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Liban : la difficulté de former un gouvernement

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  • Liban : la difficulté de former un gouvernement

    Tammam Salam face aux difficultés de la formation du gouvernement

    Le député Walid Joumblatt a puisé dans la culture des consuls, qui était en vigueur au XIXème siècle, un concept traditionnel de la pensée libanaise : l’impossibilité pour le Liban de vivre sans tutelle étrangère ou régionale. Lors de son interview télévisée, jeudi 4 avril, il a dit avec tristesse ; « Nous étions laissés à nous-mêmes » avant de raconter comment une « volonté » royale saoudienne a proposé le nom d’un nouveau Premier ministre après la démission de Najib Mikati, laquelle est aussi vraisemblablement intervenue suite à une « volonté » saoudienne. De nombreux analystes ont indiqué que le royaume wahhabite veut hériter du rôle syrien, alors que Walid Joumblatt construisait ses nouvelles orientations sur un taux record de haines et de rancœurs contre l’État syrien, répétant ce qu’il a entendu de son mentor saoudien, le prince Bandar Ben Sultan, ces deux dernières années.

    La décision du 8-Mars et du Courant patriotique libre (CPL) de désigner Tammam Salam au poste de Premier ministre a constitué un coup dur aux paris du clan Hariri, des États-Unis et de l’Arabie saoudite de former un gouvernement non-politique sous prétexte de la principale tâche du prochain cabinet est l’organisation des élections, ou d’une équipe ministérielle formée par le 14-Mars et ses alliés centristes. Mais la manœuvre intelligente menée par le président de la chambre, Nabih Berry, sous le titre de rencontrer en milieu de chemin la « démarche consensuelle » de Joumblatt a imposé un autre agenda : une formule gouvernementale consensuelle.

    Le fait que le 8-Mars et ses alliés aient finalement décidé d’appuyer Tammam Salam, et abandonné l’idée de proposer leur propre candidat, contribue à faire baisser la tension politique et sécuritaire, qui était entretenue ces deux dernières années par les groupes extrémistes salafistes, coachés et soutenus par le clan Hariri et le 14-Mars.
    Mais les vraies difficultés vont commencer après la désignation du Premier ministre, car le véritable enjeu réside dans la répartition des portefeuilles, les caractéristiques et les tâches du prochain gouvernement.

    Les divergences vont apparaitre dans les dossiers de la loi électorale et de la déclaration ministérielle. Sans doute que l’axe Washington-Riyad va demander à Tammam Salam de poursuivre sur le même chemin que les pseudo-centristes (Michel Sleiman, Najib Mikati et Walid Joumblatt), qui ont constitué, après le recul du 14-Mars, l’outil de la politique américano-saoudienne. Mais la contre-offensive générale de l’État syrien sur le champ de bataille va modifier les équations et l’ordre de priorités. Les raids et les bombardements des camps des terroristes installés en territoire libanais va devenir un des instruments de la contre-attaque syrienne. Et cela va contraindre l’État libanais à prendre des mesures sérieuses et concrètes sur le terrain, à l’instar de la Jordanie, qui a freiné ses ingérences et son soutien aux extrémistes après l’ultimatum de Damas.
    Dans ce contexte, la période d’expédition des affaires courantes par le gouvernement de Najib Mikati pourrait durer longtemps si la formation du nouveau cabinet va se compliquer.


    Ghaleb Kandil

  • #2
    Avril : toujours pas de gouvernement ..

    Mai : l'expiration du mandat présidentiel ..

    Juin : l'expiration du mandat parlementaire ..

    Au delà de Juin: le vide politique et institutionnel absolu ..

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