Bienvenue chez l'Oncle Sam. Enfin si vous n'y allez pas en tant que demandeur d'asile politique ou humanitaire et que vous n'êtes pas un ressortissant algériens, afghans, irakiens, soudanais, somaliens, érythréens, égyptiens, ouzbeks, marocains, malaisiens, pakistanais, bangladais, bahreïniens, djiboutiens, kazakhs, koweitiens, libanais, libyens, omanais, qataris, syriens, tunisiens, thaïlandais, yéménites et palestiniens.
Cette nouvelle "mesure " est bien sur mise en place au nom de la sécurité intérieure.
Alors bienvenue chez l'Oncle Sam? Pas tant que ça
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Tout Algérien qui demandera l’asile humanitaire ou politique aux Etats-Unis sera systématiquement emprisonné en vertu des nouvelles règles établies par le Département américain de la sécurité intérieur (Homeland Security). Dans une note transmise depuis une semaine aux services d’immigration, aux polices des frontières et aux services des douanes, le département de Michael Chertoff a exigé que les ressortissants de 27 pays, en majorité musulmans, qui introduisent des demandes d’asile aux Etats-Unis, doivent être impérativement placés en détention.
Présentée comme une nouvelle politique de lutte contre le réseau Al-Qaïda, la mesure concerne les ressortissants algériens, afghans, irakiens, soudanais, somaliens, érythréens, égyptiens, ouzbeks, marocains, malaisiens, pakistanais, bangladais, bahreïniens, djiboutiens, kazakhs, koweitiens, libanais, libyens, omanais, qataris, syriens, tunisiens, thaïlandais, yéménites et palestiniens.Le département de la sécurité motive sa décision par le fait que ces pays sont réputés pour avoir abrité des réseaux d’Al-Qaïda ou ayant des groupes, des cellules qui y opèrent ou des sympathisants de l’organisation dirigée par Oussama Ben Laden.
En Algérie, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), inscrit dans la liste des organisations terroristes du département d’Etat américain, avait proclamé, rappelons-le, son allégeance à Al-Qaïda. Selon la note, les ressortissants de ces pays qui introduisent des demandes d’asile dès leur entrée dans le territoire américain doivent être placés en détention jusqu’à ce que le gouvernement établisse avec certitude qu’ils ont fait l’objet de persécution dans leur pays ou risquent d’être maltraités une fois renvoyés chez eux.
L’objectif de cette mesure, explique le Département de la sécurité nationale américaine (DHS), est de prévenir les tentatives des éventuels terroristes et espions de recourir à l’asile politique comme prétexte pour s’installer aux Etats-Unis.
Les demandeurs d’asile issus des 27 pays seront systématiquement incarcérés pendant que leur demande est examinée et même s’ils ne sont pas suspectés de liens avec des organisations terroristes. Il revient, ajoute la note, aux services de police du FBI (Federal Bureau of Investigation FBI) d’interroger tout immigrant en situation irrégulière pendant sa détention.
Le FBI est chargé d’établir, au cas par cas, si le demandeur d’asile ne constitue pas une menace pour la sécurité américaine. Les services du FBI sont également chargés de retrouver la trace de tout ressortissant étranger ayant obtenu un visa de séjour et n’ayant pas quitté le territoire américain à l’expiration de son titre de séjour.
Selon le DHS, quelque 600 demandeurs d’asile sur un total de 10 000, en trois ans, sont originaires des pays figurant dans la liste. Toutefois, le DHS a indiqué qu’il allait transmettre une note complémentaire pour préciser la procédure applicable à ceux qui introduisent une demande alors qu’ils résident déjà aux Etats-Unis.
Ces derniers pourraient ne pas être placés en détention s’ils n’ont pas été impliqués dans une affaire de terrorisme. Cette mesure a été décriée par les associations américaines de défense des libertés civiles. «C’est un message de l’Administration Bush à tous ceux qui sont victimes de violations de droits de l’homme et de persécution que nous allons vous mettre en prison si vous êtes originaires de l’un des pays figurant dans la liste», a affirmé Bill Frelick, directeur du programme pour les réfugiés au sein de l’antenne américaine de l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International.
«C’est un développement choquant», s’exclamait Ibrahim Hooper, porte-parole du Conseil des relations américano-islamiques (Council on American-Islamic Relations, CAIR). «L’examen des demandes d’asile peut prendre de nombreuses années. Il est injuste d’incarcérer des gens aussi longtemps parce qu’on a décidé qu’ils étaient suspects et parce qu’ils sont tout simplement issus de certains pays», a-t-il déploré. Cette mesure intervient en parallèle avec la loi sur la lutte contre le terrorisme prolongée l’an dernier (Patrioct Act II) qui considère, quant à elle, tout étranger en situation irrégulière comme un terroriste potentiel et placé par conséquent en détention.
Plusieurs Algériens, en situation irrégulière, étaient tombés sous le coup de cette loi et emprisonnés en tant que suspects terroristes. Souvent, la durée de cette détention prend plusieurs mois, voire des années. L’affaire de l’Algérienne Hassiba Belbachir, 27 ans, retrouvée morte, le 17 mars 2005, dans sa cellule de la prison du comté de McHenry, dans l’Etat de Chicago, une semaine après son incarcération pour séjour illégal, avait révélé les risques auxquels sont exposés les ressortissants musulmans en situation irrégulière, depuis les événements du 11 septembre 2001.
Le Département de la sécurité nationale a précisé que la liste des pays cités pourrait être modifiée en fonction de leur situation sécuritaire.
Par le jeune indépendant
Cette nouvelle "mesure " est bien sur mise en place au nom de la sécurité intérieure.
Alors bienvenue chez l'Oncle Sam? Pas tant que ça
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Tout Algérien qui demandera l’asile humanitaire ou politique aux Etats-Unis sera systématiquement emprisonné en vertu des nouvelles règles établies par le Département américain de la sécurité intérieur (Homeland Security). Dans une note transmise depuis une semaine aux services d’immigration, aux polices des frontières et aux services des douanes, le département de Michael Chertoff a exigé que les ressortissants de 27 pays, en majorité musulmans, qui introduisent des demandes d’asile aux Etats-Unis, doivent être impérativement placés en détention.
Présentée comme une nouvelle politique de lutte contre le réseau Al-Qaïda, la mesure concerne les ressortissants algériens, afghans, irakiens, soudanais, somaliens, érythréens, égyptiens, ouzbeks, marocains, malaisiens, pakistanais, bangladais, bahreïniens, djiboutiens, kazakhs, koweitiens, libanais, libyens, omanais, qataris, syriens, tunisiens, thaïlandais, yéménites et palestiniens.Le département de la sécurité motive sa décision par le fait que ces pays sont réputés pour avoir abrité des réseaux d’Al-Qaïda ou ayant des groupes, des cellules qui y opèrent ou des sympathisants de l’organisation dirigée par Oussama Ben Laden.
En Algérie, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), inscrit dans la liste des organisations terroristes du département d’Etat américain, avait proclamé, rappelons-le, son allégeance à Al-Qaïda. Selon la note, les ressortissants de ces pays qui introduisent des demandes d’asile dès leur entrée dans le territoire américain doivent être placés en détention jusqu’à ce que le gouvernement établisse avec certitude qu’ils ont fait l’objet de persécution dans leur pays ou risquent d’être maltraités une fois renvoyés chez eux.
L’objectif de cette mesure, explique le Département de la sécurité nationale américaine (DHS), est de prévenir les tentatives des éventuels terroristes et espions de recourir à l’asile politique comme prétexte pour s’installer aux Etats-Unis.
Les demandeurs d’asile issus des 27 pays seront systématiquement incarcérés pendant que leur demande est examinée et même s’ils ne sont pas suspectés de liens avec des organisations terroristes. Il revient, ajoute la note, aux services de police du FBI (Federal Bureau of Investigation FBI) d’interroger tout immigrant en situation irrégulière pendant sa détention.
Le FBI est chargé d’établir, au cas par cas, si le demandeur d’asile ne constitue pas une menace pour la sécurité américaine. Les services du FBI sont également chargés de retrouver la trace de tout ressortissant étranger ayant obtenu un visa de séjour et n’ayant pas quitté le territoire américain à l’expiration de son titre de séjour.
Selon le DHS, quelque 600 demandeurs d’asile sur un total de 10 000, en trois ans, sont originaires des pays figurant dans la liste. Toutefois, le DHS a indiqué qu’il allait transmettre une note complémentaire pour préciser la procédure applicable à ceux qui introduisent une demande alors qu’ils résident déjà aux Etats-Unis.
Ces derniers pourraient ne pas être placés en détention s’ils n’ont pas été impliqués dans une affaire de terrorisme. Cette mesure a été décriée par les associations américaines de défense des libertés civiles. «C’est un message de l’Administration Bush à tous ceux qui sont victimes de violations de droits de l’homme et de persécution que nous allons vous mettre en prison si vous êtes originaires de l’un des pays figurant dans la liste», a affirmé Bill Frelick, directeur du programme pour les réfugiés au sein de l’antenne américaine de l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International.
«C’est un développement choquant», s’exclamait Ibrahim Hooper, porte-parole du Conseil des relations américano-islamiques (Council on American-Islamic Relations, CAIR). «L’examen des demandes d’asile peut prendre de nombreuses années. Il est injuste d’incarcérer des gens aussi longtemps parce qu’on a décidé qu’ils étaient suspects et parce qu’ils sont tout simplement issus de certains pays», a-t-il déploré. Cette mesure intervient en parallèle avec la loi sur la lutte contre le terrorisme prolongée l’an dernier (Patrioct Act II) qui considère, quant à elle, tout étranger en situation irrégulière comme un terroriste potentiel et placé par conséquent en détention.
Plusieurs Algériens, en situation irrégulière, étaient tombés sous le coup de cette loi et emprisonnés en tant que suspects terroristes. Souvent, la durée de cette détention prend plusieurs mois, voire des années. L’affaire de l’Algérienne Hassiba Belbachir, 27 ans, retrouvée morte, le 17 mars 2005, dans sa cellule de la prison du comté de McHenry, dans l’Etat de Chicago, une semaine après son incarcération pour séjour illégal, avait révélé les risques auxquels sont exposés les ressortissants musulmans en situation irrégulière, depuis les événements du 11 septembre 2001.
Le Département de la sécurité nationale a précisé que la liste des pays cités pourrait être modifiée en fonction de leur situation sécuritaire.
Par le jeune indépendant
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