Tweet
Alors que d’aucuns avaient applaudi à l’action de nettoyage opérée il y a quelque temps par les jeunes de Blanche Algérie, voilà que l’on déchante encore une fois.
Les berges du Rhummel sont, encore une fois, agressées par les nombreux marchands de bric-à-brac installés sous le pont Sidi Rached et bien sûr aussi par les badauds qui fréquentent les lieux en quête de bonnes occasions. Il n’y a pas si longtemps, d’aucuns s’extasiaient devant ce paysage qui avait retrouvé, pour un moment, son charme et sa propreté d’antan.
Hélas, les bas-fonds de cet ouvrage imposant, qui enjambe majestueusement le Rhummel, sont redevenus le dépotoir qu’ils étaient. Ils sont submergés par des tonnes d’ordures abandonnées au quotidien par les vendeurs ou jetées par les habitants des bâtisses qui surplombent l’oued.
Un simple coup d’oeil par-dessus le pont nous renseigne sur l’ampleur des dégâts : des déchets, et encore des déchets à perte de vue, autour desquels des gens s’affairent sans gêne aucune, et pour qui seul compte le lucre. «Les déchets les plus difficiles à éradiquer se trouvent dans les têtes ; la seule manière de lutter contre, est de leur opposer la continuité dans l’action», commentait dernièrement un Oranais de passage à Constantine, une cité «originale, magnifique, un vrai sanctuaire», selon lui. Mais la déchéance des sites les plus représentatifs de la ville des Ponts est amorcée depuis des années, malgré les quelques actions sporadiques de la part d’associations écologiques ou autres. Ces dernières, découragées par un incivisme endémique, ont baissé les bras depuis très longtemps. A qui finalement incombe la propreté de la ville ?
A tous, évidemment, mais aussi, et principalement, aux services de la commune, dûment rémunérés pour ce travail qui doit être régulièrement effectué. Les quelques jeunes qui ont été employés dans le dispositif Blanche Algérie, que nous avions vus s’adonner avec un grand sérieux à l’assainissement de l’endroit, ont aussi, de guerre lasse, déserté les lieux. Ils avaient même observé un mouvement de protestation parce qu’ils n’avaient pas été rétribués. Scandaleux et sans commentaire !
La commune doit pourtant trouver un moyen de maintenir de manière durable la propreté de la ville, et de surcroît celle des berges de l’oued et de tous les magnifiques sites annexes, censés être la vitrine de Constantine.
Sans cela, que va-t-on montrer aux touristes qui afflueront en 2015 vers «la capitale de la culture arabe» ? Des immondices, rien que des immondices…
Cette manifestation ne semble finalement intéresser que par les profits substantiels qu’elle pourrait rapporter à certains. Attendons le messie !
Farida Hamadou- El Watan
Les berges du Rhummel sont, encore une fois, agressées par les nombreux marchands de bric-à-brac installés sous le pont Sidi Rached et bien sûr aussi par les badauds qui fréquentent les lieux en quête de bonnes occasions. Il n’y a pas si longtemps, d’aucuns s’extasiaient devant ce paysage qui avait retrouvé, pour un moment, son charme et sa propreté d’antan.
Hélas, les bas-fonds de cet ouvrage imposant, qui enjambe majestueusement le Rhummel, sont redevenus le dépotoir qu’ils étaient. Ils sont submergés par des tonnes d’ordures abandonnées au quotidien par les vendeurs ou jetées par les habitants des bâtisses qui surplombent l’oued.
Un simple coup d’oeil par-dessus le pont nous renseigne sur l’ampleur des dégâts : des déchets, et encore des déchets à perte de vue, autour desquels des gens s’affairent sans gêne aucune, et pour qui seul compte le lucre. «Les déchets les plus difficiles à éradiquer se trouvent dans les têtes ; la seule manière de lutter contre, est de leur opposer la continuité dans l’action», commentait dernièrement un Oranais de passage à Constantine, une cité «originale, magnifique, un vrai sanctuaire», selon lui. Mais la déchéance des sites les plus représentatifs de la ville des Ponts est amorcée depuis des années, malgré les quelques actions sporadiques de la part d’associations écologiques ou autres. Ces dernières, découragées par un incivisme endémique, ont baissé les bras depuis très longtemps. A qui finalement incombe la propreté de la ville ?
A tous, évidemment, mais aussi, et principalement, aux services de la commune, dûment rémunérés pour ce travail qui doit être régulièrement effectué. Les quelques jeunes qui ont été employés dans le dispositif Blanche Algérie, que nous avions vus s’adonner avec un grand sérieux à l’assainissement de l’endroit, ont aussi, de guerre lasse, déserté les lieux. Ils avaient même observé un mouvement de protestation parce qu’ils n’avaient pas été rétribués. Scandaleux et sans commentaire !
La commune doit pourtant trouver un moyen de maintenir de manière durable la propreté de la ville, et de surcroît celle des berges de l’oued et de tous les magnifiques sites annexes, censés être la vitrine de Constantine.
Sans cela, que va-t-on montrer aux touristes qui afflueront en 2015 vers «la capitale de la culture arabe» ? Des immondices, rien que des immondices…
Cette manifestation ne semble finalement intéresser que par les profits substantiels qu’elle pourrait rapporter à certains. Attendons le messie !
Farida Hamadou- El Watan
Commentaire