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«Nous ambitionnons d'atteindre un million de visiteurs algériens par an»

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  • «Nous ambitionnons d'atteindre un million de visiteurs algériens par an»

    Jamal Gamra, ministre du Tourisme tunisien, au « Le Quotidien d'Oran » : «Nous ambitionnons d'atteindre un million de visiteurs algériens par an»Dans cet entretien accordé à des journalistes algériens, présents en Tunisie dans le cadre d'un voyage de presse organisé par l'Office national du tourisme tunisien (ONTT), le ministre du Tourisme tunisien - fraîchement installé à son poste - parle à bâtons rompus de la situation actuelle de ce secteur stratégique pour l'économie de son pays. Jamal Gamra préfère parler de «difficultés» au lieu de «crise», de «retard» au lieu de «déficit d'image» pour la destination Tunisie, et, comme tous les Tunisiens d'ailleurs, se refuse l'emploi du terme «touristes» quand il s'agit d'Algériens, préférant les appeler «visiteurs».

    Le Quotidien d'Oran : M. le ministre, comment se porte le tourisme en Tunisie, presque deux années après la révolution du Jasmin, et où en est-il exactement par rapport à l'année de référence 2010 ?

    Jamal Gamra : Permettez-moi d'abord de vous préciser que je suis un ministre technocrate, que je n'appartiens à aucun courant politique. Le gouvernement provisoire, dont je suis membre, a un agenda bien précis : assurer la phase transitoire en préparant notamment la nouvelle constitution et la composition d'un gouvernement légitime avant fin 2013. Toutes nos actions ont pour objectif commun de faire en sorte que le prochain gouvernement prenne la relève sur des bases solides (…) Aujourd'hui, la démocratie permet au peuple tunisien de mieux respirer, de mieux se développer. Le tourisme est, à ne point douter, un choix stratégique pour la Tunisie. Le tourisme est notre oxygène. C'est pourquoi nous maintenons le cap pour préserver cette activité qui représente 7% du PIB, une énorme source de devises et qui fait travailler près de deux millions de Tunisiens. A très court terme, notre action vise la préparation de la prochaine période estivale. C'est une priorité.

    Q.O. : Quelles sont les mesures prises par le gouvernement tunisien pour mieux sécuriser les voies de passage terrestres des touristes algériens ? Il y a peut-être, quelque part, un effet d'amplification par la désinformation, mais il est certain que des dépassements assez récurrents ont été enregistrés aux frontières algéro-tunisiennes...

    J. G. : Vous faites allusion sans doute aux incidents survenus au poste frontalier de Tabarka (gouvernorat de Jendouba). Dès ma prise de fonction aux commandes du secteur du tourisme, j'ai mis au point en collaboration avec mon staff un plan d'action qui s'articule autour de trois axes. Premièrement, garantir la sécurité totale au niveau de toutes les entrées du territoire national, les aéroports et les ports comme les postes frontaliers. Le touriste doit se sentir en parfaite sécurité en tout point de notre territoire. C'est la priorité des priorités. Le gouvernement ne peut plus tolérer que des citoyens coupent la route et dérangent la quiétude d'autrui au motif qu'ils veulent attirer l'attention des autorités sur tel ou tel problème. Des dispositions fermes ont été décidées dans ce sens et toute tentative sera sévèrement réprimée. Dans ce même registre d'ailleurs, nous avons une réunion avec le ministre de l'Intérieur pour peaufiner le plan d'action relatif à la sécurité des touristes. D'autre part, un budget spécial a été alloué pour l'amélioration des conditions d'accueil aux postes frontières, en général. Deuxième axe de notre feuille de route, l'environnement. Nous allons tous retrousser nos manches pour nous rattraper en matière d'entretien et d'hygiène du milieu. Il y a fort à faire. Quant aux deux autres axes primordiaux, je peux les résumer sous les chapitres de l'implication des professionnels du tourisme et le rôle du ministère de la Communication à l'effet d'améliorer l'image de la destination Tunisie.

    Q.O. : La destination Tunisie souffre, justement, d'un déficit d'image ces deux dernières années. Ce fait est perceptible à travers, entre autres, la défection de la Tunisie dans bon nombre de salons internationaux et autres rendez-vous incontournables en rapport direct ou indirect avec le tourisme. Son action de marketing pour rétablir son image, travailler son produit et se (re)positionner sur le marché international semble être en perte de vitesse. En cette conjoncture de crise, le tourisme tunisien ne se devait-il pas de trouver des plans de relance en marketing et des stratégies qui lui permettent de rebondir et de retrouver sa vitesse de croisière ?

    J. G. : Il n'y a pas déficit d'image, mais simplement un retard à rattraper. La destination Tunisie n'a rien perdu de son attractivité. Il y a eu, par contre, un certain relâchement pour ainsi dire, et ce pour les raisons qu'on connaît tous. Justement, la campagne que nous avons planifiée s'est fixé le rattrapage de ce retard comme objectif, y compris à l'endroit de nos frères algériens.

    Q.O. : Vous comptez ainsi mener campagne en direction de l'Algérie. En quoi consiste votre plan ciblant la clientèle algérienne ?

    J. G. : En ce qui concerne l'Algérie en tant qu'important émetteur pour notre marché touristique, nous ambitionnons en fait d'atteindre un million de visiteurs algériens, comme cela a été le cas en 2010. Je dis visiteurs, car nous ne considérons pas nos frères algériens comme des touristes mais comme des visiteurs dans leur pays. Ils sont chez eux. Dans ce cadre, je compte effectuer une visite en Algérie en mai prochain en vue de renforcer les relations bilatérales entre la Tunisie et l'Algérie dans le domaine touristique et d'œuvrer pour un meilleur rapprochement entre les opérateurs touristiques des deux pays. En effet, nous avons élaboré un plan de marketing ciblant l'Algérie, qui se décline sous forme d'un programme qui touchera les télévisions, les radios, les journaux ainsi que des campagnes d'affichage. A cela, il faut ajouter le fait que nous participons à tous les salons du tourisme, dont notamment le Salon international du Tourisme d'Oran (dont la 4e édition se tiendra au CCO du 4 au 7 avril : NDLR).

    Q.O. : Il semble que les Tunisiens aient enfin pris conscience qu'ils tournaient le dos à un énorme marché potentiel de pourvoyeurs de touristes, en l'occurrence la région de l'Ouest algérien, qui pourtant leur tendait les bras. Faute de transport, notamment, les Oranais se détournent, bon gré mal gré, de la destination Tunisie…

    J. G. : En effet, il ne nous a pas échappé que l'Ouest algérien est une région qui représente un potentiel fort intéressant en termes de consommateurs du produit touristique, notamment estival, et c'est pourquoi nous avons déjà lancé un plan pour inciter les clients à choisir la Tunisie pour passer les vaccances. A cet effet, l'ONTT a déjà mis en place un bureau à Oran, avec comme mission principale de promouvoir la destination Tunisie et de coordonner avec les opérateurs touristiques locaux. Tunisair a pour sa part mis en service deux vols réguliers Oran - Tunis par semaine et compte en ajouter un troisième prochainement. Aussi, la reprise des croisières par bateau Alger – Annaba - Tunis, avec possibilité d'étendre le circuit à Oran, est plus que jamais envisageable. Cela dit, l'Oranie est bien inscrite dans nos tablettes.

    Q.O. : Pouvez-vous nous donner un petit aperçu sur la situation de l'investissement dans le tourisme tunisien. A-t-il subi, à son tour, les contrecoups de la révolution ?

    J. G. : A mon arrivée, j'ai trouvé beaucoup de dossiers d'investissement bloqués, pratiquement depuis la révolution. Il s'agit d'un volume assez important en instance. En revanche, il y a eu dans l'intervalle beaucoup de messages d'intention pour investir en Tunisie dans le domaine touristique, en provenance de l'étranger, dont un bon nombre des pays du Golfe. Il faut noter par ailleurs que pas mal d'établissements hôteliers en activité se débattent dans des difficultés (financières) et non des moindres depuis la révolution. Les problèmes structurants, nous les avons déjà attaqués à notre niveau en coordination avec les autres départements ministériels concernés.

    Q.O. : Le secteur névralgique du tourisme est-il «immunisé» par l'Etat tunisien au degré de pouvoir se cuirasser tranquillement contre la menace du courant extrémiste salafiste, d'en être totalement à l'abri ?

    J. G. : C'est un phénomène qui existe, mais je dirais que les salafistes ne sont pas nombreux. Le gouvernement a mis des lignes rouges et la liberté individuelle pour laquelle le peuple tunisien a fait sa révolution est sacrée.

    Le recours à la violence, en l'occurrence prendre les armes, est inadmissible, voire intolérable. Et le Chef du gouvernement a récemment adressé de sévères mises en garde contre les salafistes. Notre souhait est d'évoluer et une société ouverte ne peut se faire qu'avec le développement du tourisme. Le tourisme est un garant de la liberté, il préserve la société de l'extrémisme. Le tourisme, c'est l'ouverture vers le monde et la civilisation.
    Dernière modification par nedromi, 03 avril 2013, 17h09.

  • #2
    une belle image aujourd'hui a paris femme tunisienne qui brule le drapeaux des salafiste devant une mosquée.

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    • #3
      Chapeau les filles !
      Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
      Mahomet

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      • #4
        @PARIS95....A ta place je retirerai cette image blasphematoire;aucun mesulman ne peut bruler l'un des pilié de l'islam:achhadou an la illaha illa allah wa ana mohamed rassoul allah.Es- tu sur qu'elle sont tunisienne ?.je rejette toute forme d'intégrisme mais en aucun je ne cautione ton acte.
        Dernière modification par nedromi, 03 avril 2013, 18h13.

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        • #5
          se drapeaux a tuer des milliers d’algériens, la plupart des algeriens ne le reconnait pas.

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          • #6
            @paris95

            on as tuer au nom de se drapeaux pas pour ce drapeaux!

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            • #7
              Citation
              se drapeaux a tuer des milliers d’algériens, la plupart des algeriens ne le reconnait pas.

              @paris95......Avant d'être le symbole des intégristes cette phrase est l'attestation de foi d'un milliard de mesulmans.

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