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Le Hezbollah a gagné la guerre médiatique

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  • Le Hezbollah a gagné la guerre médiatique

    Depuis le déclenchement de la guerre d’Israël contre le Liban, avec la complicité active de certaines superpuissances du Nord, jusqu’au plan de cessation des opérations militaires, qui s’est inscrit plutôt dans la logique cohérente de toutes les manoeuvres israéliennes, le Hezbollah a gagné la guerre des images et des mots.

    Tout le monde a vu le choc des images du massacre de Qana, au Liban sud, où plus de 60 personnes, parmi lesquelles 37 enfants, ont été victimes d’une énième agression israélienne. Les Libanais ont montré leurs morts, avec la profondeur de l’âme d’un peuple agressé, et cette souffrance médiatisée n’a cessé d’apporter du crédit médiatique et de la solidarité, aux yeux de l’opinion publique mondiale.

    Les Libanais auront, à travers leur souffrance, dénoncé l’atrocité de ce monde sans conscience où les plus faibles seront à jamais exploités et massacrés par les plus forts; dénoncé les failles de l’organisation mondiale où le destin d’un peuple est bloqué par un droit de veto.

    Mais les Libanais ont appris de leurs erreurs, les traumatismes qu’ils ont subis les ont encouragés à élever leurs enfants dans la paix. Ils étaient plus d’un million, l’année dernière, à se rassembler sur la place des Martyrs, montrant ainsi au monde entier la réconciliation des communautés, et à exprimer, par leur union et leur détermination, leurs aspirations à la liberté et la paix. Aujourd’hui encore, la guerre qu’ils supportent semble les avoir unis et réconciliés.

    Le Liban a sombré, du jour au lendemain, dans une guerre injuste et injustifiée. Dans sa couverture de cette guerre, la télévision qatarie «Al Jazeera», une chaîne, aux gros moyens, omniprésente dans ce conflit, avec des commentaires acérés, a montré qu’après un mois de guerre, la puissance militaire israélienne est défiée par un adversaire numériquement et technologiquement beaucoup plus faible, mais qui a contraint plus d’un million d’Israéliens à se terrer ou à fuir la zone septentrionale.

    Ce que l’on a vu et qui s’inscrit dans nos mémoires, c’est d’un côté les chars israéliens, les canons et les troupes d’Israël. Et de l’autre, les victimes libanaises, des civils, surtout des enfants.

    Selon plusieurs paramètres, on peut dire, sans risque de nous tromper, que l’armée israélienne a perdu la guerre médiatique contre le Hezbollah au Liban. Du coup, ce sont les dirigeants israéliens qui sont mis à l’index. Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, qualifié dans la presse de «gaffeur» et de «menteur» a indiqué que «pour ces gens-là, (les partisans du Hezbollah) il n’y aura aucun pardon. Nous continuerons à les poursuivre en tout lieu et en tout temps. C’est une obligation morale envers nous-mêmes, et nous n’avons pas l’intention de nous en excuser ou de demander une permission à qui que ce soit pour ce faire». A lire ces mots, on n’est plus dans le monde du droit international, mais dans celui de la barbarie.

    Les médias arabes, à l’image d’«Al Manar», «LBC», «Al Moustakbal», «MBC», «Al Arabia» et «Al Jazeera» se sont imposés dans le paysage médiatique de toute la région, en médiatisant à outrance les pertes sévères infligées par les combattants du Hezbollah à l’armée israélienne, qui ont fait du mercredi 09 août la pire journée pour celle-ci, depuis le début du conflit, auraient pesé pour beaucoup dans la décision de suspendre à ce stade l’extension des opérations militaires. Cette célérité israélienne extraordinaire, à adhérer aux décisions onusiennes, donne du crédit à cette version médiatique interrogative.

    La guerre des images est meurtrière pour Israël. Pour des raisons objectives, d’abord: la caméra de la télévision qatarie «Al Jazeera» a montré des images de civils libanais courant sous les bombes larguées par «Tsahal». A quoi s’ajoute le sens de l’image, si ce n’est l’expression de la colère et de la douleur.

    Alors que ses combattants continuent à défier Israël avec des tirs de roquettes quotidiens sur le nord du pays, Hassan Nasrallah a affirmé que le Hezbollah avait conservé intacte sa capacité de frappe. «Nous allons transformer la terre du sud en tombeau pour les soldats de l’adversaire», a-t-il assuré.

    Au-delà de la diabolisation de tout ce qui sert la représentation d’Israël, les médias algériens, toutes tendances confondues, ainsi que les journaux télévisés de la télévision algérienne, au même titre que leurs confrères arabes, ont contribué à créer un climat de guerre, en angélisant Hassan Nasrallah et en diabolisant Ehud Olmert, le Premier ministre israélien.

    Au-delà des pleurs et de la douleur, Hassan Nasrallah avait incontestablement le beau rôle, celui du sauveur. De l’héroïsme, de la grandeur et du patriotisme du Hezbollah, ces trois valeurs ont dominé les messages des télévisions arabes, ayant exprimé leur sympathie à ce mouvement libanais.

    Tout au long de cette guerre, on a eu le sentiment que les médias occidentaux ont pris violemment partie. Ils n’ont fait que rendre un seul côté de l’histoire, celui d’Israël, alors que le côté libanais est tragique. N’y a-t-il pas de différence dans l’imaginaire informationnelle occidentale entre l’image d’un peuple opprimé et celle d’un Etat massacreur. Informationnellement, la balance n’est pas tenue égale. Ce traitement occidental de l’image aujourd’hui, qui n’a rien de nouveau puisqu’on utilise les mêmes recettes de la guerre froide, conditionne néanmoins un rapport nouveau entre le commanditaire du message et son destinataire, qui fait du processus communicationnel une réalité virtuelle coupée de la réalité du terrain.

    Un article de presse, paru la semaine dernière, expliquait également comment les médias américains ne savaient plus, eux-mêmes comment lire ces images graves.

    Ensanglantée, un petit garçon gît sans vie dans les bras d’un homme qui marchait dans les décombres, le visage affligé par la douleur. L’image reprise par la presse algérienne est terrible, elle a fait le tour du monde. Les images du massacre de Qana, au Liban-sud où des dizaines de femmes et d’enfants ont été massacrés dans les raids israéliens au début de la semaine dernière, brisent le cœur.

    C’est vrai, la guerre contre le Liban a provoqué des dégâts considérables en termes d’infrastructures et de populations, qu’aucun pays de la région n’a eu à en subir ses affres. Mais cette guerre a fait aboutir à une conclusion aussi limpide qu’indéniable: les facteurs qui ont contribué à la dislocation de ce pays sont ceux-là mêmes qui ont provoqué son unité dans la résistance contre Israël

    Médiatiquement, la position du Hezbollah s’est exprimée sur trois terrains: 1) l’initiative militaire sur la partie d’Israël, 2) le soutien apporté aux Libanais, victimes des raids israéliens et 3) la reconstruction du Liban, qui en serait au stade des préparatifs, avec des propositions émises par le Hezbollah qui montrent le poids de ce mouvement sur la scène libanaise.

    Le mouvement chiite voit, dans les événements récents, la preuve que l’opposition aux actions israéliennes, si elle est incontestable, demeure essentiellement stratégique.

    Rétrospectivement, il semble qu’Israël n’ait pas atteint ses objectifs. Le soutien au peuple libanais fut l’un des éléments majeurs qui suscitèrent des sympathies, un peu partout, dans le monde. Les médias arabes et algériens ne condamnaient pas seulement l’agression israélienne, ils condamnaient aussi la collusion de l’Etat hébreu avec les Etats-Unis et l’Angleterre. Cette dénonciation les poussa en toute logique à dénoncer aussi les pertes humaines dans cette guerre indiquant qu’il s’agit véritablement de crimes contre l’humanité, car ce sont les civils sans défense qui sont visés, ceux vivant dans des quartiers identifiés comme appartenant à une obédience connue et ciblée, et ceux qui croupissent dans les camps de réfugiés.

    Par Mohamed Meziane : Docteur d’Etat En Sciences De La Communication, le QO

  • #2
    cette guerre médiatique va etre renforcée:
    A

    Révélée en Israël mardi 15 août, l'affaire de la vente de son portefeuille d'actions par le chef d'état-major, le général Dan Haloutz, trois heures après la capture de deux soldats israéliens par le Hezbollah, le 12 juillet, place celui-ci dans une posture délicate. Comment savait-il qu'une offensive israélienne de grande envergure serait lancée au Liban, entraînant une chute des cours de la Bourse ?
    tout était prévu même les magouilles financiéres au sujet de cette guerre.


    le monde

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