Lorsqu’on pense à la fainéantise, on a tendance à penser à la paresse qui nous touche personnellement ; ce sentiment de « flemme » ou d’envie de ne rien faire alors que nous devrions nous atteler à la tâche.
Cependant, la paresse a plusieurs facettes et revêt plusieurs masques. Le but premier de cet article est de les découvrir et d’en prendre conscience InchaAllah.
Définition de la paresse
Avant que nous dévoilions les multiples facettes de la paresse, commençons par définir le terme.
Selon l’Imam Al-Ragheb, la paresse est « un manque d’énergie et d’enthousiasme face à une chose que l’on doit faire alors que l’on ne devrait pas manquer d’énergie ou d’enthousiasme ». Par exemple, on ne devrait pas manquer d’énergie ou d’enthousiasme lorsqu’il s’agit d’accomplir nos prières, d’aller au travail, ou d’étudier mais si c’est le cas, alors c’est de la fainéantise.
La paresse dans le Coran et la Sounna
Le terme « paresse » ou « kasal » en Arabe n’apparaît que deux fois dans le Coran pour décrire l’attitude des hypocrites quant à la prière.
« Les hypocrites croient pouvoir tromper Dieu, mais Dieu fait toujours retourner leurs stratagèmes contre eux-mêmes. C’est ainsi que, quand ils s’apprêtent à faire la salât, ils la font avec paresse et ostensiblement, et n’invoquent Dieu que très rarement. » [Sourate des Femmes (An-Nisâ’), 4 : 142]
« Ce qui empêche leurs aumônes d’être agréées, c’est qu’ils ne croient pas en Dieu et en Son Prophète ; c’est qu’ils ne se rendent qu’avec nonchalance à la salât et ne font l’aumône qu’à contrecœur. » [Sourate du Repentir (At-Tawba), 9 : 54]
En ce qui concerne la Sounna de notre bien aimé Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui), la paresse est aussi mentionnée dans le Hadith suivant :
« Lorsque chacun d’entre vous s’endort, Satan attache trois nœuds sur sa nuque. Sur chacun de ses nœuds, il dit « la nuit est encore longue, rendors toi! ». Lorsque la personne se réveille invoque Allah alors un nœud se défait. Si elle accomplit les ablutions (woudhou) un autre nœud se défait. Si elle prie, un autre nœud se défait. Ainsi, elle se réveille dynamique et enthousiaste, sinon elle se réveille de mauvaise humeur, et paresseuse.»
[Rapporté par Boukhari, livre 21, hadith 243]
Si l’on analyse les références citées précédemment, on remarque que la paresse est attachée à la prière parce qu’il s’agit de l’obligation quotidienne la plus difficile à accomplir pour un musulman, puisqu’elle doit être répétée 5 fois par jour, sans faute !
Il est intéressant de noter que quiconque est paresseux dans sa prière sera paresseux pour tout autre acte d’adoration; et quiconque n’est PAS paresseux dans sa prière, ne le sera pas non plus dans les autres aspects de sa vie.
Il est évident que, d’après le hadith cité plus haut, la paresse n’est pas à prendre à la légère et doit être soignée. En effet, notre bien aimé Prophète (que la paix soit sur lui), cherchait protection auprès d’Allah (Soubhanahou Wa Ta’ala), contre la paresse en faisant quotidiennement l’invocation suivante :
« Ô Seigneur ! Je me réfugie auprès de Toi contre les soucis et la tristesse, contre l’incapacité et la paresse, contre l’avarice et la lâcheté, contre le poids des dettes et la domination des hommes. »
Dans cet article, nous verrons les différentes manifestations de la paresse dans nos vies, puis dans un prochain article, nous étudierons comment traiter ce problème inshaAllah.
1. La paresse au sein de la communauté
La communauté est composée d’individus, si ces derniers sont paresseux, la communauté dans son ensemble devient paresseuse. Les signes d’une communauté paresseuse sont principalement sa faible implication dans la résolution de ses propres problèmes, sa dépendance à l’État pour trouver des solutions, une faible cohésion entre ses membres, une hausse des conflits et des crimes, ainsi que la pauvreté et le chômage.
De plus, les membres d’une communauté paresseuse s‘abstiennent de condamner le blâmable et n’encouragent pas à faire le bien ; ce qui engendre des conséquences préjudiciables.
Le Prophète Mohammed (que la paix soit sur lui) a dit :
« Le cas de celui qui respecte les limites prescrites par Allah, comparé à celui qui les transgresse, ressemble à ces gens qui tirent au sort pour se réserver des places à bord d’un bateau ; certains obtiennent le pont supérieur et d’autres vont à l’entrepont. Lorsque ces derniers ont besoin d’eau, ils doivent nécessairement passer par le pont supérieur. Afin de ne pas déranger ceux du pont supérieur ils suggèrent de creuser un trou dans leur partie du bateau. Et si ceux du pont supérieur les laissent faire, tout le monde fera naufrage ; au cas contraire tout le monde sera sain et sauf. » [Boukhari, livre 44, hadith 673]
2. La paresse dans l’acquisition du savoir
Il s’agit, ici, de faire preuve de paresse pour apprendre, accroître notre savoir et notre développement personnel. Durant l’âge d’or de la civilisation Islamique, nous, Musulmans, étions pionniers dans toutes les sciences, mais lorsque nous nous sommes reposés sur nos acquis et que nous avons succombé au confort de ce monde, d’autres se sont emparés de la torche du savoir et ont poursuivi le voyage vers l’innovation, menant à des résultats impressionnants. Il est honteux que la communauté de « Iqraa » (lis) ait cessé de lire. C’est embarrassant pour notre Oumma (communauté) quand on sait que les rois d’antan envoyaient leurs enfants dans les villes musulmanes pour acquérir la science et qu’aujourd’hui la tendance s’est inversée.
3. La paresse au sein du foyer familial
La famille est le noyau de la communauté, par conséquent si la famille est unie et stable il en sera de même pour la Oumma. Mais si le socle familial est instable, dans ce cas la communauté est en danger. Si la famille est enclin à la paresse, l’éducation des enfants en pâtira ; les parents ne remplieront pas leur rôle de manière absolue ce qui se répercutera sur leurs enfants, lesquels ne rempliront pas leurs devoirs envers leurs parents. Et si chaque membre de la famille n’a pas la force et le souhait de combattre la paresse et de se mettre en quatre pour leur famille, les liens familiaux se fragilisent, ou pire encore, le foyer musulman éclate.
Parfois, il semblerait que nous ayons oublié le hadith dans lequel notre bien aimé Prophète (que la paix soit sur lui) dit :
« Chacun de vous est un berger et chacun de vous est responsable de son troupeau. Ainsi, l’Imam est un berger responsable de son troupeau, l’homme est un berger dans sa famille, responsable de son troupeau, la femme dans le foyer de son époux est une bergère, responsable de son troupeau, le serviteur est un gardien des biens de son maître, responsable de ce qu’il garde, Chacun de vous est un berger et chacun de vous est responsable de son troupeau. » [Boukhari, livre 46, hadith 730]
4. La paresse physique
Il s’agit, ici, de la forme la plus commune de la paresse, du moins celle à laquelle tout le monde pense spontanément quand ce mot est évoqué.
En effet cette forme de paresse s’exprime par un manque d’activité physique. Malheureusement une telle paresse a un prix : la santé ; et la facture peut être salée ! La plupart des médecins affirment qu’une grande partie des maladies du XXIe siècle sont principalement dues à notre mode de vie sédentaire.
Cependant, la paresse a plusieurs facettes et revêt plusieurs masques. Le but premier de cet article est de les découvrir et d’en prendre conscience InchaAllah.
Définition de la paresse
Avant que nous dévoilions les multiples facettes de la paresse, commençons par définir le terme.
Selon l’Imam Al-Ragheb, la paresse est « un manque d’énergie et d’enthousiasme face à une chose que l’on doit faire alors que l’on ne devrait pas manquer d’énergie ou d’enthousiasme ». Par exemple, on ne devrait pas manquer d’énergie ou d’enthousiasme lorsqu’il s’agit d’accomplir nos prières, d’aller au travail, ou d’étudier mais si c’est le cas, alors c’est de la fainéantise.
La paresse dans le Coran et la Sounna
Le terme « paresse » ou « kasal » en Arabe n’apparaît que deux fois dans le Coran pour décrire l’attitude des hypocrites quant à la prière.
« Les hypocrites croient pouvoir tromper Dieu, mais Dieu fait toujours retourner leurs stratagèmes contre eux-mêmes. C’est ainsi que, quand ils s’apprêtent à faire la salât, ils la font avec paresse et ostensiblement, et n’invoquent Dieu que très rarement. » [Sourate des Femmes (An-Nisâ’), 4 : 142]
« Ce qui empêche leurs aumônes d’être agréées, c’est qu’ils ne croient pas en Dieu et en Son Prophète ; c’est qu’ils ne se rendent qu’avec nonchalance à la salât et ne font l’aumône qu’à contrecœur. » [Sourate du Repentir (At-Tawba), 9 : 54]
En ce qui concerne la Sounna de notre bien aimé Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui), la paresse est aussi mentionnée dans le Hadith suivant :
« Lorsque chacun d’entre vous s’endort, Satan attache trois nœuds sur sa nuque. Sur chacun de ses nœuds, il dit « la nuit est encore longue, rendors toi! ». Lorsque la personne se réveille invoque Allah alors un nœud se défait. Si elle accomplit les ablutions (woudhou) un autre nœud se défait. Si elle prie, un autre nœud se défait. Ainsi, elle se réveille dynamique et enthousiaste, sinon elle se réveille de mauvaise humeur, et paresseuse.»
[Rapporté par Boukhari, livre 21, hadith 243]
Si l’on analyse les références citées précédemment, on remarque que la paresse est attachée à la prière parce qu’il s’agit de l’obligation quotidienne la plus difficile à accomplir pour un musulman, puisqu’elle doit être répétée 5 fois par jour, sans faute !
Il est intéressant de noter que quiconque est paresseux dans sa prière sera paresseux pour tout autre acte d’adoration; et quiconque n’est PAS paresseux dans sa prière, ne le sera pas non plus dans les autres aspects de sa vie.
Il est évident que, d’après le hadith cité plus haut, la paresse n’est pas à prendre à la légère et doit être soignée. En effet, notre bien aimé Prophète (que la paix soit sur lui), cherchait protection auprès d’Allah (Soubhanahou Wa Ta’ala), contre la paresse en faisant quotidiennement l’invocation suivante :
« Ô Seigneur ! Je me réfugie auprès de Toi contre les soucis et la tristesse, contre l’incapacité et la paresse, contre l’avarice et la lâcheté, contre le poids des dettes et la domination des hommes. »
Dans cet article, nous verrons les différentes manifestations de la paresse dans nos vies, puis dans un prochain article, nous étudierons comment traiter ce problème inshaAllah.
1. La paresse au sein de la communauté
La communauté est composée d’individus, si ces derniers sont paresseux, la communauté dans son ensemble devient paresseuse. Les signes d’une communauté paresseuse sont principalement sa faible implication dans la résolution de ses propres problèmes, sa dépendance à l’État pour trouver des solutions, une faible cohésion entre ses membres, une hausse des conflits et des crimes, ainsi que la pauvreté et le chômage.
De plus, les membres d’une communauté paresseuse s‘abstiennent de condamner le blâmable et n’encouragent pas à faire le bien ; ce qui engendre des conséquences préjudiciables.
Le Prophète Mohammed (que la paix soit sur lui) a dit :
« Le cas de celui qui respecte les limites prescrites par Allah, comparé à celui qui les transgresse, ressemble à ces gens qui tirent au sort pour se réserver des places à bord d’un bateau ; certains obtiennent le pont supérieur et d’autres vont à l’entrepont. Lorsque ces derniers ont besoin d’eau, ils doivent nécessairement passer par le pont supérieur. Afin de ne pas déranger ceux du pont supérieur ils suggèrent de creuser un trou dans leur partie du bateau. Et si ceux du pont supérieur les laissent faire, tout le monde fera naufrage ; au cas contraire tout le monde sera sain et sauf. » [Boukhari, livre 44, hadith 673]
2. La paresse dans l’acquisition du savoir
Il s’agit, ici, de faire preuve de paresse pour apprendre, accroître notre savoir et notre développement personnel. Durant l’âge d’or de la civilisation Islamique, nous, Musulmans, étions pionniers dans toutes les sciences, mais lorsque nous nous sommes reposés sur nos acquis et que nous avons succombé au confort de ce monde, d’autres se sont emparés de la torche du savoir et ont poursuivi le voyage vers l’innovation, menant à des résultats impressionnants. Il est honteux que la communauté de « Iqraa » (lis) ait cessé de lire. C’est embarrassant pour notre Oumma (communauté) quand on sait que les rois d’antan envoyaient leurs enfants dans les villes musulmanes pour acquérir la science et qu’aujourd’hui la tendance s’est inversée.
3. La paresse au sein du foyer familial
La famille est le noyau de la communauté, par conséquent si la famille est unie et stable il en sera de même pour la Oumma. Mais si le socle familial est instable, dans ce cas la communauté est en danger. Si la famille est enclin à la paresse, l’éducation des enfants en pâtira ; les parents ne remplieront pas leur rôle de manière absolue ce qui se répercutera sur leurs enfants, lesquels ne rempliront pas leurs devoirs envers leurs parents. Et si chaque membre de la famille n’a pas la force et le souhait de combattre la paresse et de se mettre en quatre pour leur famille, les liens familiaux se fragilisent, ou pire encore, le foyer musulman éclate.
Parfois, il semblerait que nous ayons oublié le hadith dans lequel notre bien aimé Prophète (que la paix soit sur lui) dit :
« Chacun de vous est un berger et chacun de vous est responsable de son troupeau. Ainsi, l’Imam est un berger responsable de son troupeau, l’homme est un berger dans sa famille, responsable de son troupeau, la femme dans le foyer de son époux est une bergère, responsable de son troupeau, le serviteur est un gardien des biens de son maître, responsable de ce qu’il garde, Chacun de vous est un berger et chacun de vous est responsable de son troupeau. » [Boukhari, livre 46, hadith 730]
4. La paresse physique
Il s’agit, ici, de la forme la plus commune de la paresse, du moins celle à laquelle tout le monde pense spontanément quand ce mot est évoqué.
En effet cette forme de paresse s’exprime par un manque d’activité physique. Malheureusement une telle paresse a un prix : la santé ; et la facture peut être salée ! La plupart des médecins affirment qu’une grande partie des maladies du XXIe siècle sont principalement dues à notre mode de vie sédentaire.
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