La politique d'endiguement des importations, crédo du gouvernement pendant près de 3 ans, a cédé brutalement la place à une nouvelle flambée des achats de l'Algérie à l'extérieur depuis 2011.

    Les instruments utilisés, taxe sur les véhicules importés, suspension du crédit à la consommation et généralisation du crédit documentaire, s'avèrent inopérants.

    Entrée en vigueur de façon brutale au cœur de l'été 2009,la généralisation du Credoc (crédit documentaire) dans le financement du commerce extérieur n'a pas encore été évaluée par les des autorités algériennes. Le bilanétabli par la Banque d'Algérie (BA)sur les résultats du commerce extérieur en 2012 constitue cependant une appréciation à peine voilée de son inefficacité en matière de contrôle des importations. La dernière note de conjoncture de la BA relève, de manière significative, que les importations de marchandises ont progressé de 7,5 % en 2012 pour atteindre 48,3 milliards de dollars contre 38 milliards de dollars en 2008, «année marquée par une envolée en la matière».Constat qui confirme bien le peu d'enthousiasme avec lequel la Banque centrale a dû mettre en œuvre cette mesure très controversée. L'analyse de la BA aurait pu mettre en exergue deux périodes distinctes. Une première période – 2008- 2010 – a été marquée par une quasi- stabilisation des importations autour de 39 milliards de dollars. Et une seconde période, à partir de 2011, qui a donné lieu à une nouvelle flambée aboutissant au record historique établi en 2012. L'appréciation, mitigée pour ne pas dire négative de la Banque d'Algérie est renforcée par le constat que la progression enregistrée en 2012 est «due principalement à l'expansion significative des importations des biens de consommation non alimentaires (+25 %), tirée pour une grande partie par la hausse des importations de véhicules» alors que les importations de biens d'équipement industriels ont reculé de 15,7 %. En clair, la progression des importations n'a pas été freinée, elle a augmenté de près de 30% en 3 ans. En outre, spécialement au cours de la même période, la structure des achats à l'extérieur s'est modifiée sensiblement en faveur des biens de consommation durables au détriment des biens d'équipement. On ne peut trouver meilleure démonstration de l'inefficacité du Credoc comme moyen de contrôle des importations !

    DEPUIS 2011, UNE FRENESIE D'IMPORTATIONS D'AUTOMOBILES

    Ainsi que l'indiquent les commentaires de la dernière note de conjoncture de la BA,la flambée des importations est due presque intégralement aux achats de véhicules de tourisme.La suppression du Crédit auto et l'instauration d'une taxe sur les véhicules neufs ont un petit effet entre 2009- 2010, avec des importations de véhicules contenues sous la barre des 300 000 unités (285 000 véhicules importés en 2010). A partir de 2011, le changement de décor est total, avec une véritable frénésie d'achat d'automobiles depuis deux ans. En 2011, les chiffres des douanes annonçaient un hausse de plus 37% avec près de 390 000 voitures importées pour une facture supérieure à 4 milliards de dollars. Dans les milieux gouvernementaux, on espérait, sans réellement y croire, que la boulimie se calmerait en 2012. Ce n'est pas le cas. Les chiffres de 2012 indiquent que la croissance des importations de véhicules a dépassé les 40%. L'Algérie a importé plus d'un demi-million de véhicules pour une facture proche de 7 milliards de dollars.

    Pour expliquer un tel emballement, l'accroissement des revenus des classes moyennes algériennes, particulièrement des fonctionnaires – au cours des 2 dernières années de «rappels» substantiels ont été accordés - est montré du doigt. Ces hausses de revenus, expliqueraient pour l'essentiel, selon les responsables algériens eux-mêmes, le gonflement des importations de véhicules. L'effet de la suspension du crédit à la consommation a donc été entièrement gommé par les décisions d'augmenter les salaires prises dans le sillage des émeutes de janvier 2011.

    UNE CONSEQUENCE IMPREVUE

    L'imposition du Credoc et la suspension des crédits à la consommation n'ont pas permis d'atteindre l'objectif de contrôler la croissance des importations mais elles ont eu une conséquence inattendue pour l'activité bancaire. La généralisation du Credoc a été un facteur de force incitation au renforcement de la spécialisation des banques privées dans un financement du commerce extérieur devenu extraordinairement rentable. Pas de chiffres donnés par la Banque d'Algérie sur ce sujet très sensible mais un banquier nous a assuré, récemment, que plus de la moitié du commerce extérieur est aujourd'hui financé par les banques privées alors qu'elles ne détiennent qu'un peu plus de 10% des actifs bancaires. Selon ce même banquier, le commerce extérieur procure aujourd'hui suivant les établissements «entre 50 et 80% du PNB bancaire». Les banques publiques, en général réticentes à diversifier leurs activités et à investir le nouveau créneau du crédit aux particuliers, ont été confortée dans leur spécialisation traditionnelle dans le crédit aux entreprises
    le quotidien d'oran

  • #2
    importations :

    2005 : 20 048
    millions de $
    2006 : 21 456
    millions de $
    2007 : 27 631 millions de $
    2008 : 39 479
    millions de $
    2009 : 39 294
    millions de $
    2010 : 40 473
    millions de $
    2011 : 47 247
    millions de $
    2012 : 46 801
    millions de $

    S'il n'y avait pas eu les mesures de 2009, le train fou nous aurait fait franchir la barre des 80 milliards de $
    Dernière modification par jawzia, 04 avril 2013, 13h39.

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    • #3
      S'il n'y avait pas eu les mesures de 2009, le trains fou nous aurait fait franchir la barre des 80 milliards de $
      Pour maintenir à niveau les réserves de changes, il faut que les dépenses d'importation baissent 25 milliard USD selon l'agence fitch.
      L'algérie est en danger de banqueroute à moyen terme (8 ans) si des mesures ne sont pas prises rapidement.
      Jeûner c'est bien. Manger c'est mieux.

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      • #4
        S'il n'y avait pas eu les mesures de 2009, le trains fou nous aurait fait franchir la barre des 80 milliards de $
        Je ne sais aps sur quelle base on peut affirmer une projection pareil!!!
        Othmane BENZAGHOU

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