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Tizi-Ouzou Le pillage de sable se poursuit à grande échelle

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  • Tizi-Ouzou Le pillage de sable se poursuit à grande échelle

    Chut ! On achève bien l’oued Sébaou

    Décidément, la mafia du sable n’a pas fini de jouer au chat et à la souris avec les services de sécurité.
    En effet, pas plus loin que la semaine passée, lors du coup d’envoi des travaux du tronçon reliant Tazmalt El Kef au lieudit Pont de Bougie, qui fait partie du projet global de la rocade nord de Tizi-Ouzou, une opération de libération d’emprise a été menée par les services de sécurité.

    Cette opération, dirigée à l’endroit des pilleurs de sable sur les bordures de Oued Sébaou, avait pour but de sécuriser le périmètre du chantier, d’assurer le bon déroulement des travaux et de permettre à l’entreprise en charge du projet de mener à bien sa mission.


    Il faut dire que l’ampleur des dégâts occasionnés par l’extraction effrénée de sable par ces pilleurs est énorme. Et cela, malgré le décret présidentiel interdisant l’exploitation des oueds, les pilleurs de sable continuent de narguer les autorités et les lois. Conformément au décret présidentiel N°9-376, du 16 novembre 2009, fixant les conditions d’interdiction d’extraction des matériaux alluvionnaires, arrêté fixant la liste des Oueds frappés par l’interdiction d’extraction de sables. L’article 166 de la loi N°5-12 prévoit également des peines d’emprisonnement allant de 1 an à 5 ans d’emprisonnement et des amendes entre 200 000 et 2 millions de dinars.

    Selon un technicien de l’hydraulique chargé d’enquêter et de constater les infractions sur les bordures des oueds, le constat est amer et les dégâts occasionnés par ce pillage sont irréversibles sur l’écosystème et touche à différentes structures, celles des travaux publics, de l’hydraulique, de Sonelgaz et de l’agriculture.

    Il dira avoir constaté « des cratères de plus de 20 mètres de profondeur, des élargissements en continu du lit de l’oued aux dépend des terres riveraines agricoles, des déchaussements d’ouvrages d’arts, des dégradations d’équipements hydrauliques et électriques, la disparition de la couche protectrice de la nappe phréatique, la destruction de toutes les berges…etc ».

    Dans la localité de Ouaguenoun, quatre forages sur cinq sont déjà tombés du coté du « pont de Bougie ». Il ne reste donc qu’un seul forage fonctionnel, et à force de creuser autour de ces ouvrages, les pilleurs ont fini par avoir raison d’eux.

    Des conduites d’alimentation en eau potable ont également été endommagées par les engins qui creusent, de jour comme de nuit. Un autre phénomène qui laisse l’observateur sans voix, c’est les conduites d’eau et les oléoducs suspendus en l’air.

    Karima Talis - la dépêche de kabylie
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