A Schaerbeek, deux élèves mineurs de l'Athénée Fernand Blum sont partis pour la Syrie. Les deux mères ont prévenu l'établissement lundi. Ces deux garçons de 16 ans ont quitté la Belgique au début des vacances de Pâques et depuis, plus aucune nouvelle. Ce qui inquiète la famille bien sûr, ainsi que l'établissement scolaire.
Les deux garçons de 16 ans étaient en quatrième année dans l'enseignement général. Ils suivaient jusqu'ici une scolarité sans problème. Les deux garçons seraient partis le 4 avril dernier, la première semaine des vacances avec, pour première destination, la Turquie (avant de rejoindre la frontière syrienne).
"Lundi après-midi, le préfet de l’Athénée Fernand Blum m’a expliqué que deux élèves seraient partis le 04 avril vers la Syrie, précise Michel De Herde (échevin de l'Enseignement à Schaerbeek). Ce sont les parents qui l’ont prévenu. Cela s’est passé pendant les vacances scolaires. Nous sommes abasourdis par cette nouvelle."
La direction de l’établissement n'en revient pas. Rien ne laissait jusque-là présager chez eux un intérêt particulier pour la cause syrienne. L'un des garçons habitait Schaerbeek, l'autre Vilvoorde. On apprend par ailleurs que l'un des deux adolescents avait un frère aîné qui vivait en Syrie. "Depuis qu’ils ont quitté le territoire belge, ils n’ont plus donné de nouvelles (…) Il semble que ce soit le grand frère d’un des deux – qui était déjà en Syrie auparavant – qui ait fait pression sur son petit frère. Ce dernier aurait alors entraîné lui-même un camarade pour partir vers la Syrie, via l’aéroport de Bruxelles-National (…) Ni les professeurs, ni les parents n’ont vu aucun signe avant-coureur, qui aurait pu leur mettre la puce à l’oreille."
La disparition de ces deux mineurs pose évidemment plusieurs questions : quelles sont leurs motivations ? Comment peut-on passer les frontières sans autorisation parentale de quitter le territoire, et muni d'une simple carte d'identité qui – forcément – indique l'âge de son détenteur ? "On peut quand même s’interroger sur les failles de sécurité à l’aéroport de Bruxelles, qui laisse partir des mineurs sans autorisation parentale", lance encore l’échevin schaerbeekois.
Du côté de l'Athénée Fernadn Blum à Schaerbeek, le préfet des études Patrick Tisaun est sous le choc et compte s'adresser aux élèves dès aujourd'hui afin de voir comment les choses se passent de leur côté. Il se préparait à recommander aux professeurs d'aborder dès la rentrée la problématique syrienne mais pas dans un but préventif car le préfet ne pensait pas être concerné par ce problème. Selon lui, "le dialogue est ce qu'ils peuvent faire de mieux pour ainsi étouffer dans l'oeuf d'éventuels mauvais choix."
Véronique Fievet
Les deux garçons de 16 ans étaient en quatrième année dans l'enseignement général. Ils suivaient jusqu'ici une scolarité sans problème. Les deux garçons seraient partis le 4 avril dernier, la première semaine des vacances avec, pour première destination, la Turquie (avant de rejoindre la frontière syrienne).
"Lundi après-midi, le préfet de l’Athénée Fernand Blum m’a expliqué que deux élèves seraient partis le 04 avril vers la Syrie, précise Michel De Herde (échevin de l'Enseignement à Schaerbeek). Ce sont les parents qui l’ont prévenu. Cela s’est passé pendant les vacances scolaires. Nous sommes abasourdis par cette nouvelle."
La direction de l’établissement n'en revient pas. Rien ne laissait jusque-là présager chez eux un intérêt particulier pour la cause syrienne. L'un des garçons habitait Schaerbeek, l'autre Vilvoorde. On apprend par ailleurs que l'un des deux adolescents avait un frère aîné qui vivait en Syrie. "Depuis qu’ils ont quitté le territoire belge, ils n’ont plus donné de nouvelles (…) Il semble que ce soit le grand frère d’un des deux – qui était déjà en Syrie auparavant – qui ait fait pression sur son petit frère. Ce dernier aurait alors entraîné lui-même un camarade pour partir vers la Syrie, via l’aéroport de Bruxelles-National (…) Ni les professeurs, ni les parents n’ont vu aucun signe avant-coureur, qui aurait pu leur mettre la puce à l’oreille."
La disparition de ces deux mineurs pose évidemment plusieurs questions : quelles sont leurs motivations ? Comment peut-on passer les frontières sans autorisation parentale de quitter le territoire, et muni d'une simple carte d'identité qui – forcément – indique l'âge de son détenteur ? "On peut quand même s’interroger sur les failles de sécurité à l’aéroport de Bruxelles, qui laisse partir des mineurs sans autorisation parentale", lance encore l’échevin schaerbeekois.
Du côté de l'Athénée Fernadn Blum à Schaerbeek, le préfet des études Patrick Tisaun est sous le choc et compte s'adresser aux élèves dès aujourd'hui afin de voir comment les choses se passent de leur côté. Il se préparait à recommander aux professeurs d'aborder dès la rentrée la problématique syrienne mais pas dans un but préventif car le préfet ne pensait pas être concerné par ce problème. Selon lui, "le dialogue est ce qu'ils peuvent faire de mieux pour ainsi étouffer dans l'oeuf d'éventuels mauvais choix."
Véronique Fievet
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