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Accidents et handicaps , la rééducation pour revivre" normalement"

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  • Accidents et handicaps , la rééducation pour revivre" normalement"

    Il est vrai qu’à la suite d’un tel événement, la vie de la personne accidentée est totalement bouleversée. Mais pas seulement la sienne ! Tous les membres de sa famille se retrouvent eux aussi face à une situation des plus complexes à gérer. Selon les spécialistes, la famille doit rapidement reprendre ses esprits pour aider la personne ayant fait un accident. Et ils ajoutent qu’il est important de ne pas craquer devant le malade, car les membres de sa famille sont le seul vrai repère dans sa vie après ce genre d’incident.
    La rééducation a pour rôle de stimuler le cerveau du patient, de prévenir et de traiter les possibles complications, puis de permettre l’adaptation aux séquelles parfois inévitables. Mais en réalité, que se passe-t-il dans notre cerveau après un accident vasculaire cérébral ? Le Dr Midafi Naila, neurologue, explique «qu’au cours d’un AVC, l’interruption brutale de l’irrigation sanguine dans une région du cerveau provoque une souffrance des cellules cérébrales. Celles-ci vont manquer d’oxygène et des éléments nutritifs dont elles ont besoin et qui sont apportés normalement par le sang. Ces dommages sont responsables de symptômes qui varient selon la région du cerveau atteinte : lourdeur de membres, troubles de la parole, vertiges, troubles sensitifs, paralysie, etc.», indique le Dr Midafi.
    Pour le Dr Nouredine Oudghiri Idrissi, médecin spécialiste en physique et réadaptation (MPR), «suite à l’accident, les risques encourus face à l’immobilité sont nombreux. Il faut faire attention à comment placer le patient pour lui éviter beaucoup de problèmes comme ceux de peau, par exemple. Et le nursing (c’est-à-dire le suivi du patient) doit être correctement fait pour éviter d’éventuelles complications», révèle-t-il.
    Le champ d’action

    Comme le souligne le Dr Oudghiri Idrissi, «les soins appropriés pour le patient doivent être coordonnés par le MPR et ses incontournables collaborateurs» dont on distingue deux catégories :
    D’un côté, les médecins spécialisés (incluant le cardiologue, le neurologue, le pneumologue…) doivent vérifier que rien ne cloche chez le patient au niveau des organes internes. Puis, il y a les auxiliaires médicaux dont :
    • Le kinésithérapeute qui prend en charge la récupération des membres du patient
    • L’ergothérapeute qui s’occupe du côté ludique de la rééducation. Il utilise des techniques pour faciliter le quotidien du patient et lui permettre d’être plus autonome. De plus, ce spécialiste doit se rendre chez le patient pour savoir si sa maison est adaptée à sa nouvelle vie.
    • Le psychiatre, quant à lui, s’occupe de tout ce qui est mémoire et état mental du patient, car il arrive que certains dépriment après ce genre d’événement.
    • Le nutritionniste est tenu de faire un menu adapté au patient par rapport à ce qu’il peut manger et ce qu’il aime, également.
    • L’orthophoniste va être en charge de la partie langage. Il devra notamment s’assurer que le patient arriver à communiquer avec autrui, mais pas seulement. C’est également l’orthophoniste qui devra s’assurer que le patient ne fait pas de fausse route (soit une inhalation par les voies aériennes de liquide ou d’aliment normalement destinés à l’œsophage). Et «lorsqu’on est face à un patient présentant de fausses routes, il est nécessaire de changer la texture des aliments», souligne le Samia Mejba, orthophoniste. «Si par exemple les fausses routes sont causées par des liquides, il faut bien épaissir l’eau et lui donner de l’eau gélifiée. Et si une personne fait des fausses routes aux solides, elle doit avoir une alimentation hachée ou mixée», ajoute-t-elle. Par ailleurs, la récupération du langage et de la parole va dépendre de beaucoup de facteurs comme l’investissement du patient et de son état psychologique, de l’étendue et du siège de la lésion, du niveau socioculturel du patient…», insiste le Dr Mejba.
    Ainsi, chacun dans son domaine, ces spécialistes sont tenus de faciliter la vie du patient. Quant au MPR, il est celui qu’on pourrait qualifier de chef d’orchestre. Il s’occupe de tout ordonner grâce aux bilans des autres spécialistes. Et cette méthode permet aux spécialistes de gagner du temps, de prévenir de possibles complications et d’améliorer les conditions de vie du patient. Malheureusement, au Maroc la prise en charge par la totalité de ces médecins n’est pas faite de façon maximale. Déjà, il y a un manque d’effectif important et également un manque de communication entre les spécialistes. C’est-à-dire que souvent à sa sortie de l’hôpital, le patient est seulement suivi par un kinésithérapeute.
    Il y a donc occultation des autres spécialités. Toutefois, selon le Dr Oudghiri Idrissi «ce sont des lacunes sur lesquelles travaille activement le ministère de la Santé».
    Repères
    • 60% des personnes accidentées peuvent rentrer à leur domicile immédiatement après l’hospitalisation et retrouver une vie normale.
    • 20% d’entre eux nécessitent un séjour de rééducation en hôpital. Cette hospitalisation en rééducation peut durer quelques semaines, voire plusieurs mois.
    • L’hospitalisation peut être complète, ou bien seulement en «hôpital de jour», c’est-à-dire que le patient rentre dormir chez lui en fin d’après midi après avoir fait sa rééducation dans le centre pendant la journée.
    • 10% requièrent une hospitalisation en service dit de «moyen séjour» ou «gériatrique» où, en parallèle à la rééducation, ils peuvent recevoir des soins spécifiques de nursing.
    Publié le : 18 Avril 2013 - Lamiaâ Khalloufi, LE MATIN ma
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