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Une année seulement nous sépare de l’élection présidentielle, et la révision de la constitution est pour bientôt.
Deux événements majeurs, et les deux partis du FLN et du RND, deux forces politiques très influentes par leur ancrage, se débattent toujours dans d’inextricables problèmes de succession. Sans têtes, ces deux formations qui culminent en haut de l’échiquier politique, sont depuis trois mois en marge de l’actualité. Le statu quo qui les caractérise a fini par induire un gel total de leurs activités respectives.
Depuis la démission d’Ahmed Ouyahia et l’évincement de Belkhadem, les choses semblent avoir pris une tournure alarmante, d’autant plus que la succession à la tête de ces partis tarde à se faire. Et pour cause ! Si du côté de Hydra, où se trouve le siège du plus vieux parti, l’ambiance est au calme, il n’en demeure pas moins qu’il serait politiquement naïf de prendre pour argent comptant les assurances de Abderrahmane Belayat, coordinateur du Bureau politique du FLN, selon lesquelles rien ne presse et le parti fonctionne normalement. Il aurait été plus logique que cette instance convoquât un Comité Central qui fixerait la date d’un congrès extraordinaire pour élire le remplaçant de Abdelaziz Belkhadem. Mais la date reste tributaire, croit-on savoir, d’un « signal » qui viendrait on ne sait d’où et qui contiendrait on ne sait quoi.
Le FLN, première force politique de par sa présence en force dans les assemblées, et donc aussi influente que décisive, ne serait pas maître de son destin. Sa situation organique, marquée, depuis le départ de Belkhadem, par la vacance du poste de secrétaire général, est restée en l’état, au moment où d’importants événements s’annoncent et qu’il serait incompréhensible que ces deux partis, considérés comme les béquilles du pouvoir, passent à côté. Après avoir réussi, à la faveur de moult tentatives, à dégommer Belkhadem, les redresseurs ne savent pas trop quoi faire.
Selon Boudjemaâ Haichour, un acteur dans le départ de Belkhadem, on semble préférer un parti sans tête qu’un FLN avec une direction illégitime, ce qui le mènerait droit à sa perte et à une lente désagrégation. Concernant la question de la succession, il a indiqué qu’il est hors de question que Belkhadem, « chassé par la porte, revienne par la fenêtre ». Pire, « aucune réconciliation n’est envisageable ou plausible avec Belkhadem ». Est-ce une raison pour que le parti continue à fonctionner sans secrétaire général ? Les redresseurs n’approuvent pas totalement, mais ne semblent pas s’offusquer outre mesure. « Le temps de voir plus clair », avance-t-on de part et d’autre. Son alter ego, le RND, est dans la même situation.
Les querelles rendues publiques entre partisans et adversaires d’Ouyahia cachent mal une attitude attentive, que tente, tant bien que mal, d’observer le SG par intérim, Abdelkader Bensalah. Ce dernier, qui a brandi la menace de la démission quelques heures seulement après son installation sur le fauteuil qu’occupait Ahmed Ouyahia, semble attendre lui aussi de voir comment les choses vont évoluer avant d’abattre ses cartes.
Au final, il y a lieu de s’interroger si cet attentisme observé par le RND, une sorte de provisoire qui dure, n’obéit pas à la même logique que celle du FLN. Sans doute que la décantation se fera, surtout que la révision de la constitution est en branle et que la présidentielle de l’an prochain est un événement que les deux partis ne doivent et ne peuvent occulter .
Ferhat Zafane - La Dépêche de kabylie
Deux événements majeurs, et les deux partis du FLN et du RND, deux forces politiques très influentes par leur ancrage, se débattent toujours dans d’inextricables problèmes de succession. Sans têtes, ces deux formations qui culminent en haut de l’échiquier politique, sont depuis trois mois en marge de l’actualité. Le statu quo qui les caractérise a fini par induire un gel total de leurs activités respectives.
Depuis la démission d’Ahmed Ouyahia et l’évincement de Belkhadem, les choses semblent avoir pris une tournure alarmante, d’autant plus que la succession à la tête de ces partis tarde à se faire. Et pour cause ! Si du côté de Hydra, où se trouve le siège du plus vieux parti, l’ambiance est au calme, il n’en demeure pas moins qu’il serait politiquement naïf de prendre pour argent comptant les assurances de Abderrahmane Belayat, coordinateur du Bureau politique du FLN, selon lesquelles rien ne presse et le parti fonctionne normalement. Il aurait été plus logique que cette instance convoquât un Comité Central qui fixerait la date d’un congrès extraordinaire pour élire le remplaçant de Abdelaziz Belkhadem. Mais la date reste tributaire, croit-on savoir, d’un « signal » qui viendrait on ne sait d’où et qui contiendrait on ne sait quoi.
Le FLN, première force politique de par sa présence en force dans les assemblées, et donc aussi influente que décisive, ne serait pas maître de son destin. Sa situation organique, marquée, depuis le départ de Belkhadem, par la vacance du poste de secrétaire général, est restée en l’état, au moment où d’importants événements s’annoncent et qu’il serait incompréhensible que ces deux partis, considérés comme les béquilles du pouvoir, passent à côté. Après avoir réussi, à la faveur de moult tentatives, à dégommer Belkhadem, les redresseurs ne savent pas trop quoi faire.
Selon Boudjemaâ Haichour, un acteur dans le départ de Belkhadem, on semble préférer un parti sans tête qu’un FLN avec une direction illégitime, ce qui le mènerait droit à sa perte et à une lente désagrégation. Concernant la question de la succession, il a indiqué qu’il est hors de question que Belkhadem, « chassé par la porte, revienne par la fenêtre ». Pire, « aucune réconciliation n’est envisageable ou plausible avec Belkhadem ». Est-ce une raison pour que le parti continue à fonctionner sans secrétaire général ? Les redresseurs n’approuvent pas totalement, mais ne semblent pas s’offusquer outre mesure. « Le temps de voir plus clair », avance-t-on de part et d’autre. Son alter ego, le RND, est dans la même situation.
Les querelles rendues publiques entre partisans et adversaires d’Ouyahia cachent mal une attitude attentive, que tente, tant bien que mal, d’observer le SG par intérim, Abdelkader Bensalah. Ce dernier, qui a brandi la menace de la démission quelques heures seulement après son installation sur le fauteuil qu’occupait Ahmed Ouyahia, semble attendre lui aussi de voir comment les choses vont évoluer avant d’abattre ses cartes.
Au final, il y a lieu de s’interroger si cet attentisme observé par le RND, une sorte de provisoire qui dure, n’obéit pas à la même logique que celle du FLN. Sans doute que la décantation se fera, surtout que la révision de la constitution est en branle et que la présidentielle de l’an prochain est un événement que les deux partis ne doivent et ne peuvent occulter .
Ferhat Zafane - La Dépêche de kabylie
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