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Une femme décède pendant sa croisière sur le Nil

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  • Une femme décède pendant sa croisière sur le Nil

    Home ACTUALITE SOCIÉTÉ Par Johanna Zilberstein Publié le 03/04/2013

    Les vacances d'une famille du Tarn-et-Garonne ont tourné au cauchemar.

    En croisière sur le Nil, une femme est décédée après une longue agonie sur le bateau. A bord, aucun médicament et un médecin qui a mis plus de 10 heures à arriver. L'époux et la fille de la victime ont porté plainte en France et en Egypte.

    Mort sur le Nil. Cette sentence pourrait rappeler le célèbre roman d'Agatha Christie. Pourtant ici, pas d'assassinat, pas de petit détective Belge, mais la réalité qui a dépassé la fiction. Et qui est devenue le tragique souvenir de vacances d'une famille du Tarn-et-Garonne, venue visiter le pays des Pharaons.
    Le 16 mars dernier, la famille Dignac, Jean-Luc, Marie-Christine et leur fille Elsa, embarquent à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Direction Louxor. Au programme: visite des temples et des trésors de la ville, grâce à un bateau-hôtel de la compagnie Marmara, le «Beau-Rivage», sur lequel ils vont voyager. Jusqu'au 20 mars, tout se passe bien.
    Ce soir là, le buffet est égyptien et toute la famille mange la même chose. Plus tard dans la soirée, Jean-Luc, Marie-Christine et Elsa rejoignent leur cabine et vont se coucher. Mais, à 3 heures du matin, ils sont réveillés en sursaut par Marie-Christine: elle vomit et est secouée de frissons et de tremblements. Son mari la sait sujette à des crises de spasmophilie et lui glisse un comprimé de valium sous la langue, son traitement habituel. Sans résultat. Elle s'endort finalement, calmée par d'autres médicaments.

    En attendant le médecin

    Le lendemain matin, à 7 heures, Elsa descend à la réception et demande un médecin. L'état de santé de sa mère se dégrade, mais l'équipage l'informe qu'il n'y a pas de médecin sur le bateau. Elle fait alors appel au guide en charge du groupe Français, qui lui fournit des anti-vomitifs vers 12 heures. On lui dit qu'un médecin va venir.
    Il viendra, en effet, mais 10 heures plus tard. Pendant ce temps Jean-Luc et Elsa, aidés d'un autre passager pompier de métier, se battent pour tenter d'aider Marie-Christine. Formés aux premiers secours, le père et sa fille ventilent la malade à l'aide d'un sac et vont même jusqu'à recourir aux massages cardiaques.
    Après 17 heures, le médecin arrive enfin. Mauvaise surprise, il ne parle pas anglais et «semble tétanisé par ce qui arrive», comme l'a décrit Elsa à La Dépêche. C'est à ce moment que l'on découvre que les poumons de Marie-Christine sont remplis d'eau. Au total, il faudra encore attendre une heure pour qu'elle soit évacuée, en ambulance, du bateau vers l'hôpital international de Louxor. Mais sa fille et son mari, qui suivent l'ambulance en taxi, ne savent pas qu'elle décède finalement pendant le trajet. Ils ne l'apprennent qu'à leur arrivée au centre hospitalier.
    S'en suivent alors les galères liée à un décès à l'étranger. Dans leur malheur, Jean-Luc et Elsa ont tout de même pu compter sur Marie-Christine Gerber, vice-consul de France. Une fois l'administratif réglé, ils ont décidé de porter plainte en Egypte contre Marmara et contre le capitaine du bateau pour non-assistance à personne en danger. Chose faite le 24 mars: «Les autorités internationales vont coopérer pour donner les suites qu'il faut à cette plainte», explique Me Charlotte Levi, l'avocate de Jean-Luc et Elsa Dignac.

    Suites judiciaires

    Le corps de Marie-Christine a, quant à lui, été acheminé jusqu'au Caire, à 750 km de Louxor, où il a été placé dans une morge. Avant d'être rappatrié en avion jusqu'à Roissy-Charles-de-Gaulle, samedi matin. Il a rejoint une morgue de Toulouse, où une autopsie devait être pratiquée mardi matin. Les résultats sont attendus prochainement. Néanmoins, les 10 jours qui se sont écoulés entre le décès et l'examen pourraient la rendre plus difficile, les médecins ne sachant pas comment le corps a été conservé en Egypte.
    Pourtant, l'autopsie est d'une importance cruciale: «Les résultats vont permettre de découvrir les causes du décès. Nous pourrons déterminer si ce décès aurait pu être évité grâce à des soins rapides», expose Me Levi. Et ils vont être utiles pour la suite de la procédure. En effet, de retour à Montauban, Jean-Luc et Elsa ont de nouveau porté plainte auprès du procureur de la République, Marie-Françoise d'Esparbès-Serny. Cette plainte pour homicide involontaire, omission de porter secours, entrave aux mesures d'assistance et délit de risque causé à autrui, vise une «personne non-dénommée»: «Ils ont choisi de déposer une plainte contre X afin de rechercher au mieux l'ensemble des responsabilités dans cette affaire», éclaire Me Levi. «Si ces deux points sont avérés, une information judiciaire sera ouverte pour homicide involontaire». Si l'homicide involontaire était confirmé, les responsables pourraient être encore plus accablés par la plainte de délit de risque causé à autrui: «Elle peut constituer une circonstance aggravante. Il n'y avait aucun moyen de soigner les passagers de ce bateau en cas de besoin: ni médecin, ni médicaments. L'ensemble des passagers était en danger». Si ces multiples plaintes ne pourront pas ramener Marie-Christine Dignac, elles ne sont pas vaines: «Le but de cette plainte est qu'une telle situation ne se reproduise pas», conclut Me Levi.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    c'est vraiment triste
    pauvre femme , elle a agonisé et beaucoup souffert avant de mourir
    "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

    Commentaire

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