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L’appel à l’aide des Sahraouis entendu à l’ONU Ban Ki-moon épingle le Maroc

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  • L’appel à l’aide des Sahraouis entendu à l’ONU Ban Ki-moon épingle le Maroc

    Suite aux appels véhéments lancés par les organisations internationales de défense des droits de l’homme et à la forte recommandation faite en février dernier par le rapporteur spécial sur la torture, Juan E. Mendez, stipulant que les territoires sahraouis occupés par le Maroc depuis 1975 doivent bénéficier d’«un mécanisme robuste de surveillance des droits de l’homme», l’ONU semble s’être enfin décidée à prendre ses responsabilités afin d’éviter aux Sahraouis de nouveaux drames.

    C’est ce qui ressort globalement du dernier rapport du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, consacré au conflit sahraoui rendu public ce week-end sur le site de l’organisation. Elaboré sur la base des visites nombreuses effectuées ces derniers mois dans la région par Christopher Rosso, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, ce document, devant être présenté le 22 avril au Conseil de sécurité, épingle le Maroc sur de nombreux points et particulièrement sur la question des droits de l’homme qui font l’objet d’une violation «constante» et «systématique» dans les territoires sahraouis occupés. Il signale, par ailleurs, le caractère inopérant des ONG locales de défense des droits humains.
    Ce constat effrayant a persuadé Ban Ki-moon d’insister sur le besoin «urgent» d’une «(…)surveillance indépendante, impartiale, complète et constante de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps (…)» Pour le secrétaire général de l’ONU, la mise en place d’un tel mécanisme devient même «plus que jamais une nécessité́ primordiale» puisque les violations des droits de l’homme n’ont apparemment pas cessé.
    L’ONU change de ton et de méthode
    Allusion faite aux manœuvres déployées par Rabat durant toute l’année 2012 pour empêcher Christopher Ross de mener à bien sa mission et contourner les résolutions du Conseil de sécurité se rapportant au conflit, Ban Ki-moon a, par ailleurs, dénoncé le fait que «les difficultés rencontrées au cours de la période considérée par le rapport ont continué d’entraver les progrès vers une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, prévoyant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».
    A ce propos, plusieurs spécialistes du dossier soulignent qu’aucun secrétaire général de l’ONU n’a, ces dernières années, tancé aussi fortement le Maroc que Ban Ki-moon. Il est vrai que le royaume du Maroc a régulièrement été critiqué sur la gestion des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. Mais la France, son protecteur au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, s’est à chaque fois opposée à toute résolution le condamnant. Pourtant, les violations des droits de l’homme et les exactions contre les sympathisants sahraouis, dont le seul crime est de refuser l’occupation, y ont toujours été systématiques. Celles-ci avaient, rappelle-t-on, atteint une nouvelle fois leur paroxysme en novembre 2010 lors des manifestations pour l’autodétermination de Gdim Izik.
    Washington révise sa position
    Cette fois, le Maroc n’aura pu vendre les «performances» timorées et hypothétiques de son Conseil national des droits de l’homme (CNDH) pour faire barrage à cette nouvelle tendance qui se dégage au sien du Conseil de sécurité de l’ONU en faveur de la mise en place d’un mécanisme indépendant pour la surveillance des droits humains. Les tentatives du Maroc de jouer la confusion en invoquant l’instabilité qui sévit au niveau du Sahel pour déposséder les Sahraouis de leur droit à l’autodétermination ne semblent par ailleurs pas être suivies même si la situation d’instabilité au Sahel est une source réelle de préoccupation pour le Conseil de sécurité et pour les pays de la région.
    Rabat panique à la seule idée de perdre le contrôle de la situation dans les territoires sahraouis. Pour tenter de faire obstruction au paragraphe sur la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental consigné dans le rapport de Ban Ki-moon, le makhzen a envoyé Youssef Amrani, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, convaincre les pays d’Amérique latine membres du Conseil de sécurité (Argentine, Guatemala où le Maroc ouvre même une ambassade pour la circonstance) de ne pas appuyer l’inclusion du monitoring des droits de l’homme.
    En prévision de la prochaine réunion du Conseil de sécurité à New York, Nasser Bourita, le secrétaire général du ministère marocain des Affaires étrangères, est parti, quant à lui, sillonner l’Asie. Sa mission ? Tenter également d’obtenir le soutien de l’Azerbaidjan, du Pakistan, de la République de Corée, de la Chine... Mais il est peu probable que tous ces pays, acquis de longue date à la cause sahraouie, changent de camp.
    La fondation Robert Kennedy, le cauchemar de Rabat
    Le Maroc devra-t-il et pourra-t-il encore compter sur la France ou sur d’autres alliés occidentaux pour se tirer d’affaire ? «Pas si sûr», font savoir des diplomates d’un pays occidental en poste à Alger. Ce qui inquiète le plus Rabat est que justement les positions des puissances occidentales sur le Sahara occidental ont évolué. C’est le cas, par exemple, de celle des Américains qui a subi un recentrage depuis le départ d’Hillary Clinton, personnalité connue pour son tropisme marocain. L’arrivée de John Kerry au département d’Etat s’est ainsi accompagnée d’une nouvelle «approche».
    L’important lobbying en faveur des Sahraouis de la fondation Robert Kennedy (Robert F. Kennedy Center for Justice and Human Rights) est certainement aussi pour quelque chose dans ce changement de politique.
    Sa présidente, Kerry Kennedy, a d’ailleurs effectué l’année dernière une visite mouvementée dans les territoires sahraouis occupés que les autorités marocaines n’oublieront pas de si tôt. Particulièrement active, cette fondation très respectée aux Etats-Unis a aussi envoyé des pétitions à Barack Obama et à Ban Ki-moon afin de les sensibiliser sur les drames du peuple sahraoui. Et cela semble avoir été payant. Ainsi, contrairement aux fois précédentes où la partie était jouée pratiquement d’avance, rien n’est donc acquis pour le moment pour le Maroc.
    Le combat au sein du Conseil de sécurité devrait même se poursuivre jusqu’à la dernière minute, surtout qu’après avoir recadré leurs positions respectives, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne s’emploieraient actuellement à convaincre la France de lâcher du lest sur cette question des droits de l’homme. C’est la raison pour laquelle le Maroc est aujourd’hui plus que jamais aux abois.


    Zine Cherfaoui
    elwatan

  • #2
    pour l'instant on a vu que dalle sur cet épinglement

    Commentaire


    • #3
      Non !
      " Ross " touché dans son amour propre entant que diplomate d Obama , épingle la diplomatie marocain
      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

      Commentaire


      • #4
        Citation....


        pour l'instant on a vu que dalle sur cet épinglement

        @TENEBRE....

        Tu saura tout le 22 avril.L'onu a jugé que le maroc ne réspecte pas les droits de l'homme et a décidé d'une manière unilatérale c'est a dire sans concerter le maroc de changer la mission de la minurso en élargissant ses prérogatives aux droits de l'homme.
        Dernière modification par nedromi, 16 avril 2013, 00h34.

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