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Le prince Hicham accuse le palais d'être derrière Addoha

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  • Le prince Hicham accuse le palais d'être derrière Addoha

    Le cousin du roi affirme que le palais est lié au promoteur Addoha. De graves accusations qui font échos à celles lancées il y a quelques jours par Miloud Chaabi. Vont-ils apporter des preuves ?

    L'article publié par le prince Hicham Benabdallah Al Alaoui dans le dernier numéro de la revue « Pouvoirs » contient une véritable bombe. Le cousin du Roi y affirme que le groupe Addoha est « lié au palais ». Si l'article a été rédigé sous forme de fiction politique, sa première partie concerne le départ du prince du Maroc et concerne donc des faits réels tels que le cousin du roi affirme les avoir vécus.
    Dire que groupe Addoha est lié à la monarchie est une accusation grave. Si elle est avérée, cela voudrait dire que ce qu'il conviendrait donc d'appeler « l'opération Addoha » est un crime économique aux dimensions épiques commis par le roi ou/et son entourage.
    Miloud Chaabi et le prince Hicham en ont trop dit ou pas assez
    Dans une interview publiée dans la dernière livraison de l'hebdomadaire Al Ousboue, l'homme d'affaire Miloud Chaabi avait comparé Anas Sefrioui au clan Trabelsi, symbole tunisien de la mafia économique et famille de l'épouse du dictateur déchu Benali. Les propos de Chaabi revenaient à accuser le palais d'être derrière la prospérité vertigineuse du groupe Addoha.
    C'est maintenant au tour d'un membre de la famille royale, troisième dans l'ordre de succession, d'émettre la même accusation. L'affaire est trop grave pour en rester là. Le palais, et le groupe Addoha vont-ils réagir ? L'identité de leurs accusateurs les oblige à réagir. Quant à Miloud Chaabi et le prince Hicham, vont ils apporter les preuves de leurs accusations ? Ils en ont trop dit ou pas assez.
    La CDG et le CDVM au service d'Addoha
    Il faut bien dire que les indices montrant le favoritisme dont a bénéficié Addoha de la part des services de l'Etat sont nombreux et pointent effectivement vers le palais. Deux institutions d'Etat dirigées par des proches du palais ont fait montre d'un zèle particulier dans leur « appui » à l'entreprise d'Anas Sefrioui : La Caisse de dépôts et de gestion (CDG) et le gendarme de la bourse, le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM).
    La CDG, d'abord sous la direction de Mustapha Bakkoury, s'était associé à Addoha dans une joint venture Immolog, dans laquelle elle apportait des terrains à la valeur inestimable alors qu'elle aurait pu en doter sa propre société de promotion immobilière par ailleurs cotée en bourse, la CGI. La CDG avait favorisé un groupe privé au détriment de sa propre filiale. Il faut rappeler que Mustapha Bakkoury est l'actuel secrétaire général du Parti de l'Authenticité et de la Modernité créé par l'ami du roi et son conseiller actuel, Fouad Ali El Himma.
    La CDG "rabatteuse" foncière pour Addoha
    Sous la direction d'Anas El Alami, la CDG est ensuite venu à la rescousse d'Addoha après le fiasco du projet de Saidia. Enfin comme l'a montré l'enquête menée par Ali Anouzla pour Lakome, la CDG, a acheté en 2010 des terrains à 50 DH le mètre carré en invoquant l'intérêt général, avant de les revendre le même jour au même prix modique à Addoha qui s'est empressée d'en faire des projets immobiliers de haut standing à haute rentabilité. La CDG a servi de rabatteuse foncière au groupe d'Anas Sefrioui. Anas El Alami est un proche de Hassan Bouhemou, bras droit de Mounir Majidi, secrétaire particulier du roi.
    Le favoritisme dont a bénéficié Addoha auprès des autorités boursières, et du CDVM en particulier est tout aussi flagrant. D'abord le gendarme de la bourse s'est abstenu d'ouvrir une enquête dans ce qui pourrait bien être le plus gros délit d'initié de l'histoire financière du pays. Après son introduction en bourse en 2006, Addoha a vu son cours exploser sans raisons économiques valables. Après quelques semaines, dans une cérémonie amplement médiatisée au palais royal et en présence du roi lui même, les marocains étaient informés des projets pharaoniques du groupe qui bénéficiait en l'occurrence de l'accès à des propriétés foncières de l'Etat à des prix réduits et sans appel d'offre. La probabilité qu'un groupe d'individus ayant eu connaissance de ces projets avant qu'ils ne soient rendus publics et qu'ils en aient tiré profit en bourse étant élevée, le CDVM se devait d'ouvrir une enquête. Il ne l'a pas fait.
    La cour des comptes épingle Addoha et le CDVM regarde ailleurs
    Ce n'est pas tout. Dans son rapport annuel 2010, la Cour des comptes épingle le CDVM pour n'avoir pas appliqué la loi en vigueur à l'encontre des dirigeants d'Addoha qui se seraient rendus coupables de délits d'initiés. Selon le même rapport, l'un de ses dirigeants a réalisé une plus-value de près de 200 millions de dirhams (20 milliards de centimes) grâce à l'opération. L'affaire a été simplement « enterrée » par la direction du CDVM.
    Le directeur général du CDVM depuis février 2009 est Hassan Boulaknadel. Un proche de Hassan Bouhemou dont il avait été l'adjoint lorsque celui ci était directeur général de la société de gestion de fonds Marfin.
    Mais jusqu'à présent, personne n'avait clairement affirmé l'existence de liens entre Addoha et le palais. Aujourd'hui, c'est un membre de la famille royale et un des hommes d'affaire prééminents du pays qui le font.

    par Lakome

    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Il faut bien dire que les indices montrant le favoritisme dont a bénéficié Addoha de la part des services de l'Etat sont nombreux et pointent effectivement vers le palais. Deux institutions d'Etat dirigées par des proches du palais ont fait montre d'un zèle particulier dans leur « appui » à l'entreprise d'Anas Sefrioui : La Caisse de dépôts et de gestion (CDG) et le gendarme de la bourse, le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM).
    Cette partie de l'article est totalement vraie...l’état par le biais de la CDG a cédé à addoha plusieurs terrains à des prix derisoires...ce qui est, il faut le dire, plus que douteux.

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    • #3
      En revanche, je ne peux pas adhérer à la conclusion du prince et de Miloud Chaabi, car si une bonne partie de l'argent de Anas Sefrioui est directement versée sur les comptes du palais ça saurait....il faut être un peu plus consistant sur ce point.

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      • #4
        Tout le monde connait le principe du prête nom....
        Othmane BENZAGHOU

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        • #5
          Tout le monde connait le principe du prête nom....
          non non c'est trop facile, il faut apporter du concret...Anas sefrioui est un homme d'affaire connu et reconnu à l’échelle nationale et africaine..il figure dans le classement forbes des hommes d'affaires les plus riches d’Afrique avec une fortune de 1,5 milliards de $ si mes souvenirs sont bons....c'est un vrai milliardaire...ça n'est pas une façade.

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          • #6
            non non c'est trop facile, il faut apporter du concret...Anas sefrioui est un homme d'affaire connu et reconnu à l’échelle nationale et africaine..il figure dans le classement forbes des hommes d'affaires les plus riches d’Afrique avec une fortune de 1,5 milliards de $ si mes souvenirs sont bons....c'est un vrai milliardaire...ça n'est pas une façade.
            Waw, quelle brillant homme d'affaire. Les américains devraient se l'arracher... Combien Carlos Slim lui a proposé pour ses conseils avisés....
            Othmane BENZAGHOU

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            • #7
              si je comprend bien Acha3bi qui a commence avec 0 dh pour devenir l'homme le plus riche du Maroc en 2011 c'est une situation normal, Mais quand sefriou "un homme qui vient d'une grande famille et qui a herite une fortune le depasse sur le classement forbe de 2012 sa devient annormale ?? .

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              • #8
                Vous vous attendiez a quoi dans un pays ou le chef du de l'état est le premier homme d'affaire du pays , et le premier imam et le premier investisseur ............
                " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                • #9
                  Une caserne de militaire de 40 hectares a Oujda (au milieu de la ville) est entrain d'être rasée progressivement, on y voit déjà des bâtiments de addoha entrain de se construire. Qui est le propriétaire privé au maroc qui pourra s'approprier 40 hectares détenue par l'armée et en plein ville en plus??? qui a les capacités pour rasée une caserne entière et faire déménager tout le monde loin ailleurs???


                  C'est tout simplement M6 et je suis entièrement d'accord avec ce qu’ont dit chaabi et hicham .... mais bon tout ça est connue, même le marocain bac-10 sait tout ça et tous les marocains savent que doha c'est M6 ...

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                  • #10
                    non non c'est trop facile, il faut apporter du concret...Anas sefrioui est un homme d'affaire connu et reconnu à l’échelle nationale et africaine..il figure dans le classement forbes des hommes d'affaires les plus riches d’Afrique avec une fortune de 1,5 milliards de $ si mes souvenirs sont bons....c'est un vrai milliardaire...ça n'est pas une façade.
                    Deux fonctionnaires qui ont essayer "d'apporter du concret" a propos des primes de mezouar et bensouda se font inculper par, préparez vous bien: "atteinte a la sécurité d’état" etc ....

                    Ça donne une idée sur ce que va endurer la future personne qui osera apporter du concret a propos de l'implication du palais dans addoha ... tu nous prends pour une démocratie ou quoi !!

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                    • #11
                      Il est significatif, si besoin est, de constater que les chantres marocains pour la démocratie en Algérie, pour moins de corruption en Algérie, désertent presque tous ce secret de polichinel. Certains agendas semblent se dessiner messieurs...
                      Othmane BENZAGHOU

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                      • #12
                        Voici un article de Telquel, je pense qu'il parle de la même personne( ou même famille)

                        Reportage. Road to ghassoul
                        10 Avr 2013

                        Par : Mehdi Michbal

                        Lac Ghassoul

                        Unique gisement de ghassoul au monde, la mine de Tamdafelt est aujourd’hui l’objet de toutes les convoitises. De Rabat à Fès, en passant par Missour et Lksabi, voyage au cœur d’un monopole détenu depuis un demi-siècle par la même famille : les Sefrioui.

                        Mardi 19 mars. Commune rurale de Lksabi, dans le Moyen-Atlas. C’est jour de souk, un évènement hebdomadaire qui connaît une grande affluence de la population locale et des douars alentours. Mais ce mardi, les vendeurs et autres marchands de légumes, viandes, ovins et autres bovins, ne sont pas les seules attractions du moment. Un collectif d’associations locales a décidé de manifester, en protestation contre l’exploitation du ghassoul, confiée depuis plus d’un demi-siècle à une seule et unique famille : les Sefrioui. “Nous n’avons rien contre eux. Mais nous voulons que les revenus du ghassoul soient réinvestis dans la région, et que cette famille qui exploite cette richesse locale la valorise davantage, en créant notamment des unités de transformation sur place”, revendique Rachid, un jeune militant associatif de la région et membre de la Tansiqiya, qui a mobilisé pas moins de 200 marcheurs. Un rush pour cette localité rurale de 10 000 habitants et un joli renvoi d’ascenseur au PJD et ses ministres, pour qui le ghassoul est désormais une affaire d’Etat.

                        La montagne d’argile

                        Nichée au cœur du Moyen-Atlas, à 200 kilomètres de Fès, Lksabi est une commune pauvre. Elle fait partie de ce que l’on appelle le “Maroc inutile”. Ici, l’activité économique se résume à l’agri-*** culture vivrière, l’élevage et le marché hebdomadaire du mardi. A part ça, c’est le oualou aérien, la dèche. La seule entreprise structurée de la région s’appelle la “Société du ghassoul & de ses dérivés Sefrioui SARL”, qui exploite depuis 1954 le gisement de ghassoul de Tamdafelt, unique et seul gisement de ghassoul connu à ce jour dans le monde. Elle emploie aujourd’hui quelque 100 ouvriers, tous pratiquement des temporaires payés à la tâche, et ne rapporte pas grand-chose à la population locale. Appartenant aux Domaines (Al Amlak Al Makhzaniya), les 21 000 hectares de montagne exploités par les Sefrioui, depuis le siège de leur société à Fès, sont loués pour seulement 1,7 million de dirhams par an. Une somme ridicule, que se partagent le Trésor et la commune de Lksabi, et que la firme du ghassoul tarde souvent à régler. “La société n’a pas payé de loyer depuis 2008. Il a fallu que le ministre des Finances, Nizar Baraka, intervienne il y a quatre mois pour qu’elle règle son dû à la commune”, confie Abderrahmane Kerrat, député du Mouvement Populaire et président de la commune de Lksabi depuis 1992. La commune est considérée pourtant comme l’une des plus riches de la région. “C’est juste une impression. Notre budget annuel ne dépasse pas les 6 millions de dirhams, grâce notamment aux 850 000 DH de loyer qu’on perçoit tous les ans de la société de ghassoul, et des 5 millions de dirhams que nous reverse l’Etat au titre de la TVA”, explique celui qu’on appelle ici “Raïss” (le président).

                        Il était une fois Missour…

                        A 50 kilomètres de Lksabi se trouve la Baladiya de Missour, petit patelin de ce Maroc profond, si profond que Hassan II y exilait ses opposants politiques. Oui, oui… Missour a été une prison à ciel ouvert pour trois leaders de la gauche des années 1970. Abderrahim Bouabid, Mohamed Elyazghi et Mohamed Lahbabi y ont passé deux ans dans une maison de fortune, entourée d’une muraille ocre, qu’on appelle ici pompeusement la “villa”. Voilà pour l’anecdote.
                        Devenue, depuis, le fief de l’USFP qui règne sur son conseil communal sans partage, Missour vit de son grand souk, de ses petits commerces, d’un peu d’agriculture, et depuis quelques années de la réserve d’outardes installée par des cheikhs émiratis. Une réserve naturelle où l’on protège le habbar (outarde), un oiseau d’Afrique du Nord, pour mieux le tuer… mais qui emploie tout de même pas moins de 200 Missouris et participe à pratiquement tous les projets de développement de la municipalité. “Les Emiratis viennent ici depuis 15 ans pour se faire plaisir, s’adonner à la fauconnerie, mais mettent la main à la poche pour financer des travaux d’infrastructures, équiper les écoles et les hôpitaux... Les Sefrioui sont là depuis un demi-siècle. C’est ici qu’ils ont bâti leur fortune. Mais nous, on ne voit que les camions chargés de ghassoul passer devant nous. Les Missouris n’ont jamais goûté à l’argent du ghassoul”, raconte Driss Zhar, vice-président de la municipalité. Ce dernier remet vite sa casquette de syndicaliste FDT pour nous parler des conditions de travail des quelques Missouris qui vivent de la mine. “La majorité des travailleurs sont des temporaires. Ils n’ont ni droits sociaux, ni congés payés. Pas de sécurité, pas de médecin du travail… Pour eux, chaque jour est une aventure”, s’indigne notre homme.

                        Le fief des Sefrioui

                        Départ à Fès, la capitale spirituelle du royaume et QG de la famille Sefrioui. Créée dans les années 1950 par les frères Abdeslam, Fateh et Abdessamad Sefrioui, aïeuls du patron du Groupe Addoha, le célèbre et richissime Anas Sefrioui, la société du ghassoul est basée aujourd’hui dans la zone industrielle de Sidi Brahim, la plus grande zone d’activité économique de la ville, sise à quelques encablures du quartier universitaire. “Depuis le décès de son père en 2004, victime d’une crise cardiaque lors d’une visite au gisement de Tamdafelt, c’est Saâd Sefrioui, qui gère l’affaire aux côtés de son oncle Salaheddine”, nous affirment les employés de la boîte, rencontrés sur place. Mais ce jour-là, aucun des deux boss n’est là. Saâd, neveu du nabab de l’immobilier, dit qu’il “n’a plus aucune relation avec la société depuis deux ans”, date de sa nomination en tant que directeur général du groupe Addoha. Lhaj Salaheddine, lui, “n’aime pas être sous les feux des projecteurs”, nous dit-on. C’est donc un jeune cadre de l’entreprise qui nous reçoit, avec une consigne claire : mettre tout ce qu’il faut à notre disposition, jouer la transparence. C’est ce qu’il fera plus ou moins. Et le résultat est plutôt surprenant, presque décevant. Le ghassoul, cette “richesse souterraine” qui suscite tant de débats, à Lksabi, Missour, comme à Rabat, ne rapporte finalement pas tant que ça, si l’on en croit les chiffres communiqués par la société. A peine 5,4 millions de dirhams de chiffre d’affaires en 2011, un peu plus en 2012, et des bénéfices tout le temps proches de zéro. Tout ça pour ça ?

                        Export et chiffres

                        Mais comment une société assise sur un monopole mondial, convoitée ici et ailleurs, peut-elle être aussi petite ? “L’activité n’arrive pas à décoller. Les femmes marocaines ont perdu cette culture du ghassoul au profit de produits industrialisés de marques étrangères. Et à l’export, c’est du ghassoul en vrac qu’on vend à nos clients. Une variante brute en poudre qui se vend trois fois rien”, explique le jeune cadre de la société, un Missouri monté à Fès pour gérer le volet commercial de la firme des Sefrioui. Le jbel de ghassoul de Tamdafelt, présenté comme la source de la fortune du nabab de l’immobilier, ne serait donc qu’un mythe. Un leurre, auquel les descendants des pères fondateurs tiennent uniquement pour préserver l’héritage familial. L’entreprise avait pourtant remporté le premier prix des trophées de l’export en 2006 dans la catégorie PME. “Ce n’est pas le chiffre d’affaires réalisé à l’export que nous avons évalué, mais plutôt la diversification des marchés et l’organisation commerciale”, signale un des initiateurs de l’évènement organisé tous les ans par le Conseil national du commerce extérieur. La société du ghassoul est en effet très performante sur ce plan. Canada, USA, Angleterre, France, Allemagne, Japon… notre argile de hammam a pénétré tous les grands marchés du monde, avec en prime des certifications à l’export d’organismes internationaux de renom. Mais le plus gros du volume réalisé à l’étranger se fait en Tunisie, un pays où le ghassoul fait partie des us et coutumes, et qu’on appelle là-bas le “Tfal”. Autre donnée remarquable : 60% du chiffre d’affaires de l’entreprise est réalisé à l’étranger. Le binz est donc dans le produit. Et c’est là où la famille Sefrioui, connue pourtant pour son flair industriel, a péché.

                        Ghassoul en stock


                        “La société aurait pu valoriser le produit localement avant de l’exporter. Aujourd’hui, toute la valeur est créée ailleurs, par des entreprises étrangères de cosmétiques qui s’en servent pour créer des produits bio très prisés par les consommateurs européens et américains”, clarifie Rachid Hammouni, député USFP de la région de Missour, et un des premiers représentants de la nation à soulever publiquement la question à l’hémicycle. “Et là, ce n’est pas Sefrioui qu’il faut blâmer, mais celui qui lui a octroyé la concession, sans fixer de conditions claires”, poursuit le parlementaire, rejoignant ainsi les doléances de la population de Lksabi et de Missour, qui ne veut finalement rien d’autre que la revalorisation de la richesse de sa terre, la création d’une industrie locale du ghassoul, d’un label “Maroc”, seule manière de faire sortir toute la région de sa torpeur. En attendant, les Sefrioui continuent de pomper en toute légalité le sous-sol de “Jbel lghassoul”. Des tonnes et des tonnes qui sont acheminées tous les jours vers l’entrepôt de Sidi Brahim à Fès, traitées à l’eau, séchées et stockées illico presto. Un stock géant, une montagne, une vraie, valorisée aujourd’hui à quelque 70 millions de dirhams. “Un boulet qui s’alourdit de mois en mois”, s’alarme le responsable commercial de l’entreprise. Plutôt un “stock de survie”, relativise Rachid Hammouni, surtout en cette période trouble où le gouvernement dirigé par Abdelilah Benkirane semble décidé à abattre le monopole de la dynastie Sefrioui sur le secteur. “Fin du monopole ou pas, la société a, grâce au stock constitué à ce jour, de quoi rouler jusqu’en 2033 !”, signale le député du parti de la rose. D’ici là, les Pjdistes ne seront peut-être plus aux affaires. Mais les Sefrioui, eux, seront toujours là.

                        (àsuivre)
                        Dernière modification par Iska, 11 avril 2013, 14h57.
                        " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                        • #13
                          suite de l'article de Telquel



                          zoom. Le ghassoul, un miracle marocain
                          A rgile sédimentaire déposée au fond d'un lac sec depuis plus d'un million d'années, le ghassoul est une matière qui n’existe qu’au Maroc. Il est utilisé en cosmétiques et est exporté dans le monde entier. A en croire le site Web de l’entreprise de ghassoul des Sefrioui, cette argile aurait des propriétés pour le moins miraculeuses. Utilisé dans les soins capillaires, il agit comme un shampooing naturel. “La chevelure traitée au ghassoul présente une brillance et une souplesse exceptionnelles”, peut-on lire sur les brochures commerciales de la firme. Ce produit est également conseillé pour les soins du corps. Ainsi, dilué dans de l'eau tiède, il forme une boue pâteuse qui peut être appliquée en cataplasme léger sur des parties particulières (chevilles, mollets, cuisses, hanches, culotte de cheval, ventre, taille). Pour obtenir un meilleur résultat, il est conseillé d'avoir la peau humide et d'activer au préalable la circulation par un massage. Autre emploi pour le moins insolite : le ghassoul est utilisé, par voie orale, par les femmes enceintes pour diminuer l'acidité gastrique…


                          Duel. Rabbah contre Sefrioui

                          Annonçant la fin du monopole de la famille Sefrioui sur le gisement de ghassoul, le ministre de l’Equipement et du Transport, Aziz Rabbah vient d’ouvrir un nouveau front dans sa bataille contre la “rente”. Récit de guerre.

                          A Lksabi comme à Missour, le ghassoul est devenu le sujet du moment. On revendique la revalorisation de cette argile locale, le réinvestissement des bénéfices de l’exploitation ou encore l’amélioration des conditions des travailleurs. Les plus “in” parlent de préservation des équilibres environnementaux et géologiques. Des doléances somme toute écolo-socio-économiques. Loin, très loin de la bataille politique qui se joue à Rabat, dans les couloirs de l’hémicycle et de Hay Lwizarate. Une bataille mené par Aziz Rabbah. Le ministre de l’Equipement et du Transport a été le premier à charger, le 29 janvier, en live, depuis son maroquin vert de la première chambre. Répondant à une question orale (et anodine) du groupe socialiste, Rabbah liste en 3 minutes chrono le bilan de sa guerre contre la rente dans le transport de voyageurs et les carrières de sable. Et comptabilise à son actif un autre tribut de guerre : la fin du monopole de la famille Sefrioui sur le ghassoul, qui “sera désormais soumis à la concurrence par voie d’appel d’offres”. Le genre d’infos dont raffolent la presse électronique, la twittoma et autres militants du Web. Le buzz est monté : “Il les a eus !”. “Vive Rabbah, Vive le PJD”. Vraiment ? Non. Car l’exploitation du ghassoul a toujours été soumise à une procédure d’appel d’offres renouvelable tous les 10 ans. Le dernier en date a été lancé par la direction des Domaines le 6 janvier 2003, et a été annoncé dans L’Opinion du même jour. Les Sefrioui étaient, comme d’habitude, les seuls à soumissionner, et ont donc remporté le marché pour une nouvelle décennie. “On ne peut pas nous reprocher d’avoir gagné un marché lancé par une direction du ministère des Finances, et accordé par une commission où siègent deux autres départements ministériels : l’Intérieur et les Mines”, explique ce cadre de l’entreprise, documents à l’appui. Rabbah en rajoute-t-il ? Ou est-il juste mal informé ? Difficile de répondre. Mais une chose est sûre, la suite des évènements nous apprendra qu’il est surtout un intrus plutôt coriace.


                          L’arme Osman

                          Les juristes le savent très bien : pour gagner du temps dans un procès, la première chose à faire, c’est de démontrer l’incompétence de la juridiction concernée. Le même stratagème qu’a utilisé la société du ghassoul des Sefrioui pour contrecarrer l’offensive de Rabbah. Exit la politique, le monopole, les procédures… on parle désormais science. Et la science dit justement que le ghassoul est un minerai. Une qualité qui fait basculer le dossier vers le département des Mines de l’Istiqlalien Fouad Douiri, et fait passer Rabbah pour un ministre qui outrepasse ses prérogatives. Pourtant, le code minier du royaume ne liste pas cette argile parmi les minerais reconnus en tant que tels, ni la doc officielle de l’ONHYM d’ailleurs. Le seul document qui va faire basculer l’affaire est un décret daté du 5 mars 1974 et signé par le Premier ministre de l’époque, Ahmed Osman. “Ne peuvent être commercialisés sous l’appellation ghassoul que les produits contenant au moins 90% du minerai argileux appelé stevensite liyhinifère”, tranche alors le beau-frère de Hassan II. L’argument qui tue. Rabbah reconnaîtra l’incompétence de son département, mais ne lâchera pas l’affaire. Grâce au soutien de son boss, Abdelilah Benkirane, il obtient un siège dans la commission qui statue sur l’octroi du marché de l’exploitation du gisement, et fait stopper la procédure de réattribution du marché, qui devait être lancée le 31 janvier dernier. Dans les coulisses, il ira même jusqu’à pousser le chef du groupe parlementaire du PJD, Abdellah Bouanou, à demander la création d’une commission d’enquête pour aller farfouiller dans le business des Sefrioui. Une demande qui lui sera vite accordée : “Notre requête a été validée par la commission des infrastructures présidée par le PAM et par le bureau de la présidence du parlement. Nous allons démarrer l’enquête la première semaine d’avril pour mettre tout cela au clair”, confie le centurion du PJD au parlement. Objectif annoncé : mettre fin au monopole de la famille Sefrioui sur le ghassoul, en divisant les 21 000 hectares qu’elle exploite actuellement en plusieurs lots ouverts à la concurrence. En attendant, l’entreprise des Sefrioui continue d’exploiter le gisement grâce à une autorisation provisoire de 6 mois accordée par le ministre des Finances, l’Istiqlalien Nizar Baraka. Les Sefrioui ont peut être gagné une première bataille, mais la guerre est loin d’être finie.
                          Dernière modification par Iska, 11 avril 2013, 14h56.
                          " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                          • #14
                            ON n'a vraiment pas besoin de mly Hicham pour le confirmer ,tout le monde le sais ,d'ailleurs quand on voit son travail ...la messe est dite,mais Mly Hicham non plus n'est pas aussi blanc ,il n'a qu'a rendre tout ce que son pere a volé aux marocain pour pretendre l'honeteté
                            Dernière modification par keazy, 11 avril 2013, 15h33.
                            Coucher du soleil à Agadir

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                            • #15
                              directement versée sur les comptes du palais ça saurait
                              il suffit de voire la qualité de construction pour en deduire que le mec a de longs bras et de long jambe..;l'arnaque absolue..Une fois que tu as reçu les clef des apparts Addoha ,il faut tout recommencer depuis l'electricité en passant par la tyauterie d'eau de carrelage des douches qui ne sont pas dans leur majorité raccordés et j'en passe
                              Mais Mly Hicham non plus n'est pas aussi blanc qui'il pretend .Il n'a qu'a rendre tout ce qu'il a volé son pere avant de donner des leçons
                              Coucher du soleil à Agadir

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