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Le pétrole plonge sous les 90 dollars à New York

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  • Le pétrole plonge sous les 90 dollars à New York

    a dégringolade des prix du pétrole coïncide avec la Journée de l'énergie, organisée par le Pr Chitour, qui doit se tenir aujourd'hui au siège de Sonatrach, à Alger.

    Le directeur du Laboratoire de valorisation des énergies fossiles à l´Ecole polytechnique à Alger, le Pr Chitour, qui organise chaque année des Journées de l´énergie est servi par une actualité brûlante. La conjoncture du marché pétrolier est en pleine ébullition. Elle donnera, sans coup férir, matière à débat. Elle passera immanquablement au crible d'autant plus que le thème de la rencontre de cette année aura pour thème «Le développement durable de l'Algérie: une feuille de route à 2030». Plus qu'une initiative, elle doit toucher du doigt la problématique de l´enjeu énergétique devenu la principale préoccupation des responsables internationaux face à la raréfaction d´une matière (le pétrole, Ndlr) qui a impulsé le développement dans le monde lors du siècle dernier.

    Une initiative qui devrait désinhiber des responsables algériens trop frileux qui n'arrivent pas à inculquer un nouveau souffle à l'économie nationale pour l'affranchir de sa quasi-dépendance par rapport aux exportations d'hydrocarbures.

    La 17e Journée de l'énergie qui se tiendra aujourd'hui au siège de Sonatrach à Hydra (Alger) tombe à point nommé pour tracer le sillon. La semaine commence pourtant comme elle a fini. Mal. Le baril de Brent qui avait perdu près de 15 dollars depuis le mois de février et qui avait clôturé la semaine (du 1er au 5 avril 2013) à 104,66 dollars à Londres continue à broyer du noir.
    Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai s'échangeait à 101,00 dollars sur l'Intercontinental exchange (ICE) de Londres. Soit une baisse de 2,11 dollars par rapport à la séance du 12 avril. Le prix du baril de brut est tombé lundi en cours d'échanges européens à 100,55 dollars.
    Retrouvant son niveau d'il y a neuf mois.

    De son côté le baril de «Light Sweet Crude» (WTI) pour la même échéance cotait 88,53 dollars, dans les échanges électroniques sur le New York mercantile exchange (Nymex), cédant dans la foulée 2,76 dollars. Il était tombé juste avant à 88,05 dollars. Son plus bas niveau depuis la seconde moitié du mois de janvier 2013.

    «Des chiffres plus mauvais qu'attendus en provenance de Chine (...) ont alimenté des inquiétudes sur la demande mondiale d'or noir, et notamment du deuxième plus gros consommateur au monde qu'est le géant asiatique, ce qui a pesé sur les cours» expliquaient les analystes de Commerzbank. «En résumé, la demande des deux plus gros consommateurs de pétrole (La Chine et les Etats-Unis Ndlr) est actuellement plus faible qu'anticipée», ont-il souligné. De quoi inquiéter si l'on se référera aux dernières déclarations du ministre algérien de l'Energie qui avait estimé le 7 avril 2013 que le marché mondial du pétrole enregistre un équilibre entre l'offre et la demande, conduisant à la stabilité des cours du pétrole. «Le recul de la demande de brut par les grands pays industriels avait été contrebalancé par la hausse de la consommation des pays émergents, notamment la Chine, l'Inde et le Brésil», a expliqué Youcef Yousfi.

    «Le marché mondial du pétrole est bien approvisionné et ne souffre d'aucun déséquilibre entre l'offre et la demande... l'équilibre enregistré actuellement en l'absence de spéculation conduit à la stabilité des cours du pétrole», a-t-il ajouté. Les faits semblent le contredire puisque le recul des prix du pétrole a été généré par les mauvais chiffres de la croissance chinoise qui ont fortement pesé sur les cours de l'or noir. La ligne rouge est franchie pour l'économie algérienne.
    Un compte rendu de la Banque d'Algérie sur l'évolution économique et monétaire en Algérie, le confirme.

    «L'équilibre budgétaire requiert des niveaux de prix des hydrocarbures supérieurs à 112 dollars le baril», avait prévenu Djamel Benbelkacem, directeur-conseiller de cette institution qui avait présenté ce rapport au début du mois de juillet 2012. Cette conjoncture a eu pour effet de provoquer un recul significatif des exportations d'hydrocarbures qui s'est traduit par une réduction de l'excédent commercial norvégien en mars. Les exportations «ont atteint 12,56 milliards de dollars durant les deux premiers mois de l'année 2013, contre 13,24 milliards de dollars à la même période de 2012, enregistrant une baisse de 5,13%» ont indiqué les Douanes algériennes. «Cette baisse est due, essentiellement, à une baisse des exportations des hydrocarbures qui sont passées de 13,015 mds usd durant les deux premiers mois 2012 à 12,092 mds usd au cours de la même période de 2013, en baisse de 7,09%», ont expliqué les services de l'Office national des statistiques (ONS)...L'hémorragie est apparemment loin d'être stoppée.

    Par Mohamed TOUATI- L' Expression
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