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Presse et despotisme en Algérie

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  • Presse et despotisme en Algérie

    13 avril 2013 -Youssef Benzatat

    L’ANP ( armée nationale populaire) est la principale responsable sur la faillite de l’indépendance de l’Algérie.

    Nous sommes à la veille d’élections présidentielles et de révision de la constitution, initiées unilatéralement par un système de pouvoir qui est en toute évidence illégitime, centralisé, totalitaire et autoritaire à la fois.
    Celles-ci s’annoncent paradoxalement comme une aubaine commerciale pour une presse dite indépendante, mais qui est en réalité compromise structurellement et financièrement avec ce système de pouvoir. Les misérables analyses journalistiques qu’elle essaie de vendre au lecteur se réduisent généralement à la représentation du système de pouvoir comme s’il s’agît d’un système clanique dépourvu d’un centre. Cette attitude critique caractérise particulièrement les gagnants de la société. La presse dite indépendante fait partie intégrante de ces nantis du système. Leur stratégie de survie consiste à brouiller les pistes, confondre le lecteur et installer chez lui le doute sur la véritable nature centralisée du système de pouvoir, pour assoir confortablement un monopole sur l’opinion et satisfaire ses mécènes. La résultante de cette confusion, chez l’Algérien, minore sa conscience politique et le rend indécis et inoffensif, ne sachant qui incriminer pour les injustices qu’il subit, d’où le vague qui entoure ses critiques contre le pouvoir et son acharnement contre l’administration, les faux élus et une certaine bourgeoisie compradore. Le ticket de survie et la réussite sociale de ses journalistes en dépendent. Le système a besoin d’eux pour donner l’impression qu’il existe une liberté d’expression en Algérie et de lui servir de faire valoir à l’existence d’un État et d’institutions civiles démocratiques en leur accordant une relative critique sur la fraude qui entoure leur désignation. Cependant, sans jamais dépasser une ligne rouge implicitement matérialisée, de façon à veiller constamment à la déculpabilisation de l’armée et sur son irresponsabilité dans la faillite de la construction de l’État.
    Il n’y a pas en Algérie de clan Bouteflika ou de clan au sein de l’état-major de l’ANP ou du DRS qui s’affrontent. Il peut y avoir des rivalités entre personnes, mais sans remettre en question la structure du système en ses principes et ses finalités. L’Algérie est dominée par l’ANP depuis l’indépendance du pays, qui abrite en son sein la police politique, représenté aujourd’hui par le DRS, comme force de régulation de la société civile, par la menace, le chantage ou l’élimination physique. Elle exerce une autorité absolue sur tous les ordres de l’État et de la société : la justice, les services de sécurité, le trésor et tout ce qui représente dans son ensemble l’État et la société. C’est un système de pouvoir qui s’apparente au fonctionnement d’un système mafieux, qui s’est progressivement constitué sur les ruines de la dictature militaire pyramidale de Boumedienne. La présidence de Bouteflika ne pourra exister sans la complicité de l’ANP et de sa force de régulation qu’est le DRS. Bouteflika est comme tous ceux qui l’ont précédé et ceux qui l’entourent pour le seconder : un fusible interchangeable en cas de défaillance aux attentes du système.
    L’ennemi de l’Algérie, c’est son armée, qui prend le peuple en otage et qui considère la rente comme un butin de guerre.
    À la veille de ce méprisant rituel périodique des présidentielles et ce faut semblant de révision constitutionnelle, ces valets de la dictature militaire essayent de vendre à un peuple terrorisé par la brutalité de ce système de pouvoir des vices de procédure constitutionnels par-ci, des offensives électoralistes illusoires de l’opposition par là, des simulations de descentes anti-corruption des services de sécurité tous azimuts, comme si l’Algérie fût un état de droit, dont la presse contrôle les dérives du pouvoir et accomplit librement son droit à l’expression publique.
    L’Algérie est une dictature militaire et ses forces de sécurité répriment, torturent et assassinent tous ceux qui s’opposent à son système de pouvoir totalitaire. La liberté d’expression doit dénoncer cet état de fait et non pas confondre la population sur ses véritables bourreaux. L’opposition politique à son tour doit exiger la dissolution de la police politique, l’élection d’une constituante, qui est la seule institution légitime à élaborer une constitution et exiger la non-ingérence de l’ANP dans les affaires politiques. Tout autre propos ou démarche ne sont que compromissions et légitimation de la dictature militaire. Le peuple doit être en permanence conscientisé sur cet état de fait jusqu'à un certain niveau dans sa prise de conscience politique, qui lui permettra d’acquérir les moyens de la résistance et de la lutte pacifique pour l’accès à sa souveraineté.

    Youcef Benzatat

    Mediapart

  • #2
    Encore un journaliste qui n a rien compris de l Algerie, qui denonce ses confreres en parlant de democratie de facade mais les enjoint a exercer leur liberte de presse, se mesurant pour lui, au niveau de rejet et de radicalite. La societe civile algerienne est bien plus mure que certains pseudo revolutionnaires du dimanche.

    Quant a celui qui publie cette indignation du dimanche, il devrait mieux s interesser aux declarations royales sur la nature mafieuse des plus hautes autorites de son royaume enchante...
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      Serpeillere


      Il ne faut jamais prendre son cas pour une généralité

      Chercher dans les propos librement excessifs dans une société évolutive n est pas un remède contre ton sous développement ton arbitraire ta maladie

      Ce n est pas parceque le Maroc a la vérole que l algerie va la chopper

      On est voisins mais on ne couche pas ensemble

      Va consulter conseil amical
      « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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      • #4
        Il ne faut jamais prendre son cas pour une généralité
        Bledard
        C'est plutôt ton cas de zelé de service ( qui accourt des qu'on met à mal la junte au pouvoir) que je ne prend pas pour une generalité !!

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        • #5
          Voilà


          On te conseille et tu prends la mouche


          Un makhzenito rétrograde ne se soignera décidément jamais

          Que du waf waf pavlov ne fait que constater
          « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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          • #6
            @Serpico
            je crois que t es déconnecté
            Benkirane avait mis la main dans la caisse : trésor vide !
            A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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            • #7
              L’Algérie est une dictature militaire et ses forces de sécurité répriment, torturent et assassinent tous ceux qui s’opposent à son système de pouvoir totalitaire.
              ça fait 50 ans que ça dure...mais tous le monde a l'air de s'en foutre , du coup ...y'en a encore pour 50 ans ...
              tu tombe je tombe car mane e mane
              après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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              • #8
                L'article de Youcef Benzatat qui est publié sur le site Mediapart est sensiblement "différent" :

                C’est la faute à L’ANP (Armée Nationale Populaire)

                L’ANP (armée nationale populaire), centre du pouvoir non avoué, est la principale responsable sur la faillite de la construction de l’État algérien.
                13 avril 2013

                Nous sommes à la veille d’élections présidentielles et de révision de la constitution, initiées unilatéralement par un système de pouvoir qui est en toute évidence, centralisé, totalitaire et autoritaire à la fois et dont le centre se situe sans ambiguïté au cœur de l’armée. Or, l’idée que l’on se fait généralement de sa structure, pour le commun des Algériens, s’apparente faussement à la représentation d’un système clanique dépourvu d’un centre, du moins depuis la disparition de Boumedienne. Cette image est particulièrement véhiculée par les gagnants de la société, ces privilégiés qui sont partie intégrante des nantis du système, qui va jusqu’à dire à certains que le pouvoir est dépourvu d’une adresse fixe. Or, il n’en est rien et cet imaginaire caractérise leur stratégie de survie, par une auto censure volontaire, qui consiste dans le refoulement de sa véritable nature. Cette attitude participe de la propagande du pouvoir lui-même pour détourner l’opinion sur son identité, qui aura pour conséquence de brouiller les pistes, de confondre la masse du peuple et d’installer chez lui le doute sur sa véritable nature centralisée. Mais le refoulé chez ces élites ne résiste pas longtemps à la charge du besoin d’extérioriser la vérité, par l’invention d’euphémismes pour l’exprimer, tel que la muette pour désigner son corps devenu innommable, voire invisible pour le cas du chef du DRS, dont l’image est restée longtemps inaccessible aux regards de la masse du peuple. La résultante de cette confusion, chez l’Algérien, minore sa conscience politique et le rend indécis et inoffensif, ne sachant qui incriminer pour les injustices qu’il subit, d’où le vague qui entoure ses critiques contre le pouvoir et son acharnement contre l’administration, les faux élus et une certaine bourgeoisie compradore. Le ticket de survie et la réussite sociale de ces clients du pouvoir dépendent de leur volonté et de leur capacité de discrétion et de refoulement sur la vraie nature du pouvoir. Le système a besoin d’eux pour donner l’impression qu’il existe une liberté d’expression en Algérie et de lui servir de faire valoir à l’existence d’un État et des institutions civiles démocratiques, en leur accordant une relative liberté critique sur la fraude qui entoure leur désignation, sur la corruption et toutes sortes de dérives qu’il comptabilise à son passif. Cependant, ces critiques sont conditionnées de manière à ne jamais dépasser une ligne rouge implicitement matérialisée, de façon à veiller constamment à la déculpabilisation du véritable centre de ce pouvoir - qui n’est autre que l’état-major de l’armée et des services de sécurité exerçant le pouvoir de façon collégiale - et sur son irresponsabilité dans la faillite de la construction de l’État.
                Il n’y a pas en Algérie de clan Bouteflika ou de clan au sein de l’état-major de l’ANP ou du DRS qui s’affrontent. Il peut y avoir des rivalités entre personnes, mais sans remettre en question la structure du système en ses principes et ses finalités. L’Algérie est dominée par l’ANP depuis l’indépendance du pays, qui abrite en son sein la police politique, représenté aujourd’hui par le DRS, comme force de régulation de la société civile, par la menace, le chantage ou l’élimination physique. Elle exerce une autorité absolue sur tous les ordres de l’État et de la société : la justice, les services de sécurité, le trésor et tout ce qui représente dans son ensemble l’État et la société. C’est un système de pouvoir qui s’apparente au fonctionnement d’un système mafieux, qui s’est progressivement constitué sur les ruines de la dictature militaire pyramidale de Boumedienne. La présidence de Bouteflika ne pourrait exister sans la complicité de l’ANP et de sa force de régulation qu’est le DRS. Bouteflika est comme tous ceux qui l’ont précédé et ceux qui l’entourent pour le seconder : un fusible interchangeable en cas de défaillance aux attentes du système, même s’il bénéfice, dans son cas particulier, de complicités plus importantes au sein du centre du pouvoir.
                La vérité refoulée collectivement consiste à nier que le véritable ennemi du peuple algérien, c’est son armée, qui prend le peuple en otage et qui considère la rente comme un butin de guerre.
                À la veille de ce méprisant rituel périodique des présidentielles et ce faut semblant de révision constitutionnelle, ces valets de la dictature militaire essayent de vendre à un peuple terrorisé par la brutalité de ce système de pouvoir une illusion critique sur des vices de procédure constitutionnels par-ci, des offensives électoralistes illusoires de l’opposition par là, des simulations de descentes anti-corruption des services de sécurité tous azimuts, comme si l’Algérie fût un état de droit, dont l’élite contrôle les dérives du pouvoir et accomplit librement son droit à l’expression publique. L’Algérie est une dictature militaire et ses forces de sécurité répriment et neutralisent par tous les moyens possibles tous ceux qui s’opposent à son système de pouvoir totalitaire.
                La liberté d’expression et l’autonomie de la parole citoyenne et patriotique devraient dénoncer cet état de fait en permanence et non pas confondre la population sur ses véritables bourreaux. L’opposition politique et les élites généralement devraient naturellement concentrer leur discours sur la demande de dissolution de la police politique, l’élection d’une constituante, qui est la seule institution légitime à élaborer une constitution et exiger la non-ingérence du pouvoir occulte représenté par l’ANP et ses services dans les affaires politiques de l’État. Tout autre propos ou démarche ne sont que compromissions et légitimation de la dictature militaire. Le peuple doit être en permanence conscientisé sur cet état de fait jusqu'à un certain niveau dans sa prise de conscience politique, qui lui permettra d’acquérir les moyens de la résistance et de la lutte politique pacifique pour l’accès à sa souveraineté.

                Youcef Benzatat
                Dernière modification par choucha, 14 avril 2013, 02h52.

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