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MAROC :L’économie nationale connaît une évolution mitigée

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  • MAROC :L’économie nationale connaît une évolution mitigée

    L’année 2012 n’a pas été marquée par un rebond significatif de l’économie mondiale. Dans le même temps, nos deux principaux partenaires, la France comme l’Espagne, n’ont pas connu en 2012 des taux de croissance, 0,2% pour la France, -1,6% pour l’Espagne, aptes à tirer leurs importations. Les États-Unis, en revanche, avec qui nous avons un accord de libre-échange, ont connu une croissance de 2,3% en 2012 après 1,8% en 2011, ces bons chiffres s’expliquent par une politique budgétaire moins restrictive et une politique d’assouplissement monétaire permettant d’abaisser le chômage à un taux de 7,8% fin 2012. «Dans cette conjoncture défavorable, l’économie marocaine a subi durant l’année 2012 les effets négatifs de trois facteurs exogènes, à savoir la récession dans la zone euro, le maintien à un niveau élevé des prix des produits de base et la volatilité accrue des cours de change», explique le ministère de l’Économie et des Finances dans sa dernière notre de conjoncture. Il faut dire que la récession dans laquelle a plongé la zone euro (-0,4%) a engendré une forte aggravation du taux de chômage qui s’est traduite par un sensible ralentissement des transferts des MRE et des recettes touristiques. De leur côté, les prix des produits alimentaires, les céréales en particulier, se sont inscrits en forte hausse à partir du second semestre de l’année en lien avec la détérioration des perspectives de récolte, affectée par une sécheresse aux États-Unis et dans la zone Mer Noire ainsi que par une faible production en Inde.

    L’économie maintient le cap de la résilience
    En dépit de ce contexte peu porteur, l’économie marocaine a pu maintenir un niveau de croissance satisfaisant autour de 3%, mais au prix d’une aggravation du déficit budgétaire avec la conduite d’une politique budgétaire anticyclique», ajoute la même source. En somme, l’économie du Royaume connait une évolution contrastée selon les secteurs, mais globalement positive, comme l’attestent les bonnes rentrées fiscales et la dynamique des principaux secteurs exportateurs.
    Pour 2012-2013, la campagne agricole s’annonce favorable grâce aux pluies qui ont été bien réparties dans le temps et sur une très large partie des terres arables. Ainsi la situation est plus inquiétante pour le secteur du BTP, car la consommation de ciment, principal baromètre du secteur, a connu une baisse de 1,6% sur 2012 contre une hausse moyenne de 7,5% durant les cinq dernières années. Durant l’année 2012, la consommation d’électricité a progressé de 7,4%. Cette évolution résulte de la progression de 9,4% de la demande en haute et moyenne tensions et de 4,5% de la consommation des régies, le secteur minier est resté stable tandis que l’industrie s’est globalement bien comportée malgré un tassement du taux d’utilisation des capacités de production.
    our sa part, le tourisme s’est repris (à partir du mois de mai) avec un bon comportement des arrivées (+0,4%) et des nuitées (+3,7%) à fin 2012. Cela dit, les télécoms poursuivent leur croissance avec 4,3% d’abonnés en plus et 24,4% de progression pour les connexions à internet tandis que le fixe régressait de 8,1%. Par contre sur l’année passée, le Maroc a vu une aggravation de son déficit commercial de 8,6% à 15,6 milliards de dirhams et le taux de couverture des importations par les exportations baisse de 0,9 point pour s’établir à 48%. Si certains secteurs exportateurs se sont particulièrement bien comportés comme l’automobile (+22,2%), l’aéronautique (+10,3%) ou encore l’industrie alimentaire (+10,8%), la stagnation du chiffre d’affaires de l’OCP (+0,1%) ne permet qu’une hausse de 4,7% au total tandis que les importations progressaient de 6,7% en valeur.


    Repères
    • L’économie marocaine a pu maintenir un niveau de croissance satisfaisant autour de 3%, selon le ministère.
    • Les prix des produits alimentaires, les céréales en particulier, se sont inscrits en forte hausse à partir du second semestre de l’année.
    • Le Maroc a vu une aggravation de son déficit commercial de 8,6% à 15,6 milliards de dirhams.
    Publié le : 6 Avril 2013 - Ilham Lamrani Amine, LE MATIN
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