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Djihad en Syrie : un fléau pour la Tunisie

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  • Djihad en Syrie : un fléau pour la Tunisie


    Plusieurs milliers de Tunisiens se sont engagés, au côté des rebelles et groupes armés syriens, contre le régime de Bachar Al Assad. Face à un tel phénomène, les autorités décident de mettre en place des cellules antiterroristes.




    Mardi 2 avril, un mandat de dépôt a été émis à l’encontre du djihadiste Abou Zeid Ettounisi après son passage sur une chaîne de télévision. Il venait de rentrer de Syrie, où il combattait contre le régime de Bachar Al Assad. « Le juge d'instruction a ordonné le placement en mandat de dépôt d'Abou Zeid Ettounsi, après l'ouverture d'une information judiciaire à son encontre sur des questions relatives à la lutte antiterroriste », a déclaré un porte-parole du ministère public. Lors de son intervention télévisée, Abou Zeid Ettounsi a raconté son aventure aux premières lignes du front en Syrie et déclaré qu’il serait également prêt pour le djihad en Tunisie. Il serait jugé pour « incitation au terrorisme », mais son avocat, maître Hassan Ghodhbani, s’en défend. « Ceci ne peut être un motif pour le mettre en prison et l’accuser de terrorisme », déclare-t-il mercredi sur les ondes de Mosaïque FM.



    Le départ massif des Tunisiens au djihad en Syrie commence, enfin, à inquiéter les autorités. Le contrôle sécuritaire a été renforcé au point de passage à Ras Jdir, aux frontières libyennes, et une enquête sur les « réseaux » qui aideraient les jeunes à rejoindre les rebelles syriens a été ouverte le 25 mars dernier. « Nous avons lancé la mise en place de cellules de crise pour surveiller les activités terroristes sur la frontière (Algérie, Libye) et dans le maquis, face à la montée du courant salafiste extrémiste et à l’existence de réseaux d’enrôlement », a déclaré le ministre tunisien de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, à l’Assemblée nationale constituante. Des réseaux qui monnayeraient tous ces départs à la « guerre sainte ». Le « recrutement » des djihadistes se fait, le plus souvent, dans les quartiers populaires et dans les mosquées.



    Hamza Ben Rejeb, 24 ans, étudiant en informatique et handicapé moteur, était lui aussi parti au djihad en Syrie. Sa famille, prise de panique, a alerté tous les médias. Après un passage par la Libye et la Turquie, Hamza arrive en Syrie, mais « Jabhat Al Nosra » (groupe armé considéré comme organisation terroriste par les Etats-Unis) lui demande de rentrer chez lui à cause de son état physique. De retour en Tunisie, il accepte de passer à la télévision et se défend d’avoir été « manipulé » ou victime d’un « lavage de cerveau », comme le prétendait sa famille. Convaincu par le djihad, il aurait préféré rester combattre en Syrie.



    Le phénomène toucherait désormais les filles. C’est ce que relèvent plusieurs témoignages dans la presse. Durant le mois de février, des parents ont appelé à l’aide via les réseaux sociaux. Leur fille de 16 ans avait disparu. Son père soupçonnait des parties anonymes qui lui auraient fait « un lavage de cerveau pour la convaincre de rejoindre les groupuscules de djihadistes qui combattent en Syrie ». L’adolescente finit par rentrer chez elle au bout de quelques jours. Hamza Ben Rejeb affirme que, dans le camp où il a séjourné, « il n’y avait aucune fille ». Pour lui, il ne s’agit que de « rumeurs » et de « désinformation ».



    Le nombre de Tunisiens en Syrie, leur situation et leur sort, reste dur à savoir. La Tunisie a rompu toutes ses relations diplomatiques avec ce pays, en février 2012. Une décision prise par le président de la République, Moncef Marzouki, qui rend difficile toute négociation avec les autorités syriennes.




    Source: TSA
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."
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