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Les combats à Damas forcent les plus endurcis à partir

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    Les combats à Damas forcent les plus endurcis à partir

    Créé le 03-04-2013 à 15h10

    DAMAS (Reuters) - L'exode de réfugiés touche désormais aussi la population de Damas, où les combats, en se rapprochant du centre, commencent à chasser des habitants qui se croyaient jusqu'à présent épargnés et juraient de ne pas partir.

    Nombre de Damascènes déclaraient ces derniers mois que le conflit, en cours depuis mars 2011, n'atteindrait pas le coeur de la capitale. D'autres assuraient que quoi qu'il arrive, ils resteraient.

    Mais la peur commence à gagner maintenant jusqu'aux plus résolus des habitants. Pour nombre d'entre eux, le moment de bascule a correspondu avec les bombardements au mortier et à la roquette qui ont ébranlé Damas pendant plusieurs jours, en mars.

    Ce mois-là a été le plus meurtrier en deux ans de conflit en Syrie, avec autour de 6.000 tués, du fait de l'intensification des combats dans la province de Deraa, à la frontière avec la Jordanie, mais aussi dans le secteur de la capitale.

    Aussi des familles jusqu'alors décidées à rester dans Damas font-elles leurs bagages et partent-elles. D'autres s'efforcent de rassembler leurs modestes biens et envisagent, le coeur lourd, de quitter pour une durée indéterminée le seul foyer qu'ils aient jamais eu.

    "Ma femme n'aime guère partir en vacances. Et maintenant, qui aurait pensé que nous ferions nos bagages pour nous en aller ?" déclare Ibrahim, propriétaire d'une entreprise de textiles que dirige sa famille depuis plusieurs générations à Damas. "Dieu seul sait quand nous serons de retour."

    Plus d'un million de réfugiés ont d'ores et déjà quitté la Syrie à destination des pays voisins, et des milliers d'autres continuent à franchir chaque jour les frontières. Selon des ONG caritatives implantées en Syrie, quatre millions d'autres habitants ont été déplacés à l'intérieur du pays par les combats, et certains doivent changer de lieu d'hébergement à mesure que les combats s'étendent.

    VENDRE SES BIJOUX

    Ibrahim et sa femme Lana habitent à Roukn al Din, un quartier où vivent les classes moyennes. C'est là qu'ils ont élevé leurs quatre enfants. Ces dernières semaines, les explosions d'obus de mortier ou de roquettes ont bouleversé la vie de ce quartier naguère paisible. Une explosion de forte puissance a tué plusieurs passants devant leur maison et brisé les vitres donnant sur la rue.

    "La situation ne fait qu'empirer. Parfois, j'entends les obus de l'armée survoler notre bâtiment, en direction des positions des insurgés. Je m'assieds et prie, en me disant que les obus tirés en riposte vont nous tuer", raconte Lana. "Notre fille de dix ans est avec nous, elle vit constamment dans la peur désormais", a-t-elle ajouté.

    Manquant de liquidités, le couple a vendu ses deux voitures pour s'offrir les billets d'avion pour quitter le pays et peut-être payer pendant quelques mois le loyer d'un nouveau logis en Egypte. "Peut-être que dans quelques mois les choses se seront calmées ici et nous pourrons revenir. Dieu seul le sait", dit-elle.

    Lana a prévu d'emporter avec elle ses bijoux, qu'elle évalue entre 3.000 et 4.000 dollars, "au cas où nous aurions besoin de plus d'argent".

    Lana et Ibrahim sont plus chanceux que d'autres par les temps qui courent. Mayada et Yasser, un couple qui vivait à Koudseya en banlieue, a quitté ce quartier voici quelque temps pour s'installer chez leurs parents dans le centre de Damas. Koudseya est aujourd'hui une ville fantôme livrée aux combats, et le centre de la capitale a été pour eux un havre de paix, jusqu'à ces derniers temps. Mais les combats se rapprochent et ils envisagent de quitter les lieux une nouvelle fois.

    PILONNAGES

    A deux reprises, Yasser a échappé de peu à l'explosion d'un obus de mortier. "Ma femme et moi nous occupons de nos parents âgés, et nous sommes très proches de nos frères et soeurs", explique Yasser. "Quand nous nous sommes mariés, nous nous sommes promis pour ces raisons de ne jamais nous expatrier. Mais maintenant, la situation est si mauvaise que nos parents nous supplient de partir."

    Ils espèrent s'envoler pour la Jordanie ou pour les Emirats arabes unis, en fonction des visas qu'ils pourront obtenir. Mayada a l'intention de vendre ses bijoux pour qu'elle et son mari aient de quoi vivre quelques semaines de plus.

    Même les riches sont dans la peine. Wafa et son mari Rachid, médecin qui a suivi des études aux Etats-Unis, ont vécu dans le quartier chic d'Abou Roumaneh.

    "Nous pensions qu'il suffirait d'attendre que cette guerre prenne fin", explique Wafa, jeune mère de deux petits enfants. "Où irions-nous? Chez nous, c'est ici. Nos parents vivent ici. C'est ici que nous avons nos souvenirs d'enfance. La clinique. Nous n'aurions jamais pensé que nous irions vivre ailleurs", continue-t-elle.

    Mais à quatre reprises, au cours du mois écoulé, Abou Roumaneh a été la cible de pilonnages. Un obus de mortier a explosé dans le parc que domine leur maison et un autre a détruit le dôme de la mosquée du quartier.

    "C'était si effrayant pour nous et pour nos enfants", raconte aujourd'hui Wafa, dans le modeste logement, peu meublé, que le couple loue dans la banlieue de Beyrouth. "Même vivre dans une cabane est préférable à la terreur que nous avons dû supporter", résume-t-elle.


    Eric Faye pour le service français

    Reuters



    « Syrie : Progression de la ‘Free Syrian Army’ mis à jour (Cartes) »

    http://www.algerie-dz.com/forums//sh...d.php?t=270332




    Dernière modification par Adama, 04 avril 2013, 13h58.

  • #2
    Bonjour les dégâts !

    Les Damascènes vont pisser du sang !

    Ca sera une guerre bien pire que celle du Liban !

    On a encore rien vu !
    Dernière modification par absent, 04 avril 2013, 13h48.

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    • #3
      Le boucher de Damas fait semblant comme si tout va bien en Syrie, il trouve du plaisir à sourir et rire devant les caméras sans aucun respect même pour les hautes figures de son entourage tuées à Damas ni à ses militaires alaouites qui tombent quotidiennement sous les feux des rebelles.
      Pas à la tique ..

      Commentaire


      • #4
        Ce ne sont pas que les habitants de Rokn eddine qui ont peur ...mais Bachar le rat (et pas assad) qui va lui aussi vont quitter cette ville pour se cacher dans les égouts de Damas

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