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Les amendements sur les hydrocarbures sont positifs

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    “Les amendements sur les hydrocarbures sont positifs”


    Par : Faical Medjahed
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    La situation du marché pétrolier, les amendements de la loi sur les hydrocarbures, les incidences de l’agression israélienne contre le Liban sur les prix du pétrole et le mémorandum d’entente signé entre Sonatrach et Gazprom sont parmi les principales questions abordées dans cet entretien.

    Liberté : Quelles sont les incidences de l’agression israélienne contre le Liban sur l’évolution des prix du pétrole ?
    Nicolas Sarkis : La dernière offensive israélienne contre le Liban a eu un impact limité sur l’évolution des prix du pétrole puisqu’il y a eu une augmentation relative, dans un premier temps, des prix à cause de la crainte de l’enlisement de la situation au Moyen-Orient, notamment avec l’implication de la Syrie et de l’Iran dans cette guerre. Ce scénario ne s’est pas produit alors les prix du pétrole ont connu une tendance descendante ces derniers jours. Néanmoins, le blocus imposé durant un mois au Liban en coupant toutes les voies d’accès routier et maritime a influé, effectivement, sur ce pays qui reste sans approvisionnement en pétrole et ses dérivés. Globalement, je pense que cette offensive n’a pas eu d’impact important sur l’évolution des prix du pétrole.

    Quels sont les risques de ce conflit sur l’évolution des prix du pétrole ?
    Je pense que cela dépendra essentiellement de l’évolution du dossier du nucléaire iranien. Là encore, la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, prévue fin août, pourra déboucher sur des sanctions contre l’Iran. Il n’est pas exclu, donc, que l’Iran brandisse l’arme du pétrole comme représailles en cas de sanctions. Par exemple, il pourra réduire davantage le volume de ces exportations pétrolières ou suspendre ces exportations vers certains pays occidentaux. Ce qui entraînerait une hausse vertigineuse des prix du pétrole. Ceci étant dit, l’évolution des prix du pétrole dépendra principalement de l’attitude de l’Iran.

    Quelle appréciation faites-vous sur l’évolution des prix du pétrole en 2007 ?
    Tout dépendra de facteurs géopolitiques, notamment la situation au Moyen-Orient et la crise du nucléaire iranien. Autrement dit, si la situation se calme dans cette région, il n’est pas exclu que les prix du pétrole retombent à moins de 60 dollars le baril. Mais, si la situation se dégrade encore davantage, notamment avec l’arrêt des exportations pétrolières de l’Iran, les prix du pétrole connaîtront certainement une tendance ascendante en dépassant la barre de 70 dollars/baril, voire même 100 dollars/baril. L’Iran ne sera pas perdant dans le cas de l’arrêt de ces exportations puisque la hausse des prix du pétrole engendrera une augmentation de ses revenus.

    L’Algérie vient d’introduire des amendements à la loi sur les hydrocarbures. Que pensez-vous de ces changements ?
    Je pense que ces nouveaux amendements sont positifs. Il faut être pragmatique. Il y a eu une période où l’Algérie a assoupli ses procédures pour attirer les compagnies étrangères et améliorer son taux de productivité. Aujourd’hui, les choses ont changé puisque l’Algérie n’est plus obligée de montrer plus de souplesse dans ces rapports avec ses partenaires étrangers. Elle a amélioré davantage sa productivité et plusieurs découvertes de gisements de pétroles et de gaz durant ces dernières années effectuées par Sonatrach. La capacité de production de l’Algérie passera de 1,5 million de barils/jour en 2006 à 2 millions de barils/jour en 2010. Donc, les nouveaux amendements de la loi sur les hydrocarbures ne font que ramener les choses à leur juste équilibre dans l’intérêt de l’économie nationale.

    Est-ce que la tendance de certains pays producteurs à récupérer la rente pétrolière est positive ?
    Effectivement, cette tendance est positive car le pétrole et le gaz sont des ressources épuisables. C’est une démarche qui correspond parfaitement aux intérêts économiques de ces pays. Il y a un juste équilibre à maintenir dans la répartition des bénéfices de la rente pétrolière. Là encore, il ne faut pas faire de cadeaux aux compagnies étrangères.

    Comment analysez-vous le mémorandum d’entente signé dernièrement entre Sonatrach et la compagnie russe Gazprom ?
    C’est un accord purement commercial entre deux pays producteurs de gaz naturel pour sauvegarder leurs intérêts mutuels. C’est un accord naturel. On ne peut pas reprocher à deux pays producteurs de s’allier alors que les pays consommateurs s’organisent entre eux pour défendre leurs intérêts.

    Qu’en est-t-il de l’évolution de la demande mondiale du pétrole ?
    La demande pétrolière mondiale est estimée, actuellement, à 85 millions de barils/jour. Elle atteindra 87 millions de barils/jour au quatrième trimestre 2006. L’accroissement de la demande va peser sur les prix du pétrole parce que le développement de la production est largement inférieur à celui de la croissance de la demande.

    F. M.
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