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Un "crime d'honneur" bouleverse l'Italie

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  • Un "crime d'honneur" bouleverse l'Italie

    Hina avait 20 ans, la vie lui semblait belle. Un travail , des rêves pleins la tête, un avenir près de l'homme qu'elle aimait. Seulement Hina avait une famille qui ne voulait de son avenir , pas ainsi qu'elle le rêvait. Hina n'aura jamais 21 ans, elle est morte égorgée par les membres de sa famille préferant la mort au déshonneur.

    ====

    Hina Saleem avait 20 ans, de longs cheveux bruns et des projets d'avenir plein la tête. Dans la pizzeria où elle travaillait, à Brescia, dans le nord de l'Italie, cette jeune Pakistanaise rêvait à une carrière dans le cinéma. La découverte de son cadavre égorgé, enterré dans le jardinet familial, samedi 12 août à Sarezzo, une localité proche de Brescia, a jeté la consternation en Italie.

    Le père de la jeune femme a avoué le meurtre aux carabiniers venus l'arrêter : "Je ne voulais pas qu'elle devienne une putain comme tant de jeunes filles", aurait-il lâché avant de s'enfermer dans le mutisme. Un oncle d'Hina a également été arrêté, tandis qu'un beau-frère était toujours recherché, jeudi 17 août ; ils auraient participé à cet horrible "crime d'honneur", dont toutes les circonstances n'ont pas encore été élucidées.

    La jeune femme aurait été attirée dans un guet-apens par un coup de téléphone de son père, le 11 août. La thèse de la préméditation est renforcée par le fait que la mère et les six autres enfants de la famille Saleem étaient partis au Pakistan quelques jours auparavant. C'est le petit ami de la victime, un Italien de 32 ans, avec qui elle vivait depuis cinq mois, qui a donné l'alerte après sa disparition.

    La famille d'Hina voyait d'un mauvais oeil cette union avec un homme divorcé et remarié : Hina était "promise" à un cousin au pays. Les voisins et l'employeur de la jeune femme ont décrit une personne parfaitement intégrée, vivant et s'habillant à l'occidentale.

    Sa mort a relancé le débat sur l'intégration des immigrés, au moment où le gouvernement de centre gauche de Romano Prodi souhaite faire adopter une loi facilitant l'obtention de la nationalité italienne. Selon un projet de loi qui devrait être soumis au Parlement en septembre, le délai de présence sur le territoire pour obtenir la citoyenneté serait réduit de dix à cinq ans. En échange, le texte rend obligatoire un test de langue et une prestation de serment sur la Constitution. Après le meurtre d'Hina, les conditions d'obtention pourraient être durcies, le délai d'attente rallongé de deux ans, estime la presse italienne, citant l'entourage du ministre de l'intérieur, Giuliano Amato.

    Décrit par son avocat comme un homme très pieux, Muhammad Saleem, 55 ans, avait rempli une demande de naturalisation. Le séjour de cet ouvrier sans histoire avait été régularisé en 1989. Il bénéficiait d'un permis de séjour depuis 1990 et avait obtenu l'autorisation de regroupement familial en 1998. Son dernier enfant est né à Brescia en 2003. Rien ne s'opposait à ce qu'il devienne citoyen italien jusqu'à ce jour où, d'un coup de couteau de cuisine, selon les mots du procureur de Brescia, "il a voulu infliger une sorte de punition à Hina parce qu'elle ne respectait pas les règles de leur ethnie et de leur culture".


    Par Le Monde



  • #2
    Les crimes d'honneur sont fréquents ailleurs. C'est encore un triste exemple de ce que le fanatisme peut donner. Une fois de plus ce sont les femmes qui en font les frais face à la toute puissance masculine.
    La législation européenne punit assez sévèrement ses crimes mais c'est tellement intolérable dans nos sociétés que ceux-ci devraientt être requalifiés en crimes crapuleux; ce qui entraîne les peines les plus sévères. La seule réponse face à une telle abomination est une justice ferme et courageuse.

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    • #3
      Ce qui est déplorable est aussi d'employer le terme" honneur " pour un acte qui n'est qu'horreur.
      De quel honneur s'agit t'il à part d'une fierté masculine machiste mal placé. Où se situe l'honneur de préferer voir son enfant mort dans d'atroce souffrance plutot qu'heureux.
      Ce sont aussi les mentalités qu'il faut changer et pas uniquement les lois.

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      • #4
        Mais c'est parfaitement sracastique. Et il est vrai les mentalités doivent changer.

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        • #5
          C'est terrifiant !! Vivemment que ca disparaisse à l'avenir !!!
          Effectivement c'est pas un crime d'honneur .. pourquoi associer une
          valeur positive (honneur) avec un terme negatif (crime) ?
          C'est tout simplement un crime horrible et inhumain.

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          • #6
            Les peines à leur encontre (en tout cas en occident) seront de plus en plus dûres car les mentalités évoluent malgré tout. Je m'en rejouis car cela est intolérable et siiiiiiii lâche et inutile. une fois de plus en s'en prend à une femme, victime toute choisie. Quelle courage il a fallu pour faire ca. Mes Félicitations les plus sarcastiques.

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            • #7
              c'est condamnable mais

              vous savez............
              d'apres le ministere de la cohesion sociale français (novembre 2005):
              un deces de femme est imputable aux violences conjugales chaque 4 jours..

              cela me rapelle une fable de la fontaine



              Les Animaux malades de la peste

              Un mal qui répand la terreur,
              Mal que le Ciel en sa fureur
              Inventa pour punir les crimes de la terre,
              La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
              Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
              Faisait aux animaux la guerre.
              Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
              On n'en voyait point d'occupés
              A chercher le soutien d'une mourante vie ;
              Nul mets n'excitait leur envie ;
              Ni Loups ni Renards n'épiaient
              La douce et l'innocente proie.
              Les Tourterelles se fuyaient :
              Plus d'amour, partant plus de joie.
              Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
              Je crois que le Ciel a permis
              Pour nos péchés cette infortune ;
              Que le plus coupable de nous
              Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
              Peut-être il obtiendra la guérison commune.
              L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
              On fait de pareils dévouements :
              Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
              L'état de notre conscience.
              Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
              J'ai dévoré force moutons.
              Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
              Même il m'est arrivé quelquefois de manger
              Le Berger.
              Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
              Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
              Car on doit souhaiter selon toute justice
              Que le plus coupable périsse.
              - Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
              Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
              Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
              Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
              En les croquant beaucoup d'honneur.
              Et quant au Berger l'on peut dire
              Qu'il était digne de tous maux,
              Etant de ces gens-là qui sur les animaux
              Se font un chimérique empire.
              Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
              On n'osa trop approfondir
              Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
              Les moins pardonnables offenses.
              Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
              Au dire de chacun, étaient de petits saints.
              L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance
              Qu'en un pré de Moines passant,
              La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
              Quelque diable aussi me poussant,
              Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
              Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
              A ces mots on cria haro sur le baudet.
              Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
              Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
              Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
              Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
              Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
              Rien que la mort n'était capable
              D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
              Selon que vous serez puissant ou misérable,
              Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
              « Puis-je rendre ma vie
              Semblable à une flûte de roseau
              Simple et droite
              Et toute remplie de musique »

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              • #8
                je connais ses chiffres terribles. c'est d'une même lâcheté. C'est hélas aussi un autre problème qui se rajoute n'est-ce pas?
                En plus ses chiffres sont bien plus élevés ailleurs.

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                • #9
                  Désolée de te décevoir tamerlan mais il faudra trouver autre chose que ta chère fable.

                  Car puisque tu opposes comme argument au crime " d’horreur" perpétré contre les femmes, la violence conjugale de ces occidentaux sache que la différence est que c’est interdit par la loi , réprimé par la loi, condamné par la loi et que tout justement en raison de ces chiffres , de nouveaux amendements à la loi deja existante, ont été voté permettant ainsi d’étendre son champ répressif et de durcir considérablement les peines encouru, en effet la perpétuité peut désormais être requise car le fait d'être époux, conjoint, concubin, pacsé est maintenant considéré comme facteur aggravant.

                  Par ailleurs parmi des tas d'autres mesures allant dans le même sens, à savoir protéger la victime , on a aussi étendu son champ préventif en excluant du domicile conjugal l’auteur des coups, qu’il soit le conjoint, concubin, pacsé.

                  De plus être un mari violent et (ou) assassin n’est pas reconnu tacitement par la société comme étant un homme d’honneur mais comme un homme lâche pleutre et immature qui a besoin de se faire soigner.
                  Lutte contre les violences conjugales- Assemblée nationale

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                  • #10
                    chere morjane...un homme violent reste un homme violent sous n'importe quel ciel et appartenant a n'importe quelle ethnie et meme se pretendant a n'importe quelle religion , il reste un homme lache et violent

                    prenez l'exemple de ce pakistanais..ce que j'ai compris de ce que j'ai lu..il atué sa fille ...on a pretendu dans l'article que ce genre de violence n'existe pas en italie (relance du debat sur l'integration etc) ...et enfin on a fait allusion a la culture du pakistanais en faisant une allusion malsaine a l'islam (Décrit par son avocat comme un homme très pieux)

                    alors que la verité est
                    -c'est un homme lache et violent qui atué sa fille
                    -ce n'est pas un fait nouveau dans la societé dite occidentale
                    -l'homme en question est passible de la peine de mort selon les lois islamiques: nul n'a le droit de tuer pour ce genre de raisons et l'auto justice est reprehendée..d'ailleurs si un homme trouve sa femme dans le lit avec un etranger il n'a pas le droit de toucher a un de ses cheveux selon la loi islamique vieille de 14 siecles
                    « Puis-je rendre ma vie
                    Semblable à une flûte de roseau
                    Simple et droite
                    Et toute remplie de musique »

                    Commentaire


                    • #11
                      je trouve que les italiens ont la memoire courte.il y a quelques années pour un petit regard et c'était la vendetta.c'était un film dont j'ai oublié le nom.moi aussi j'ai la mémoire qui flanche.

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                      • #12
                        Job

                        Et si je me jette sans la Seine, tu t'y jettes aussi ??????
                        Cet acte sera je l'espère très sévèrement puni car non seulement contraire aux lois italiennes mais contraire à l'Islam dont se prétend ce père dont le coeur a préféré le qu'en dira t-on à son enfant car quand ils disent honneur, il faut traduire par : qu'est ce que les gens vont dire ?
                        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                        • #13
                          ce qui m'enerve c'est le coté donneur de leçons .et les italiens sont mal placés sur ce point.tous les pays mediterranéens d'ailleurs.
                          c'est une culture machiste.


                          petit aparté: le fait qu'en islam le témoignage d'une femme vaut la moitié de celui d'1 homme est inspiré du droit romain .(sylviane agazynski )

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                          • #14
                            N'empêche que c'est dans le coran, c'est injuste envers les femmes. Cela devrait être explicitement réécrit.

                            Commentaire


                            • #15
                              c'est bien joli ce que tu dis mais dans les pays musulmans les crimes d'honneur sont rarement resolus. comme une certaine connivence des autorités. et vu le statut triste de la femme d'après le coran cela n'arrange rien.

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