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Maroc - Israël : Le collier de la reine, un tribut de vassalité à un suzerain ?

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  • Maroc - Israël : Le collier de la reine, un tribut de vassalité à un suzerain ?

    Un collier en or aurait été offert par Lalla Salma, épouse du Roi du Maroc, à Tzipi Livni, le co-ordonnateur de la guerre de destruction israélienne de Gaza (2007-2008). Un cadeau offert en 2009 à l’occasion d’une visite de l’ancien ministre israélien des Affaires étrangères au Maroc, un an après la fin de la guerre israélienne contre l’enclave palestinienne.

    Cette information explosive a été démentie de piètre façon par le Maroc, par un communiqué laconique du ministère des affaires étrangères publié le 26 juillet, soit deux semaines après la fuite du Maariv. Le journal israélien précisait, pourtan, dans son édition en date du 13 juillet 2011, que le parlement israélien avait pris la décision de dévoiler une liste de cadeaux offerts aux officiels et parlementaires israéliens par des personnalités étrangères, liste où figurerait «Lalla Salma» pour un «collier en or» à Tzipi Livni lors de sa visite au Maroc en 2009 à l’invitation de l’Institut Amadeus pour le Forum MEDays organisé à Tanger.
    Dans ce qui apparait comme un geste d’apaisement destiné à détourner le courroux de l’opinion publique, la communauté juive du Maroc a volé au secours du Trône, lui emboitant le pas, endossant le même jour la responsabilité de ce cadeau. Non pas par un communiqué franc et précis qui aurait coupé court à toutes les spéculations mais par un procédé oblique, en des termes alambiqués, des propos confus faisant état d’ une indication d’un membre de la communauté juive, à l’identité non définie, se dévouant pour confier à un site électronique marocain que Mme Livni «n’a rencontré aucune princesse du Maroc, uniquement des personnalités marocaines et des responsables de la communauté juive» et que «le collier a pu lui être offert par la communauté juive» (2).
    Sauf à y voir la marque d’un travail de sophistication journalistique, un tel amateurisme dans la gestion de cette affaire pourrait avoir eu un effet inverse de confirmer plutôt que d’infirmer cette information. Un effet pervers
    Selon Maariv, pourtant, Lalla Salma n’aurait pas été la seule à couvrir de bijoux la ministre israélienne. La Fédération des Juifs du Maroc lui aurait aussi offert «un collier d’or serti de diamants et de pierres précieuses assorties de deux bagues». Soit, en fin de compte, deux colliers et deux bagues. Une belle pioche pour un voyage si controversé d’un si sinistre personnage.
    Au delà du démenti formel, le pouvoir marocain a incontestablement commis un impair dans sa communication de crise, d’autant moins explicable que le sujet est d’une grande volatilité, accréditant l’idée d’un malaise par sa réaction tardive et son laconisme. Le démenti marocain, de même que la revendication indirecte de la communauté juive n’évacuent pas pour autant le débat sur le bien fondé de ce geste de courtoisie à l’égard d’une belliciste coresponsable de deux guerres contre des objectifs arabes, le Liban en juillet 206, et Gaza, en 2007, ni même sur sa présence au Maroc un an après la guerre de Gaza. Pas plus Tzipi Livni que son collier n’avaient de raison d’être au Maroc. Le service minimum sur un sujet de grande controverse porte la marque d’une désinvolture et pointe désormais du doigt le rôle ambigu de l’Institut Amadeus, initiateur de ce projet frappé de suspicion.
    Quelqu’en soit le bienfaiteur, au-delà des démentis de circonstance, le cadeau parait placer la Monarchie dans l’embarras en ce qu’il peut être ressenti, à juste titre, par une large fraction de cette population nationaliste comme un geste d’une gratuité provocante, une humiliation vécue comme un tribut de vassalité envers un suzerain.

    La légitimité du Judaïsme marocain et son instrumentalisation pour une impunité du trône


    Le laxisme traditionnel marocain à l’égard d’Israël, à contre courant de la position officielle arabe, est généralement expliqué par les rapports historiques qu’entretient la dynastie alaouite avec le judaïsme marocain (3), particulièrement du fait de la position du sultan du Maroc, sous le régime de l’Etat français de Vichy, dont le refus de faire appliquer sur son territoire les lois racistes du gouvernement collaborationniste, notamment le port de l’étoile jaune pour les ressortissants de l’Empire, lui a valu la gratitude éternelle de ses sujets de confession juive.
    Une autre interprétation, moins valorisante mais plus conforme à la realpolitik, explique ce lien privilégié par le souci du futur Roi Mohamad V de contourner l’ostracisme français à son égard, sous le protectorat, par une alliance avec le judaïsme marocain, avec l’appui américain, en vue de contraindre la France à renoncer à son rival, le Glaoui de Marrakech, et à rompre son exil malgache, permettant ainsi aux Etats-Unis de prendre pied dans ce qui était à l’époque une chasse gardée française.
    Au delà de ses interprétations polémiques, un fait demeure. Le judaïsme marocain dispose d’une place légitime au Maroc, par son ancrage et son apport. Mais cette légitimité ne saurait impliquer une légitimation d’Israël, par extension, sans règlement préalable de la question palestinienne, ni l’instrumentalisation de cette équation pour camoufler le partenariat stratégique souterrain entre la dynastie alaouite et l’ennemi officiel du Monde arabe, Israël, à l’effet d’aménager l’impunité du pouvoir chérifien qui en découle.
    Cinquante ans après son indépendance, sous une solidarité de façade, le Maroc apparait comme un tire-au-flanc de la stratégie arabe au même titre que la Jordanie et l’Arabie saoudite, au point de se retrouver dans une configuration inique de trois royaumes arabes dotés, chacun, d’une légitimité sacrale constituant un cordon sanitaire autour d’Israël, au détriment de la cause palestinienne, supposée être leur cause prioritaire, du fait de la sacralité de leur pouvoir; le commandeur des croyants alaouite en sa qualité de président du comite «Al Qods» de la conférence islamique; le gardien wahhabite des Lieux Saints de l’islam, en raison de sa responsabilité particulière à l’égard de Jérusalem, le 3 me haut lieu saint de l’Islam; le hachémite, enfin, de par sa descendance directe de la tribu des Koraïchites, la tribu du Prophète. Trois royaumes, l’Arabie saoudite, la Jordanie et le Maroc, désormais liés au sein d’une confédération disparate des pétromonarchies du Golfe, dans une fusion contre nature qui révèle, face à la contestation de l’ordre établi dans le Monde arabe, leur préoccupation d’assurer la survie de leur trône, plutôt que la promotion du Monde arabe, encore moins la Libération de la Palestine.
    La presse internationale abonde de la connivence israélo-marocaine sous le règne de Hassan II, de la fuite des Juifs marocains vers Israël, à la collaboration des services secrets des deux pays dans l’affaire Ben Barka, à la guerre du Sahara, aux escales techniques des unités israéliennes dans les ports marocains durant la guerre de juin 1967 (4), à la germination hormonale, enfin, du jeune prince héritier de l’époque envers une compatriote de confession juive qui donna par la suite deux soldats à l’armée israélienne (5).
    Mais le fait nouveau est la pérennisation de cette connivence sous le nouveau Roi Mohamad VI, au point de faire du Maroc une enclave diplomatique d’Israël, dans des conditions outrageusement méprisantes pour le peuple palestinien et ses nombreux sympathisants à travers le monde. Au risque d’exposer à l’opprobre public, pour la première fois dans les annales du Royaume, la propre épouse du Souverain.
    A moins d’impérieuses nécessités d’intérêt national touchant au règlement du conflit israélo palestinien, à quel besoin répondait le fait d’exposer sa propre épouse à l’opprobre, dans un geste malvenu auprès de l’opinion publique marocaine et arabe, en honorant une belliciste impénitente. Tzipi Livni (6), l’officier traitant du Mossad en France dans une décennie qui a vu la décapitation des principaux dirigeants palestiniens en poste en Europe et non Rachel Corrie, la pacifiste américaine broyée par un tracteur pour la défense de la terre palestinienne contre la confiscation israélienne. Tzipi Livni, objet d’un mandat d’arrêt de la justice britannique pour les crimes contre l’humanité» commis par son gouvernement à Gaza et non Rony Brauman, le franc tireur courageux pourfendeur du blocus de Gaza. Sauf à y voir la marque d’une perfidie complémentaire, à quel besoin répondait le souci du bénéficiaire de révéler son présent, sinon à embarrasser son hôte prévenant? A l’ombre de la révolte arabe du printemps 2011, gageons que pareille gracieuseté ne saurait se reproduire san
    s exposer son auteur à un tollé généralisé.

  • #2
    L’Institut Amadeus sur le grill (7)

    Quiconque connaît la tétanie qui frappe tous les acteurs politiques du royaume à l’égard du trône alaouite, le séjour de Mme Livni ne relevait pas du domaine du fortuit et ne répondait à aucun besoin de dialogue tant sont permanents les canaux de communications entre Rabat et Tel Aviv. Officiellement un «think tank» marocain, indépendant, l’Institut Amadeus, dirigé par le propre fils du ministre marocain des Affaires étrangères, Brahim Fassi-Fihri, aura servi de paravent au séjour de Mme Livni au Maroc. Crée en 2008, l’institut est soutenu par les entreprises traditionnellement perméables aux intérêts occidentaux, notamment l’hebdomadaire Jeune Afrique, le support médiatique des états africains pro occidentaux prospères. Le mandat d’arrêt lancé le 14 décembre 2009 par la justice britannique à l’encontre de Mme Tzipi Livni pour sa responsabilité dans la guerre de destruction israélienne de Gaza a retenti comme un désaveu du Maroc, un camouflet d’autant plus cinglant que le Roi Mohamad VI préside le comité chargé de préserver les Lieux saints musulmans de Jérusalem, une ville en voie de judaïsation rampante et quasiment annexée par Israël.
    En vertu de quel passe droit, un institut élitiste s’arroge-t-il le droit de prendre, seul, sans l’aval d’une autorité légitiment investie, l’initiative d’engager lourdement son pays sur un point essentiel de sa diplomatie? Que de surcroît, face au tollé, ce même institut, visiblement déconnecté des réalités sociales, se dispense de la moindre explication, accentuant ainsi la suspicion sur l’ensemble de la galaxie royale en ce que le silence de cette coterie de technocrates ne manquera d’alimenter le mécontentement et les supputations, s’agissant d’un acte éminemment diplomatique à portée morale.
    Que l’initiative soit le fait du propre fils du ministre des affaires étrangères pose la question de savoir si l’héritier présomptueux a pu y procéder sans la caution des autorités marocaines. Auquel cas, la sanction est inévitable au double titre d’une infraction au fonctionnement démocratique des institutions du pays, au titre d’exemple ensuite, pour sanctionner le mépris d’Amadeus envers les sentiments profonds du peuple marocain et son aventurisme suspect. Dans le cas contraire, l’aval du pouvoir à son initiative rendrait le démenti officiel, sans objet et non avenu.
    En l’absence d’une mise au point -mise au clair- de l’institut Amadeus, l’Affaire Tzipi Livni accrédite cette singulière institution comme le sous traitant diplomatique des sujets épineux du Royaume. En un mot, Amadeus assumerait pour la compte de la diplomatie marocaine ce que la rendition était à la torture, la première entreprise de délocalisation de la politique étrangère du Maroc, et sur le plan de la bataille pour la conquête de l’opinion internationale, une opération de ravalement cosmétique destinée à pérenniser le trône auprès des chancelleries occidentales.
    En plein printemps arabe, une telle affaire, en tout état de cause, est très malvenue tant pour le Trône que pour ses parrains occidentaux d’autant que, si elle était confirmée, elle placerait les officiels marocains dans un embarras d’autant plus grand qu’elle survient dans la foulée d’une affaire autrement plus consternante qui concerne cette fois le roi en personne. Mohammed VI avait en effet décerné une distinction honorifique à un dirigeant du lobby juif américain dans la foulée de l’intervention israélienne de Gaza. Dans un geste controversé, en septembre 2009, le monarque avait remis le titre de Chevalier de l’ordre du trône du royaume du Maroc à Jason F. Isaacson, directeur des affaires internationales du Comité américano-juif (AJC), qui se trouve être un des fervents soutiens à l’équipée militaire israélienne contre l’enclave palestinienne. L’information sur la remise du titre n’avait pas été annoncée officiellement au Maroc, mais révélée par un site communautaire juif aux Etats-Unis. Si, là aussi, l’objectif était la paix, pourquoi la distinction s’est portée sur un belliciste du lobby juif américain et non sur Jeremy Ben Ami, le directeur de «J Street», le contre lobby juif américain favorable à un règlement négocié.
    D’autres indices tendent à confirmer la permanence du primat israélien dans la stratégie marocaine. Le cas le plus flagrant aura été le licenciement par la Sofrecom, filiale du groupe France Télécom au Maroc, d’un ingénieur, Mohamed Benziane, après neuf ans de service pour «faute grave», laquelle, en la circonstance, à consister à refuser de participer à la formation dispensée par un prestataire de services israélien. Le vendredi 11 décembre 2009, la police marocain imposera donc sans ménagement la normalisation par le bâton aux salariés de l’entreprise conformément aux choix diplomatiques d’une monarchie alaouite n’hésitant pas à privilégier les intérêts économiques des entreprises françaises implantées sur son sol au détriment des besoins démocratiques de ses « sujets », qui, contrairement aux Iraniens, n’ont pas la « chance » de faire l’objet de la compassion occidentale ni d’aucune espèce de vaste mise en scène médiatique. Ce licenciement abusif d’un élément de main-d’œuvre -de surcroît, indigène- qui a eu l’outrecuidance de penser par lui-même et d’obéir à une loi morale qui n’arrange ni les multinationales, ni le gouvernement marocain, a répondu à une double injonction: l’injonction néo libérale, d’une part, et l’injonction autoritaire du Makhzen, d’autre part, qui se renforcent mutuellement dans le prolongement d’une logique coloniale (8).
    A quelle logique obéit ce besoin de tirer constamment contre son propre camp? Quel besoin pressant à pousser le Maroc à inviter officieusement un personnage si controversé dans la foulée du traumatisme de Gaza? Sauf à masquer un dessein machiavélique, pourquoi privilégier systématiquement la distinction des plus anti palestiniens et xénophobes des dirigeants israéliens? La cause de la paix gagne-t-elle devant tant de complaisance? Comment expliquer cette inversion des valeurs qui fait que de prestigieux militants marocains de confession juive, l’ingénieur Abraham Sarfati et le mathématicien Sion Assidon, auront croupi longtemps dans les geôles royales pour leur soutien à la cause palestinienne, quand, en contrechamps, tenaient table ouverte à Tanger et Marrakech des figures de proue du sionisme exacerbé, le philosophe du botulisme Bernard Henri Levy et le priapique Dominique Strauss Khan, sans que nul au Royaume ne pipe mot sur cette incohérence, en recommandant par exemple à ces zélés sionistes de vivre leur passion dans le pays de leur premier choix et non en terre arabe, dont ils dénigrent tant la cause majeure?
    Quelle aubaine que la «sacralité» de la personne du Roi consacrée par la constitution qui dispense ainsi le monarque de toute critique de ses sujets, mais le prive, par voie de conséquence, d’un garde fou. L’hospitalité arabe, quoique légendaire, ne relève pas de la niaiserie. Elle obéit à de codes rigoureux qu’aucun monarque, ni président ne saurait enfreindre sans s’exposer, à plus ou moins long terme, à une réplique. Le gauleiter de Gaza, Hosni Moubarak, le vassal par excellence des Israéliens au Moyen Orient, en a payé le prix fort au terme d’un règne de 32 ans bercé par le cantique des laudateurs occidentaux, auparavant son prédécesseur Anouar el Sadate, de même que le Roi Abdallah 1 er de Jordanie, le fondateur de la dynastie hachémite et Gardien des lieux saints de Jérusalem, son neveu Faysal II d’Irak, ainsi que l’iranien, au titre ronflant, Chahin Chah Araymehr, «Sa Majesté Impériale, le Roi des Rois, lumière des aryens», renvoyé dans les ténèbres de l’histoire.
    Que le souverain prenne garde. Le cortège des laudateurs fait entendre, à son tour, son concert de louanges au Maroc, tressant ses couronnes, à coup de poncifs, sur l’ingéniosité royale d’un pays promu nouveau rempart contre l’intégrisme depuis l’éviction du dictateur tunisien Zine el Abidine Ben Ali. Sa réforme constitutionnelle est encensée par une cohorte de plumitifs parasitaires, sans le moindre regard critique comparatif entre l’orignal et la copie, alors que la nouvelle version ne fait qu’amplifier les tares autoritaires du régime. Le oui l’aurait emporté avec plus de 98% pour un taux de participation de près de 73%. Est-ce vraiment raisonnable ce score à la Nicolas Ceausescu, du nom du dictateur roumain passé par le peloton d’exécution à la chute du communisme? Ne s’agit pas plus tôt d’un triomphe en trompe l’œil, à la Pyrrhus, jusqu’à la chute finale. Devant tant de congratulations empressées, il serait judicieux que sa Majesté veuille bien garder en mémoire cette maxime de Jean de La Fontaine qui veut que «tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute» (9).

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    • #3
      Le Maroc, destination préférée des politiciens français

      Une quarantaine de personnalités françaises de premier plan ont opté pour le Maroc pour leurs vacances de fin d’année lors de la révolte arabe de 2010. De l’ancien président Jacques Chirac, à Taroudant, dans le sud du pays, à son successeur Nicolas Sarkozy, qui y a passé des vacances de Noël en 2009 et en 2010, à la résidence royale de Jnane Lekbir, à 3 kms de Marrakech, à son ancienne adversaire socialiste de 2007, Ségolène Royal, qui y a séjourné en 2010, avec son compagnon André Hadjez, au sein d’un « palace de Ouarzazate », dans le sud du pays, à Jean Louis Borloo, ministre de l’écologie, au couple Balkany, Isabelle et Patrick Balkany, maire de Levallois, à Hervé Morin (et 18 membres de sa famille à l’hôtel Es-Saâdi de Marrakech), à Brice Hortefeux et naturellement Philippe Douste Blazy, ancien ministre des Affaires étrangères qui fit l’objet d’un scandale.
      La «tribu Maroc» s’étend bien au-delà de ces attaches. De Bernard-Henri Lévy à Thierry de Beaucé, à Dominique Strass Khan et Anne Sinclair, à Elizabeth Guigou et Dominique de Villepin, nombre de dirigeants politiques, chefs d’entreprise, intellectuels médiatiques et célébrités du showbiz ont à Marrakech ou ailleurs une résidence secondaire. Le «plus beau pays du monde», comme le veut la publicité de l’Office marocain du tourisme, devient ainsi un lieu de rendez-vous culte pour la classe politique française, où la délocalisation d’un Conseil des ministres serait presque envisageable durant les fêtes de fin d’année. La Mamounia est la carte maîtresse de cette politique de séduction du Makhzen, le pouvoir féodal marocain. Tous y sont reçus avec les attentions particulières que sait déployer le Maroc pour ses hôtes de marque. Les invitations spéciales sont l’atout maître de l’arsenal diplomatique du royaume chérifien pour séduire les politiques français. La pratique est érigée en politique d’Etat.
      Quoique l’on dise, quoique l’on fasse, le collier de la reine à Tzipi Livni constitue une faute politique impardonnable, qui fera tache; une tache que rien ne saurait gommer de la mémoire des peuples en lutte ce qu’elle sera éternellement ressentie comme une prime à une belliciste impunie qui compte à son actif deux guerres, l’une, en 2006 contre le Liban, l’autre, en 2007-2008 contre Gaza, avec le
      Etat policé, le Maroc est aussi un état policier et son parc hôtelier, comme il se doit de l’être, est sonorisé et scanné, témoin muet des galipettes des uns, des roucoulades des unes, des valses hésitations des uns et des autres, de leurs chapardages et de leurs chuchotements, qui fait dire à un diplomate français que «la France est captive de la diplomatie marocaine», tout comme le monarchie marocaine est tributaire de sa survie de son allégeance israélienne.
      Le Royaume se gangrène de tant de dérives. De tant de licences. Lupanar des pétromonarchies du Golfe, enclave diplomatique israélienne, mercenaires sous traitant de la stratégie américaine en Afrique dans le cadre du «Safari Club» chargé de la protection des dictatures africaines pro occidentales, notamment le Zaïre du général Joseph Désiré Mobutu, sur fond de corruption, de népotisme et d’autoritarisme bureaucratique. A n’y prendre garde, le royaume pourrait en porter les stigmates indélébiles avec à sa tête un commandeur de peu, d’un royaume déserté de ses oiseaux migrateurs de mauvais augure, les vacanciers parasitaires envolés vers d’autres cieux à la recherche de nouvelles pitances.
      Et si le Maroc, par la somptuosité de son accueil, le nombre des bénéficiaires de ses prestations, ses abus et ceux de ses invités, ses dérives et les leurs, le silence complice des observateurs occidentaux, n’était en fin de compte que la plus grande mystification politico-médiatique de l’époque contemporaine, un syndrome tunisien sur une plus grande échelle? Sur les débris de son trône ne subsistera alors au souverain qu’à méditer la fin pitoyable du dernier roi de Grenade, l’infortuné Bouabdil, raillé par sa mère «de pleurer comme une femme ce qu’il n’a su défendre comme un homme».


      René Naba

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      • #4
        Marrakech : ville mixte , capitale du trone " Franco -alaouite "
        tout ce décide à Marrakech
        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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        • #5
          Et les responsables Algériens font des affaires poids lourds avec les sionistes comme Mr Mazouz et sa camelote de chery made in china par un fond sioniste.

          Maroc ou Algérie sal3a wahda.

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          • #6
            Maroc ou Algérie sal3a wahda.
            Hachak !!!

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            • #7
              Ou vois-tu la différence? Tu es génétiquement performant? Tu es berber, eux aussi ils le sont majoritairement.

              FLN t'a endocriné sur l'Eugenisme des Algériens.
              Dernière modification par absent, 10 avril 2013, 04h21.

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              • #8
                Et les responsables Algériens font des affaires poids lourds avec les sionistes comme Mr Mazouz et sa camelote de chery made in china par un fond sioniste.

                Maroc ou Algérie sal3a wahda.
                Salam Alaykoum,

                La réaction est indigne d'un adulte. Il y a un sujet important soulevé par le topic donc pas la peine de le noyer dans des fabulations.

                Si tu veux ouvrir un topic diffamatoire dans lequel tu implisierais l'Algerie, tu peux le faire mais polluer celui-ci de la sorte en espérant détourner les débats, c'est pas terrible comme procédé éthique et intellectuel.

                Commentaire


                • #9
                  Salam Alaykoum,

                  La réaction est indigne d'un adulte. Il y a un sujet important soulevé par le topic donc pas la peine de le noyer dans des fabulations.

                  Si tu veux ouvrir un topic diffamatoire dans lequel tu implisierais l'Algerie, tu peux le faire mais polluer celui-ci de la sorte en espérant détourner les débats, c'est pas terrible comme procédé éthique et intellectuel.
                  .
                  Wa 3likom es-salam,

                  Je répond pas a Enigma mais a certains Algériens ( Houari 16) qui croient que leur gouvernement est un ange qui ne fait que défendre la cause Palestinienne. Il y a plusieurs affaires avec les sionistes benies par ce gouvernement mafieux.

                  Les réactions qui sont indignes d'un adulte est de voir des intelos za3ma Algériens attaquer le Maroc mais sont les leche-bottes de service a ce régime Algérien maffieux.
                  Dernière modification par absent, 10 avril 2013, 15h34.

                  Commentaire


                  • #10
                    Je répond pas a Enigma mais a certains Algériens ( Houari 16) qui croient que leur gouvernement est un ange qui ne fait que défendre la cause Palestinienne. Il y a plusieurs affaires avec les sionistes benies par ce gouvernement mafieux.


                    Si tu as des informations vérifiables sur les liens qu'entretiendraient l'Algérie avec Israél (comme celles dont on dispose sur le Maroc), tu n'as qu'à ouvrir un topic pour les exposer, ce serait même ton devoir.

                    Maroc ou Algérie sal3a wahda.


                    Si tu es un musulman authentique conscient que chacun de tes mots est comptable le jour du Hissab, à toi de nous démonter cela en nous enrichissant de connaissances nouvelles. Si tu as des éléments qui prouvent que la nature des relations algéro-israélienne est de même nature et de même envergure que la relation Marocano-Israélienne, je serais curieux de les connaître.
                    A mon avis tu auras du mal à trouver :

                    - Des routes et des places baptisés du nom d'un dirigeant algérien (qui aurait laissé, en plus une postérité, au pouvoir).

                    - Des Ministres Israéliens se ballader avec des passeports Algériens ou des Ministres, coupables de crimes de guerre, se rendre en Algérie quand ils ne peuvent pas le faire dans certains pays alliés d'Israél.

                    - Des Ultra-sioniste défendant les pires dérives israéliennes décorés par la plus grande insigne de mérite algérienne.

                    - Un bureau de liaison du Mossad à Alger.

                    - Des liaisons commerciales importantes au point où des campagnes invitant les Israéliens à investir en Algérie soient financées par l'Etat Algérien...

                    - Des colliers offerts à des criminels de guerre....etc.

                    Fais-le in kounta min e'ssadikin histoire de ne pas nous laisser dans l'ignorance.

                    Commentaire


                    • #11
                      Dandy,

                      Si tu lis les topic qui traitent sur le Maroc, tu constates que souvent des Algériens comme Houari16 insultent le Maroc par le nom de pays narcotraficant. Comme alcool n'est pas une drogue qui est permise en Algérie?
                      Dernière modification par absent, 10 avril 2013, 16h52.

                      Commentaire


                      • #12
                        Si tu as des informations vérifiables sur les liens qu'entretiendraient l'Algérie avec Israél (comme celles dont on dispose sur le Maroc), tu n'as qu'à ouvrir un topic pour les exposer, ce serait même ton devoir.
                        Biensur qu'il y a des informations vérifiables. Concernant le Maroc, ses positions prosionistes sont connus. Parcontre l'Algérie ( gouvernement mafieux biensur) prétend défendre la cause Palestinienne pendant qu'ils entretiennent des relations indirectes avec l'entité sioniste.

                        Juste le fait que le parti HAMAS a du changer son nom parceque le gouvernement Algérien ne voulait pas qu'on pense qu'il abrite la branche Algérienne de HAMAS palestinien en Algérie revele des choses sur cette prétendue aide aux Palestiniens.
                        Dernière modification par absent, 10 avril 2013, 16h49.

                        Commentaire


                        • #13
                          salam Yarmo

                          la question n'est pas là, s'agissant des relations maroco-israéliennes, elles sont loin devant celles des algériens avec les sionistes.

                          aucun marocain présent ici n'est en mesure de prouver le contraire.

                          que des algériens insultent le maroc, c'est une évidence, les marocains aussi excellent dans ce jeu à la con, mais au moins, nous pouvons nous vanter d'offrir un autre son de cloche, les avis divergent et la pensée n'est pas unique.

                          tu lis souvent des algériens dénoncer ce qui se passe en algérie, d'autres applaudire, et c'est ca le pluralisme intellectuel, houari16 se fait rappeler à l'ordre par des algériens.

                          difficile de nier la réalité soulevée par ce topic, les faits sont là.
                          La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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                          • #14
                            Salam Risk,

                            Je n'ai pas répondu a ce topic mais a un commentaire d'un Algérien qui ne cessent d'insulter les Marocains.

                            Dans le monde arabe, apart le feu Saddam peut-etre, tous les restes sont des vendus y compris les militaires en cravates Algériens. Il faut juste lire l'histoire de la marque Mazouz en Algérie.

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                            • #15
                              Posté par yarmoracen
                              .Si tu lis les topic qui traitent sur le Maroc, tu constates que souvent des Algériens comme Houari16 insultent le Maroc par le nom de pays narcotraficant
                              .

                              Hcham chouia et cesse l hypocrisie

                              Ni toi , ni moi qui vont changer la réputation du plubopaydumonde ......
                              Pourtant t es sensé connaitre mieux que moi , le pays du baise main et les courbettes ..Fhamti !!!
                              Tape " Maroc " tu auras plein les yeux par la presse française
                              A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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