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Pour manger, quand on est Subsaharien à Oran, il faut jouer «Errissala»

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  • Pour manger, quand on est Subsaharien à Oran, il faut jouer «Errissala»

    Pour manger, quand on est Subsaharien à Oran, il faut jouer «Errissala»



    Rues d'Oran, matin clair : les Subsahariens. Dans les journaux arabophones islamistes, on les appelle les « Africains ». Comprendre : l'Algérie est située en Europe et au Japon de la tête. C'est donc l'effet le plus visible du Sahelistan et des nouvelles guerres au Sud. Un flux migratoire « familial » qui investit les rues du nord algérien. Et qui provoque les mêmes réactions primaires de la préhistoire : racisme, rejet, mythologies et violences dans le regard : les Subsahariens sont accusés, déjà, de voler le « travail » des pères de famille, de déloger les bras cassés ou de profiter de l'Algérie et d'augmenter les statistiques de la criminalité.

    Mais, il y a autre chose à retenir : ce que les Subsahariens ont compris, à Oran ou ailleurs, sur nous, nos mentalités et nos inhumanités : les « arabes », les musulmans ne sont pas sensibles à l'humanité mais à l'islamité. Les mendiants subsahariens, dans les rues, leurs femmes et enfants ont compris que la charité ici n'est pas humaine mais religieuse. Du coup, ils réagissent en fonction : les fillettes sont en hidjab et les femmes sont voilées. Quand vous leur donnez les 100 DA de votre rédemption, ils lèvent les mains vers le ciel et prient « Allah » en langue arabe pour bien faire comprendre les termes de la seule transaction que nous admettons : de la charité contre le paradis, dans le cadre de l'Islam. Le Subsaharien non musulman ? Il n'a qu'à demander du pain à son dieu ou aux dieux de l'Europe.

    Le Subsaharien non musulman n'existe pas ou ne doit pas avoir accès à la charité locale. Reclus dans l'extrême et le dénuement, ces migrants ont donc compris que le seul moyen de faire régir les Algériens, était la religion et que hors la grille religieuse, l'humanité est inexistence ici, ne peut pas émouvoir ou provoquer la compassion. Et c'est là la plus terrible preuve de nos enfermements idéologiques : les migrants ont compris que désormais la seule langue possible est celle de la religion. Cela veut dire beaucoup sur notre vision de l'humanité, de l'homme, de la douleur. Cela prouve ce que le monde « arabe » a perdu : l'universalité. Les musulmans sont sectaires, reclus, différents, fermés. Ils disent que le monde ne veut pas d'eux alors que ce sont eux qui ne veulent pas du reste du monde. Trouble profond de l'altérité, de la sensibilité et de la définition de la communauté : on ne fait plus partie de l'humanité ou seulement lorsqu'elle se plie à nos idéologies et dogmes.

    Cela fonctionne ainsi ailleurs ? Oui, mais là, il s'agit de nous : la recette de ces migrants renvoie à la figure du croyant la solitude et la réclusion dont il a fait choix. Ceux qui ne sont pas musulmans peuvent donc mourir sous nos yeux, crever de faim et ne soulever que du mépris pour leur incroyance. Le monde n'est plus un monde pour tous, mais le terrain violent d'un partage : Dar el Islam et le Désert des incroyances. C'est le dernier langage trouvé par la misère du monde pour réveiller, en nous, un semblant de partage et de générosité. Les locaux ne croient pas que les Noirs ont une âme sauf si elle est musulmane, parfois. La charité est sélective et ce n'est plus donc de la charité mais du recrutement. Cela est dans les rues d'Oran mais, d'abord et surtout, dans les têtes. Affreux égoïsmes et misère de nos humanités dégradées. Le reflet de nos exigences sur ces visages de migrants est terrible et scandaleux.


    par Kamel Daoud


    Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    J'ai rencontré un jour deux maliens, j'étais avec mon frére, ils se sont rapproché de nous et l'un d'eux lance la chahada directement avant la moindre salutation avec une prononciation très approximative qui laisse penser qu'il ne comprend pas lui meme ce qu'il dit. ce qui a enclanché un petit débat entre moi et mon frère, lui défendant qu'on a le devoir de leur apporter notre aide peu importe les intentions cachés de ces gens, on ne prenant compte que ce qu'on "voit" d'eux, c'est à dire leur état apparent de besoin (loins de leur pays) et accessoirement sa chahada exprimée..

    On les a donc déposé à la station de bus la plus proche, et on a du les envoyer balader cette fois au moment des salutations (d’au revoir cette fois, ils voulaient de l'argent, pas moins de 2000 da s'il vous plait, et ils comptaient négocier en plus, ce qui annule l'etat de besoin apparent (négociation) et rend la chahada caduque du fait de la manœuvre rusée de leur négociation basée sur des petits mensonges)

    C'est pour dire que la charité ne dépend pas du fil pour lequel on serait sensible, mais plutôt des fils qui nous désensibilisent, l'arnaque et la ruse sont en pôle position pour ma part.
    Dernière modification par GLP, 09 avril 2013, 12h16.
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    • #3
      Dans les journaux arabophones islamistes, on les appelle les « Africains ». Comprendre : l'Algérie est située en Europe et au Japon de la tête.
      Quelle bêtises et les journaux francophones sont justes des reflets de ce complexe et syndrome de Stockholm.

      Mince c'est justement les journaux comme el watan, liberté Algérie; le matindz ou le quotidien d’Oran qui pense que l’Algérie c'est l’Europe.

      Quand aux subsahariens, il a qu'à les adoptée, les algériens ont déjà assez de soucis.

      Le summum de la nullité journalistique made in Daoud.

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      • #4
        tres bon articles ...la réalité dérange un peut ...mais ça ce comprend...
        tu tombe je tombe car mane e mane
        après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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        • #5
          Mince c'est justement les journaux comme el watan, liberté Algérie; le matindz ou le quotidien d’Oran qui pense que l’Algérie c'est l’Europe.
          Fait l'effort de comprendre .

          Les journaux islamistes les appellent "les africains" , comme si l' Algérie ne faisait pas partie de l'Afrique ,mais en Europe ou ailleurs .
          " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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          • #6
            par Kamel Daoud
            bla bla monsieur va les aide toi tu c ou il sont ta surement un bon salaire il faut aide un ti peut !

            au lieu de nous critique

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