Des marocains des pays bas cible des djihadistes

[saaid]

Les expatriés du Maghreb, cible des djihadistes Par Mawassi Lahcen à Casablanca pour Magharebia – 03/04/2013./ Les autorités néerlandaises ont relevé le mois dernier le niveau d'alerte antiterroriste du pays, faisant état de préoccupations concernant la radicalisation de jeunes et de djihadistes allant et rentrant de Syrie. L'information a également alarmé la communauté des expatriés marocains dans le pays, au sein de laquelle les groupes extrémistes tentent de recruter des jeunes pour le djihad. Les experts craignent que ces expatriés marocains désormais radicalisés ne finissent par exporter l'idéologie salafiste dans leur pays, mettant en danger la sécurité du Maghreb. La Coordination nationale pour la sécurité et la lutte antiterroriste (NCTV) aux Pays-Bas a relevé le niveau d'alerte le 13 mars, expliquant que « près d'une centaine d'individus ont récemment quitté les Pays-Bas à destination de plusieurs pays d'Afrique et du Moyen-Orient, en particulier la Syrie ». Nombre de ces djihadistes ont établi des liens avec Jabhat al-Nusra, qui lutte pour fonder un État islamique en Syrie après le renversement du régime de Bachar el-Assad. « Dans les zones de conflit comme la Syrie, les djihadistes acquièrent des connaissances et une expérience du combat, et sont susceptibles de constituer une menace pour les intérêts occidentaux », a ajouté la NCTV. « Ces djihadistes peuvent rentrer aux Pays-Bas totalement radicalisés, traumatisés et avec un désir très fort de commettre des actes de violence, constituant ainsi une menace significative pour ce pays. » Ce rapport a suscité un débat politique aux Pays-Bas, certains demandant que les jeunes d'origine marocaine ayant combattu en Syrie soient privés de leur nationalité néerlandaise ; cela signifierait réexporter la menace au Maghreb. « Plus longue sera la guerre en Syrie, plus cette situation sera favorable aux salafistes djihadistes qui mettent à profit ce conflit pour recruter des jeunes », a expliqué Abdellah Rami, chercheur marocain spécialiste des groupes islamiques, à Magharebia. « Le rythme croissant de la propagation de l'idéologie salafiste au sein de la communauté maghrébine en Europe est désormais très alarmant, non seulement pour les autorités des pays hôtes, mais aussi pour les pays d'origine des immigrants, dans la mesure où ces immigrants sont un canal important pour le transfert des idées, de l'argent et des hommes », a-t-il ajouté. De plus, l'annonce la semaine dernière que 150 jeunes Néerlandais d'origine marocaine se trouvaient en Syrie pour y mener le djihad et que plusieurs d'entre eux avaient été tués durant cette guerre a été un choc pour les familles marocaines vivant aux Pays-Bas. Les militants se sont empressés d'organiser une réunion à la Grande Mosquée d'Amsterdam, dimanche 24 mars, à laquelle assistaient des associations d'immigrants marocains aux Pays-Bas, des imams des mosquées du royaume, des familles, ainsi que sept extrémistes du groupe Sharia pour la Hollande venus défendre leurs propres positions. Les imams présents ont réfuté ces positions et invité ces extrémistes à participer à un débat ouvert sur le fiqh orienté sur leurs interprétations fausses et les fatwas erronées auxquelles ils répondent. Les participants à cette réunion ont publié un communiqué conjoint condamnant « l'exploitation et le lavage de cerveau des jeunes par les groupes radicaux d'une manière qui est totalement en contradiction avec les principes de l'Islam, qui appelle à la paix entre tous les peuples ». « En tant que mosquées et associations, nous tentons de sensibiliser les jeunes, leurs pères et leurs mères à ces idées importées de l'étranger », a expliqué Mohamed Cherouti, directeur des mosquées marocaines aux Pays-Bas participant à cette rencontre. « Nous tentons de les mettre en garde à propos des appels au djihad et leur expliquons la signification et les règles du djihad dans l'Islam. » « Depuis des années maintenant, nous avons affaire à ces appels visant les jeunes non éduqués les incitant à devenir de la chair à canon dans des guerres qui leur sont totalement étrangères, que ce soit en Afghanistan, en Irak, en Syrie ou dans d'autres pays », a-t-il expliqué à Magharebia. Pour sa part, Abdou Lemnebhi, directeur du Centre euro-méditerranéen pour l'immigration et le développement, a déclaré que « les autorités doivent adopter une position ferme et tranchée quant à ces groupes pour protéger nos enfants contre eux ». « Ils exploitent la crise identitaire que connaissent les jeunes, notamment avec le développement du racisme et de l'islamophobie et la montée de l'extrême droite aux Pays-Bas », a-t-il expliqué à Magharebia. « Ils exploitent également la précarité des jeunes due au chômage et à l'abandon scolaire. » Et d'ajouter : « Nous devons faire comprendre aux jeunes que la guerre en Syrie n'est pas une guerre entre kufr et foi, comme le laissent croire certains extrémistes ; c'est une guerre pour la démocratie et contre la dictature. » Mawassi Lahcen à Casablanca pour Magharebia

[Capo]

« Depuis des années maintenant, nous avons affaire à ces appels visant les jeunes non éduqués les incitant à devenir de la chair à canon dans des guerres qui leur sont totalement étrangères »

Tout est dit ..
On endoctrine des gars sans niveau scolaire.. pour leur inculquer une raison d'être à travers le djihad
Autrement dit : vengez-vous des élites.. et faites fortune en vous adonnant au pillage !