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Le fonds du Qatar multiplie les initiatives

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  • Le fonds du Qatar multiplie les initiatives

    Il va introduire en Bourse un de ses véhicules de placement.

    Enhardi par ses succès, le fonds qatari, ou Qatar Investment Authority (QIA), multiplie les initiatives. Une première pour un fonds souverain, il va coter à la Bourse de Doha un de ses véhicules d'investissement, « Doha global investment », un fonds dont l'objectif est d'investir à l'étranger. Un moyen de rapprocher les Qataris - les seuls à pouvoir y souscrire - de leur fonds souverain. Les étrangers ne pourront acheter des actions qu'une fois l'introduction réalisée. Cette entité sera dotée de 12 milliards de dollars et détenue à 50 % par le fonds souverain, mais elle mènera une politique d'investissement autonome. Elle assure un dividende de 5 % à ses actionnaires la première année.

    Le pays cherche par ailleurs à augmenter sa notation, actuellement la même (AA) que celle des Etats-Unis. Il pourrait aussi faire noter son fonds de participations stratégiques, Qatar Holding, comme l'ont fait d'autres fonds souverains, tels Mubadala à Abu Dhabi ou Temasek à Singapour. Peu endetté, Qatar Holding peut espérer une bonne note mais seulement s'il divulgue beaucoup plus d'informations détaillées, et publie notamment un rapport annuel d'activité comme le fait ADIA, le fonds d'Abu Dhabi.

    QIA, qui regroupe l'ensemble des fonds qataris, n'est aujourd'hui noté que 5 sur 10 en matière de transparence selon l'indice Linaburg Maduell, établi à partir d'une dizaine de critères. Les fonds du Golfe obtiennent une note autour de la moyenne, derrière les fonds asiatiques, puis anglo-saxons qui restent à la pointe en matière de gouvernance et transparence. Grâce aux réserves de gaz liquéfié du pays, le fonds dispose chaque année d'un « trésor de guerre », entre 40 et 50 milliards de dollars à investir dans des secteurs comme la finance, le luxe, l'immobilier, les infrastructures (aéroports, ports…). Le fonds n'a pas d'objectifs préétablis pour placer son argent dans tel secteur ou pays, mais les investissements importants, au-delà de 5 milliards de dollars, sont soumis à l'approbation de l'émir, selon l'agence Reuters.

    Un rendement de 17 %

    En 2012, QIA a enregistré un rendement de 17 % de son portefeuille, contre 13 % en moyenne durant les quatre dernières années. Il espère cette année réitérer sa performance de 2012. Le fonds est en revanche inquiet des conclusions d'une enquête sur les conditions de sa prise de participation dans Barclays au moment de la crise. Les autorités britanniques veulent savoir si la banque anglaise a prêté de l'argent au fonds souverain pour financer et faciliter son entrée au capital de l'institution anglaise. Celle-ci avait ainsi pu échapper à un renflouement par l'Etat.

    Nessim AIT-KACIMI

    Les Echos
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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