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Kofi Annan ayant son mandat qui va bientôt prendre fin, la bataille autour de sa sucession a commencé. Même si l'ONU semble par moment bien inutile il n'empêche que cette éléction est importante car selon son représentant son action sera quand même différente.
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La succession du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, est ouverte. Son second mandat de cinq ans arrive à terme le 31 décembre. Malgré les voeux de l'iconoclaste ambassadeur américain, John Bolton, de revenir sur les règles non écrites de rotation géographique, le consensus voudrait que ce soit au tour d'un Asiatique.
Quatre candidats se sont déclarés : le sous-secrétaire à la communication de l'ONU, l'Indien Shashi Tharoor ; le ministre des Affaires étrangères sud-coréen, Ban Ki-Moon ; le diplomate sri lankais Jayantha Dhanapala, sous-secrétaire au désarmement à l'ONU ; et le vice-premier ministre thaïlandais, Surakiart Sathirathai. Ce dernier, bien qu'en campagne depuis un an, est encore appelé «le Thaï» à New York, ce qui semble en dire long sur ses chances ou sur la difficulté à mémoriser son nom.
L'élection devrait avoir lieu fin septembre ou début octobre. Comment fait-on campagne pour un tel poste ? «Un candidat a commencé à rendre visite aux capitales, les autres ont eu l'obligation de faire la même chose», plaisante Shashi Tharoor, que l'Inde a présenté en juin. Les groupes régionaux de l'ONU ont organisé des réunions spéciales pour entendre les candidats. «Cela ajoute un élément de transparence à un processus conduit à huis clos», apprécie Tharoor, dans un français parfait (Paris insiste pour que le secrétaire général de l'ONU, quel qu'il soit, puisse «travailler en français».).
La charte de l'ONU dit que le secrétaire général est élu par les 192 États membres, sur recommandation du Conseil de sécurité, dont les cinq membres permanents disposent d'un droit de veto. «Plusieurs pays se sont plaints de l'opacité de la sélection faite par le Conseil de sécurité mais, cette année, il y a des efforts de transparence», note Edward Luck, professeur de l'université de Columbia, ancien consultant pour la réforme des Nations unies.
Vote blanc chaque mois
C'est l'ambassadeur français, Jean-Marc de la Sablière, qui en a pris l'initiative : capitalisant sur les mauvais souvenirs laissés par l'élection de Boutros Boutros-Ghali en 1991, les Français se sont proposés pour canaliser la sélection des candidats. La procédure consiste à organiser, chaque mois, un vote blanc à bulletins secrets. Sur le bulletin, trois options : encourager la candidature présentée, la décourager ou se dire sans opinion. Cela n'a qu'une valeur consultative.
Le premier scrutin a été organisé le 24 juillet, chaque membre du Conseil de sécurité recevant, anonymat oblige, un crayon identique. L'ambassadeur Bolton a dit avoir rendu le sien «par respect du budget de l'ONU». Les résultats du vote, théoriquement secret, ont été rapidement connus de tous. «Ça ne m'étonne pas», a raillé Bolton, qui ne rate jamais une occasion d'écorcher le fonctionnement de l'ONU.
Le Sud-Coréen Ban-Ki-moon est arrivé en tête, avec 12 des 15 États membres du Conseil de sécurité qui l'ont encouragé à continuer sa campagne. Il est suivi de l'onusien Shashi Tharoor, avec dix encouragements. Surakiart et Dhanapala n'ont respectivement obtenu que sept et cinq voix favorables. Il est difficile de savoir quelles conclusions en tirer, car les membres permanents ont le droit de veto.
Candidature surprise de dernière minute ?
Les Américains font-ils partie des deux bulletins décourageant Shashi Tharoor, qu'ils jugeraient trop proche de Kofi Annan ? John Bolton n'a pas voulu dire s'il avait un favori. A ce stade, a-t-il dit, ce serait d'ailleurs «le baiser de la mort». Comme l'ambassadeur français, il a souligné que d'autres candidats pouvaient encore se déclarer. L'opération «ressemblait surtout à un appel désespéré aux candidatures», plaisante un diplomate. Mais aucun candidat nouveau n'est sorti du bois.
Cela n'exclut pas une surprise de dernière minute, explique Edward Luck. «En 1991, Boutros-Ghali avait été l'un des derniers candidats à se déclarer», rappelle-t-il. Parmi les noms envisagés : Goh chok Tong, l'ancien premier ministre de Singapour, qui pourrait être soutenu par les pays d'Asie du Sud-Est si jamais Surakiart Sathirathai se retirait.
On parle aussi du Turc Kemal Dervis, responsable du programme de développement de l'ONU (PNUD), du prince Zeid al-Hussein, ambassadeur de Jordanie à l'ONU et même d'un candidat d'Europe de l'Est, comme l'ancien président polonais Aleksander Kwasniewski ou la présidente de Lettonie Vaira Vike-Freiberga.
Par le figaro
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La succession du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, est ouverte. Son second mandat de cinq ans arrive à terme le 31 décembre. Malgré les voeux de l'iconoclaste ambassadeur américain, John Bolton, de revenir sur les règles non écrites de rotation géographique, le consensus voudrait que ce soit au tour d'un Asiatique.
Quatre candidats se sont déclarés : le sous-secrétaire à la communication de l'ONU, l'Indien Shashi Tharoor ; le ministre des Affaires étrangères sud-coréen, Ban Ki-Moon ; le diplomate sri lankais Jayantha Dhanapala, sous-secrétaire au désarmement à l'ONU ; et le vice-premier ministre thaïlandais, Surakiart Sathirathai. Ce dernier, bien qu'en campagne depuis un an, est encore appelé «le Thaï» à New York, ce qui semble en dire long sur ses chances ou sur la difficulté à mémoriser son nom.
L'élection devrait avoir lieu fin septembre ou début octobre. Comment fait-on campagne pour un tel poste ? «Un candidat a commencé à rendre visite aux capitales, les autres ont eu l'obligation de faire la même chose», plaisante Shashi Tharoor, que l'Inde a présenté en juin. Les groupes régionaux de l'ONU ont organisé des réunions spéciales pour entendre les candidats. «Cela ajoute un élément de transparence à un processus conduit à huis clos», apprécie Tharoor, dans un français parfait (Paris insiste pour que le secrétaire général de l'ONU, quel qu'il soit, puisse «travailler en français».).
La charte de l'ONU dit que le secrétaire général est élu par les 192 États membres, sur recommandation du Conseil de sécurité, dont les cinq membres permanents disposent d'un droit de veto. «Plusieurs pays se sont plaints de l'opacité de la sélection faite par le Conseil de sécurité mais, cette année, il y a des efforts de transparence», note Edward Luck, professeur de l'université de Columbia, ancien consultant pour la réforme des Nations unies.
Vote blanc chaque mois
C'est l'ambassadeur français, Jean-Marc de la Sablière, qui en a pris l'initiative : capitalisant sur les mauvais souvenirs laissés par l'élection de Boutros Boutros-Ghali en 1991, les Français se sont proposés pour canaliser la sélection des candidats. La procédure consiste à organiser, chaque mois, un vote blanc à bulletins secrets. Sur le bulletin, trois options : encourager la candidature présentée, la décourager ou se dire sans opinion. Cela n'a qu'une valeur consultative.
Le premier scrutin a été organisé le 24 juillet, chaque membre du Conseil de sécurité recevant, anonymat oblige, un crayon identique. L'ambassadeur Bolton a dit avoir rendu le sien «par respect du budget de l'ONU». Les résultats du vote, théoriquement secret, ont été rapidement connus de tous. «Ça ne m'étonne pas», a raillé Bolton, qui ne rate jamais une occasion d'écorcher le fonctionnement de l'ONU.
Le Sud-Coréen Ban-Ki-moon est arrivé en tête, avec 12 des 15 États membres du Conseil de sécurité qui l'ont encouragé à continuer sa campagne. Il est suivi de l'onusien Shashi Tharoor, avec dix encouragements. Surakiart et Dhanapala n'ont respectivement obtenu que sept et cinq voix favorables. Il est difficile de savoir quelles conclusions en tirer, car les membres permanents ont le droit de veto.
Candidature surprise de dernière minute ?
Les Américains font-ils partie des deux bulletins décourageant Shashi Tharoor, qu'ils jugeraient trop proche de Kofi Annan ? John Bolton n'a pas voulu dire s'il avait un favori. A ce stade, a-t-il dit, ce serait d'ailleurs «le baiser de la mort». Comme l'ambassadeur français, il a souligné que d'autres candidats pouvaient encore se déclarer. L'opération «ressemblait surtout à un appel désespéré aux candidatures», plaisante un diplomate. Mais aucun candidat nouveau n'est sorti du bois.
Cela n'exclut pas une surprise de dernière minute, explique Edward Luck. «En 1991, Boutros-Ghali avait été l'un des derniers candidats à se déclarer», rappelle-t-il. Parmi les noms envisagés : Goh chok Tong, l'ancien premier ministre de Singapour, qui pourrait être soutenu par les pays d'Asie du Sud-Est si jamais Surakiart Sathirathai se retirait.
On parle aussi du Turc Kemal Dervis, responsable du programme de développement de l'ONU (PNUD), du prince Zeid al-Hussein, ambassadeur de Jordanie à l'ONU et même d'un candidat d'Europe de l'Est, comme l'ancien président polonais Aleksander Kwasniewski ou la présidente de Lettonie Vaira Vike-Freiberga.
Par le figaro
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