Challenges le 02-04-2013 à par Nicolas Stiel
Le Président français est en visite d'Etat au Maroc, une chasse gardée des entreprises françaises grignotée par les Espagnols.
A n'en pas douter, la visite d’Etat qu'entame François Hollande ce mercredi au Maroc est d'importance. En décembre dernier, les Marocains avaient peu goûté que ce soit Jean-Marc Ayrault qui inaugure le tramway de Casablanca réalisé par Alstom et qu’au même moment le chef de l'Etat consacre sa première visite au Maghreb à l’Algérie voisine.
Pendant son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait noué une relation privilégiée avec le roi Mohammed VI. A plusieurs reprises, il a séjourné dans ses résidences. Et depuis qu’il a quitté l’Elysée, il n’a pas coupé les ponts avec le souverain. Certaines rumeurs de la presse locale disent qu’il pourrait devenir son conseiller spécial. Hollande n’en est pas là. Au cours de sa visite, le président s’exprimera devant les parlementaires, rencontrera les étudiants à l’université internationale de Rabat et inaugurera avec Mohammed VI une station d’épuration des eaux usées dans le Grand Casablanca.
Mais il devra surtout évacuer les non-dits suite aux propos d’Arnaud Montebourg sur les menaces de délocalisation et relancer les relations bilatérales. L’an dernier, elles ont été mises à mal par l’Espagne qui est devenu le premier partenaire commercial du pays. Un comble, car le Maroc est historiquement la chasse gardée des entreprises françaises. Mais depuis plusieurs années, la crise pousse les PME ibériques à franchir le détroit de Gibraltar et de nombreux entrepreneurs s’y sont installés.
Les grands groupes français très sont présents au Maroc
Le Maroc est courtisé pour sa croissance (près de 5% par an depuis 10 ans) et sa stabilité politique par rapport l’Algérie et à la Tunisie. Pendant le Printemps arabe, il y eut certes le mouvement du 20 février 2011. Mais après une réforme constitutionnelle, le business a repris ses droits.
Dans ce contexte concurrentiel, la France espère bien reconquérir la première place. Depuis des décennies, nos entreprises ont tissé des liens privilégiés avec les sociétés et holdings proches de la famille royale, comme l’ONA premier groupe industriel et financier privé marocain et la SNI (Société nationale d’investissement). De Renault avec son usine de Tanger à Danone qui a récemment pris le contrôle du groupe la Centrale Laitière pour 550 millions d’euros, les grands groupes français sont chez eux au Maroc (on en recense 36 parmi les ténors du CAC 40). Ouvert au business, le royaume présente de nombreux atouts.
"Il est un derniers pays où on peut obtenir des contrats sans qu’il y ait d’appels d’offre, note Luis Martinez, chercheur au Ceri. C’est ainsi qu’ Alstom a remporté le contrat du TGV Tanger-Casablanca (prévu pour 2015)". Pour certaines entreprises comme Vivendi, Air Liquide, Accor, Sanofi, le Maroc joue aussi le rôle de un hub vers les autres régions d’Afrique. On le voit, le partenariat entre Paris et Rabat est stratégique à plus d’un titre. Au moment où d’autres pays affichent leurs ambitions, il doit être renforcé. Telle est la mission de François Hollande pendant sa visite d’Etat.
Le Président français est en visite d'Etat au Maroc, une chasse gardée des entreprises françaises grignotée par les Espagnols.
A n'en pas douter, la visite d’Etat qu'entame François Hollande ce mercredi au Maroc est d'importance. En décembre dernier, les Marocains avaient peu goûté que ce soit Jean-Marc Ayrault qui inaugure le tramway de Casablanca réalisé par Alstom et qu’au même moment le chef de l'Etat consacre sa première visite au Maghreb à l’Algérie voisine.
Pendant son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait noué une relation privilégiée avec le roi Mohammed VI. A plusieurs reprises, il a séjourné dans ses résidences. Et depuis qu’il a quitté l’Elysée, il n’a pas coupé les ponts avec le souverain. Certaines rumeurs de la presse locale disent qu’il pourrait devenir son conseiller spécial. Hollande n’en est pas là. Au cours de sa visite, le président s’exprimera devant les parlementaires, rencontrera les étudiants à l’université internationale de Rabat et inaugurera avec Mohammed VI une station d’épuration des eaux usées dans le Grand Casablanca.
Mais il devra surtout évacuer les non-dits suite aux propos d’Arnaud Montebourg sur les menaces de délocalisation et relancer les relations bilatérales. L’an dernier, elles ont été mises à mal par l’Espagne qui est devenu le premier partenaire commercial du pays. Un comble, car le Maroc est historiquement la chasse gardée des entreprises françaises. Mais depuis plusieurs années, la crise pousse les PME ibériques à franchir le détroit de Gibraltar et de nombreux entrepreneurs s’y sont installés.
Les grands groupes français très sont présents au Maroc
Le Maroc est courtisé pour sa croissance (près de 5% par an depuis 10 ans) et sa stabilité politique par rapport l’Algérie et à la Tunisie. Pendant le Printemps arabe, il y eut certes le mouvement du 20 février 2011. Mais après une réforme constitutionnelle, le business a repris ses droits.
Dans ce contexte concurrentiel, la France espère bien reconquérir la première place. Depuis des décennies, nos entreprises ont tissé des liens privilégiés avec les sociétés et holdings proches de la famille royale, comme l’ONA premier groupe industriel et financier privé marocain et la SNI (Société nationale d’investissement). De Renault avec son usine de Tanger à Danone qui a récemment pris le contrôle du groupe la Centrale Laitière pour 550 millions d’euros, les grands groupes français sont chez eux au Maroc (on en recense 36 parmi les ténors du CAC 40). Ouvert au business, le royaume présente de nombreux atouts.
"Il est un derniers pays où on peut obtenir des contrats sans qu’il y ait d’appels d’offre, note Luis Martinez, chercheur au Ceri. C’est ainsi qu’ Alstom a remporté le contrat du TGV Tanger-Casablanca (prévu pour 2015)". Pour certaines entreprises comme Vivendi, Air Liquide, Accor, Sanofi, le Maroc joue aussi le rôle de un hub vers les autres régions d’Afrique. On le voit, le partenariat entre Paris et Rabat est stratégique à plus d’un titre. Au moment où d’autres pays affichent leurs ambitions, il doit être renforcé. Telle est la mission de François Hollande pendant sa visite d’Etat.
Commentaire