«Nous voulons du boulot», c’est le cri de colère et de détresse des jeunes chômeurs de Annaba. Et dire que les jeunes algériens ne veulent pas travailler !! Malheureusement, ils ont oublié que le complexe d’El-Hadjar n’est plus la propriété de l’état mais de Mittal Steel. Cette histoire confirme la mentalité de l’état providence chez les algériens et le peu d’investissement dans les régions. Il ne savent pas que sans investissement il n y a pas de croissance et sans croissance il n y a pas d’emplois.
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Deuxième jour du siège de Mittal Steel de Annaba
Par Hocine Kedadria
Quotidien d'Oran
17/08/2006
Comme annoncé, les jeunes de Sidi Ammar, dans la wilaya de Annaba, se sont regroupés tôt le matin d’hier devant le complexe sidérurgique d’El-Hadjar pour crier haut et fort «le mépris dont ils sont victimes».
Le chômage étant leur seul ennemi, ils ont dénoncé le désengagement de l’Etat du complexe sidérurgique et de toute possibilité de recrutement. Leur première action a été de fermer encore une fois l’entrée principale de l’usine en semant des bris de bouteilles cassées et des branches d’arbres. La sueur coulant sur leurs visages, les jeunes chômeurs ont scandé des mots hostiles au secrétaire général du syndicat de Mittal, M. Aïssa Menadi. «C’est lui qui est à l’origine de cette situation. Il a toujours été contre nous, et il n’a pas oublié les évènements de 2003. Des évènements qui l’ont poussé à quitter Sidi Ammar», ont lancé des jeunes devant le complexe sidérurgique. «Nous avons tapé à toutes les portes. A la wilaya, on n’a trouvé aucun écho. Nous n’avons pas trouvé d’oreille attentive. Qu’allons-nous faire ?», s’est interrogé l’un d’entre eux, pour dénoncer le marasme dans lequel se trouvent ces milliers de chômeurs.
«Nous ne sommes pas là pour des actes de vandalisme. Nous voulons que nos préoccupations soient portées à qui de droit, car au niveau local on n’a pas trouvé d’écoute», a affirmé un autre manifestant. Pour cet universitaire, il est temps que l’Etat redresse la barre. Pour ce groupe de jeunes, «la situation n’est pas près de se normaliser». Ils ajouteront que «nous ferons tout pour avoir des réponses à nos préoccupations».
Jusqu’à 13h30, le complexe d’El-Hadjar était sous surveillance d’une équipe de la gendarmerie de Sidi Ammar, positionnée à l’intérieur et renforcée par les services de sécurité de l’usine. «Nous voulons du boulot», n’arrêtaient pas de crier ces jeunes à la vue d’un quelconque mouvement au-delà de la barrière de sécurité. Désespéré, un jeune a même sorti une bouteille remplie d’essence: «mourir par le feu est la seule solution», lance-t-il. «Elle est la meilleure façon d’échapper à ce que j’endure quotidiennement».
La colère était à son comble hier devant le complexe sidérurgique d’El-Hadjar. «Il ne faut pas oublier que le complexe d’El-Hadjar est bâti sur la sueur des Algériens et sur des fonds du Trésor public», tenait à rappeler aux jeunes un ouvrier du complexe. «Ça sera toujours comme cela, et samedi prochain un grand mouvement aura lieu, ici même», lance un autre jeune, appuyé par ses camarades.
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Deuxième jour du siège de Mittal Steel de Annaba
Par Hocine Kedadria
Quotidien d'Oran
17/08/2006
Comme annoncé, les jeunes de Sidi Ammar, dans la wilaya de Annaba, se sont regroupés tôt le matin d’hier devant le complexe sidérurgique d’El-Hadjar pour crier haut et fort «le mépris dont ils sont victimes».
Le chômage étant leur seul ennemi, ils ont dénoncé le désengagement de l’Etat du complexe sidérurgique et de toute possibilité de recrutement. Leur première action a été de fermer encore une fois l’entrée principale de l’usine en semant des bris de bouteilles cassées et des branches d’arbres. La sueur coulant sur leurs visages, les jeunes chômeurs ont scandé des mots hostiles au secrétaire général du syndicat de Mittal, M. Aïssa Menadi. «C’est lui qui est à l’origine de cette situation. Il a toujours été contre nous, et il n’a pas oublié les évènements de 2003. Des évènements qui l’ont poussé à quitter Sidi Ammar», ont lancé des jeunes devant le complexe sidérurgique. «Nous avons tapé à toutes les portes. A la wilaya, on n’a trouvé aucun écho. Nous n’avons pas trouvé d’oreille attentive. Qu’allons-nous faire ?», s’est interrogé l’un d’entre eux, pour dénoncer le marasme dans lequel se trouvent ces milliers de chômeurs.
«Nous ne sommes pas là pour des actes de vandalisme. Nous voulons que nos préoccupations soient portées à qui de droit, car au niveau local on n’a pas trouvé d’écoute», a affirmé un autre manifestant. Pour cet universitaire, il est temps que l’Etat redresse la barre. Pour ce groupe de jeunes, «la situation n’est pas près de se normaliser». Ils ajouteront que «nous ferons tout pour avoir des réponses à nos préoccupations».
Jusqu’à 13h30, le complexe d’El-Hadjar était sous surveillance d’une équipe de la gendarmerie de Sidi Ammar, positionnée à l’intérieur et renforcée par les services de sécurité de l’usine. «Nous voulons du boulot», n’arrêtaient pas de crier ces jeunes à la vue d’un quelconque mouvement au-delà de la barrière de sécurité. Désespéré, un jeune a même sorti une bouteille remplie d’essence: «mourir par le feu est la seule solution», lance-t-il. «Elle est la meilleure façon d’échapper à ce que j’endure quotidiennement».
La colère était à son comble hier devant le complexe sidérurgique d’El-Hadjar. «Il ne faut pas oublier que le complexe d’El-Hadjar est bâti sur la sueur des Algériens et sur des fonds du Trésor public», tenait à rappeler aux jeunes un ouvrier du complexe. «Ça sera toujours comme cela, et samedi prochain un grand mouvement aura lieu, ici même», lance un autre jeune, appuyé par ses camarades.
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