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Liberté de croyance : Le Conseil Supérieur des Oulémas dit non à l'apostasie

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  • Liberté de croyance : Le Conseil Supérieur des Oulémas dit non à l'apostasie

    Le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum a publié mardi un article, selon lequel le Conseil Supérieur des Oulémas vient d'émettre une fatwa interdisant aux musulmans la liberté de croyance. Selon le journal, cet organisme officiel vient de transmettre cet avis à la Délégation ministérielle des droits de l’Homme, présidée par El Mahjoub El Haiba, qui prépare un rapport sur les champs des libertés dans le pays.



    Un an et quelques mois après l'adoption de la nouvelle Constitution, le débat sur la liberté de croyance refait surface.


    L'apostasie, qui signifie le renoncement par un individu adulte et responsable à faire partie d'une organisation religieuse, a été soulevée par le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum. Le journal a relancé la polémique avec un article, publié mardi, selon lequel le Conseil Supérieur des Oulémas (CSO) a émis une fatwa interdisant aux musulmans la liberté de croyance.
    La fatwa a été sollicitée par la Délégation ministérielle des droits de l'Homme (DIDH), dirigée par El Mahjoub El Haiba, dans le cadre de la préparation du rapport périodique relatif aux droits civiques et politiques.


    Le ministère des Habous fait appel au CSO
    Le journal ajoute également que le Conseil Supérieur des Oulémas a émis cet “avis juridique” comme une réponse officielle à la demande d'El Mahjoub El Haiba, et a affirmé que le musulman qui change de croyance mérite la peine de mort.


    Tout à commencé lorsque la DIDH a adressé un courrier au ministère des Habous et des Affaires islamiques, qui l’avait fait suivre au CSO, pour se prononcer sur un certain nombre de points. L’objectif étant d’élaborer la réponse qui devra être intégrée dans le rapport pour les travaux du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui se tiendront en Suisse.
    C’est donc dans ce cadre que le Conseil Supérieurs des Oulémas a émis sa fatwa qui dit que concernant les non musulmans mais croyants dans un monothéisme reconnu, l’islam n’a rien prévu pour les contraindre à changer de religion.


    Il en va autrement cependant pour les musulmans : le CSO a en effet rappelé que “ l’islam ne permet en aucun cas à ces personnes (nées de parents musulmans, ou uniquement de père musulman), de quitter leur religion ou de renoncer au pacte social qui les lie.” Pour le CSO, il s'agit là d'un acte d’apostasie et de déloyauté qui expose son auteur à des peines spéciales”.


    Le CSO s'explique


    Contacté par nos confères de Lakome.com, le Conseil Supérieur des Oulémas a tenu à clarifier la situation et indiqué que la réponse a été donnée en avril 2012 dans un recueil de fatwas (2004–2012), qui vient tout juste d'être publié par le CSO.


    Dans la page 291 de ce recueil, il est stipulé que “le musulman qui change de croyance mérite la peine de mort”.


    L'avis du CSO n'a pas manqué de susciter une polémique. Contacté par Akhbar Al Yaoum, Ahmed Assid, chercheur et militant des droits de l’Homme et de la liberté de conscience, ne laisse pas de place au doute quant à sa position.


    “Nous sommes face à un avis juridique englué dans l’extrémisme et le sous-développement, faisant de ses auteurs des personnes vivant en marge du siècle qui est le nôtre”.

    Ahmed Assid


    Quant au militant des droits de l’Homme et député PJD, Abdessamad El Idrissi, il considère que la liberté de croyance relève des droits de l’Homme qui sont ou devraient être égaux pour tout le monde.

    au fait maroc
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