Tweet
A un peu plus d’un mois de l’ouverture de la campagne de pêche du thon rouge, prévue du 26 mai au 26 juin, seuls sept armateurs algériens sur les neuf ayant présenté des dossiers d’agrément pour prendre part à cette campagne ont introduit des demandes d’inspection pour accomplir les formalités d’usage.
Les préparatifs de la campagne se passent dans de «bonnes conditions», a néanmoins affirmé le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, hier à sa sortie d’une audition par la Commission de l’agriculture et de la pêche de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Une audition qui a duré 6 heures sans interruption et durant laquelle le ministre a débattu avec les députés des grands axes de la stratégie mise en œuvre par son département afin de développer le secteur.
Optimiste quant à la réalisation, cette année, du quota réservé à l’Algérie, M. Ferroukhi a indiqué que la commission ad hoc a lancé les appels d’offres et la campagne de pêche est dans sa phase d’inspection des bateaux des armateurs ayant postulé pour y participer. Son directeur de cabinet, Kamel Neghli, a ainsi précisé que «sur les neuf armateurs algériens ayant présenté des dossiers d’agrément pour prendre part à cette campagne (un bateau chacun, entre senneurs et palangriers, ndlr), sept ont déjà introduit des demandes d’inspection pour accomplir les formalités d’usage».
Les bateaux, a-t-il ajouté, doivent répondre aux normes de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) qui sont rigoureuses aussi bien en matière de capacités techniques que de rentabilité économique.
En plus de la puissance motrice des bateaux, le filet doit être d’une longueur d’au moins 1,5 km et d’une chute de 250 m. De même que l’armateur doit disposer de capacités suffisantes pour pêcher au moins 50 tonnes, seuil de rentabilité calculé par la CICTA.
«Nous avons entamé les préparatifs très tôt cette année, soit dès décembre 2012, pour ne pas tomber dans les travers des années précédentes. Nous avons commencé par adapter la réglementation aux besoins du terrain. Nous avons ainsi adopté un maximum de facilités au profit des armateurs, notamment la possibilité d’opérer plusieurs inspections pour ceux qui montrent la volonté de se mettre à niveau et si la première visite du bateau n’est pas concluante, l’armateur pourrait introduire une deuxième et une troisième demande, et ce, jusqu’à la veille du début de la campagne», a-t-il expliqué.
Dans le même ordre d’idées, M. Neghli a souligné que l’administration de la pêche a arraché à la CICTA une «concession» pour les armateurs algériens, à savoir la possibilité d’accéder à la pêche du thon pour une quantité de moins de 50 tonnes. «Dans la répartition du quota entre armateurs, la norme établit qu’un bateau doit pêcher au moins 50 tonnes pour qu’il puisse rentabiliser son activité. Or, cette norme qui s’applique aux Européens ne peut être extrapolée sur les nôtres et une quantité moins importante peut être économiquement avantageuse pour eux. Cela nous permet aussi de faire travailler tous nos armateurs vu les limites de notre quota qui sont de 243 tonnes et nous évite aussi les problèmes de répartition entre les soumissionnaires», a-t-il noté.
Il convient, enfin, de signaler que l’arrêté encadrant les nouvelles procédures est en instance de publication sur le Journal officiel. Rappelons que l’année dernière, deux armateurs seulement avaient présenté des dossiers d’agrément, lesquels n’ont pu accéder à la pêche qu’à une semaine de la fin de la campagne à cause de la rigidité des procédures.
Ainsi, un seul a pu capturer 50 tonnes de thon rouge, soit moins de 50% du quota algérien qui était de 143 tonnes avant d’être revu à la hausse à l’issue de la dernière réunion de la CICTA, tenue à Agadir, au Maroc. L’autre armateur avait abandonné.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) -
Les préparatifs de la campagne se passent dans de «bonnes conditions», a néanmoins affirmé le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, hier à sa sortie d’une audition par la Commission de l’agriculture et de la pêche de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Une audition qui a duré 6 heures sans interruption et durant laquelle le ministre a débattu avec les députés des grands axes de la stratégie mise en œuvre par son département afin de développer le secteur.
Optimiste quant à la réalisation, cette année, du quota réservé à l’Algérie, M. Ferroukhi a indiqué que la commission ad hoc a lancé les appels d’offres et la campagne de pêche est dans sa phase d’inspection des bateaux des armateurs ayant postulé pour y participer. Son directeur de cabinet, Kamel Neghli, a ainsi précisé que «sur les neuf armateurs algériens ayant présenté des dossiers d’agrément pour prendre part à cette campagne (un bateau chacun, entre senneurs et palangriers, ndlr), sept ont déjà introduit des demandes d’inspection pour accomplir les formalités d’usage».
Les bateaux, a-t-il ajouté, doivent répondre aux normes de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) qui sont rigoureuses aussi bien en matière de capacités techniques que de rentabilité économique.
En plus de la puissance motrice des bateaux, le filet doit être d’une longueur d’au moins 1,5 km et d’une chute de 250 m. De même que l’armateur doit disposer de capacités suffisantes pour pêcher au moins 50 tonnes, seuil de rentabilité calculé par la CICTA.
«Nous avons entamé les préparatifs très tôt cette année, soit dès décembre 2012, pour ne pas tomber dans les travers des années précédentes. Nous avons commencé par adapter la réglementation aux besoins du terrain. Nous avons ainsi adopté un maximum de facilités au profit des armateurs, notamment la possibilité d’opérer plusieurs inspections pour ceux qui montrent la volonté de se mettre à niveau et si la première visite du bateau n’est pas concluante, l’armateur pourrait introduire une deuxième et une troisième demande, et ce, jusqu’à la veille du début de la campagne», a-t-il expliqué.
Dans le même ordre d’idées, M. Neghli a souligné que l’administration de la pêche a arraché à la CICTA une «concession» pour les armateurs algériens, à savoir la possibilité d’accéder à la pêche du thon pour une quantité de moins de 50 tonnes. «Dans la répartition du quota entre armateurs, la norme établit qu’un bateau doit pêcher au moins 50 tonnes pour qu’il puisse rentabiliser son activité. Or, cette norme qui s’applique aux Européens ne peut être extrapolée sur les nôtres et une quantité moins importante peut être économiquement avantageuse pour eux. Cela nous permet aussi de faire travailler tous nos armateurs vu les limites de notre quota qui sont de 243 tonnes et nous évite aussi les problèmes de répartition entre les soumissionnaires», a-t-il noté.
Il convient, enfin, de signaler que l’arrêté encadrant les nouvelles procédures est en instance de publication sur le Journal officiel. Rappelons que l’année dernière, deux armateurs seulement avaient présenté des dossiers d’agrément, lesquels n’ont pu accéder à la pêche qu’à une semaine de la fin de la campagne à cause de la rigidité des procédures.
Ainsi, un seul a pu capturer 50 tonnes de thon rouge, soit moins de 50% du quota algérien qui était de 143 tonnes avant d’être revu à la hausse à l’issue de la dernière réunion de la CICTA, tenue à Agadir, au Maroc. L’autre armateur avait abandonné.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) -