Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision Echourouk, Aberrahmane Mira, ex-député à l’APN et ex-maire de Tazmalt, accuse le père de l’ex-leader du RCD de collaboration avec l’armée coloniale.
Grave accusation que celle portée par Smaïl Mira, le fils du commandant Abderrahmane Mira, héros de la guerre de libération nationale, tombé au champ d’honneur en 1959, contre l’ex-chef du Rassemblement pour la culture et la démocratie, le Dr Saïd Saâdi. Il l’accuse d’être le fils d’un harki condamné par l’Armée de Libération Nationale.
A notre confrère Mohamed Yagoubi, le directeur de la rédaction du quotidien Echourouk, qui l’interviewait, dans le cadre d’une émission qu’il anime sur la chaîne Echourouk-TV, Smaïl Mira affirme détenir des documents et des preuves de ce qu’il avance. Au cours de cette émission diffusée dans la soirée du mardi 16 avril, Smaïl Mira a déclaré détenir un document officiel des autorités coloniales dans lequel il est demandé d’assurer la protection du père de Saïd Saâdi que l’ALN a condamné à mort.
Depuis la date de la diffusion de l’entretien (mardi 16 avril), aucune réaction n’a été enregistrée du côté de l’ancien chef du RCD ni de celui de son parti, dont il reste un militant comme il l’avait déclaré au moment où il avait passé la main à son successeur.
Aït-Hammouda répond en termes virulents
Nous avons essayé de joindre le Dr Saïd Saâdi pour l’inviter à s’exprimer sur cette gave accusation, malheureusement, jusqu’à l’heure où nous rédigeons ces lignes, nos tentatives ont été infructueuses. Nous poursuivrons nos efforts pour obtenir la réaction du concerné.
Jusqu’ici, seul M. Noureddine Aït-Hammouda, fils d’un autre héros de la guerre de libération nationale et ex-député RCD, a réagi sur son compte facebook aux accusations de Smaïl Mira, lequel s’est dit étonné de voir le fils du colonel Amirouche militer dans un parti créé par le fils d’un harki. En des termes virulents mais sans apporter le moindre démenti ou appeler à une confrontation publique pour démentir les graves accusations diffusées sur Echourouk-TV, Noureddine Aït-Hammouda a écrit : « Au moment où les dignes fils de la Kabylie, meurtrie et stigmatisée, s’apprêtent à célébrer le Printemps berbère dans l'union et la fraternité, ce sbire assassin, qui échappe à la justice par la grâce d’un pouvoir aussi assassin, s'attaque aux dignes héritiers de Abane et de Amirouche. Les habitants de Tazmalt n'avaient pas tort quand ils avaient brûlé sa maison, saccagé sa voiture et détruit la stèle de son père, le CDT Mira. Au lieu de s'attaquer aux hommes qui font la fierté de la Kabylie, il ferait mieux de chercher le corps de son père, mort dans les circonstances que tout le monde connait et que nous préférons taire par respect à notre Kabylie.»
Dans sa réaction, l’ex-député du RCD fait allusion à la mort d’un citoyen tué accidentellement par Smaïl Mira en juillet 2007. Un accident reconnu par son auteur, puisque, c’est lui-même qui avait transporté la victime à l’hôpital. Cette dernière, après une amélioration de son état de santé, a succombé à ses blessures pour négligence médicale, selon des proches du dossier, dont l’instruction est toujours en cours. Pour rappel, Smaïl Mira, alors membre de l’APN, avait demandé la levée de l’immunité parlementaire pour qu’il puisse être auditionné par la justice.
Bien avant cet accident, l’ex-maire de Tazmalt avait été accusé par le Front des forces socialistes d’avoir tiré sur la foule et tué un jeune manifestant, lors d’un rassemblement organisé à Tazmalt en hommage à Matoub Lounès.
Ferhat M’henni et Hocine Aï-Ahmed n’échappent pas aux griffes de Mira
Dans la même émission, Smaïl Mira n’a pas manqué de lancer quelques flèches à l’encontre de Ferhat M’henni, ancien compagnon de route de Saïd Saâdi et actuel chef du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), et Hocine Aït-Ahmed, leader du Front des forces socialistes. Il accuse le premier d’être financé par Israël, dans le seul but de déstabiliser l’Algérie, et le second d’avoir appelé à l’intervention étrangère durant les années de crise et de lutte contre le terrorisme.
Smaïl Mira promet de nouvelles révélations contre le FIS et d’autres personnalités politiques. Restent à connaître les réactions de ses accusés.
Smaïl Mira en quelques lignes
Smaïl Mira (né le 17 avril 1947), a été président d'APC de Tazmalt (maire), dans la wilaya de Béjaïa, durant plusieurs mandats (1985-2002 et 2005-2007). En mai 2007, il est élu député-RND à l’APN, où il a été membre de la commission de la défense nationale. Il était l'un des 11 députés représentant la circonscription de la wilaya de Béjaïa. Entré en dissidence avec le RND, il rejoint une nouvelle formation, créée récemment, le Parti patriotique libre (PPL). Il est le fils du défunt commandant Abderrahmane Mira (1922- 6 novembre 1959), héros de la guerre de Libération et dont l’ex-avenue Malakoff, à Bab-El-Oued, porte le nom.
Il était l’un des pionniers de la lutte contre le terrorisme, chef de patriotes (civils armés par l'État) dans la région de Béjaïa où, jadis, les GIA avaient instauré un diktat. Il est considéré comme homme de grande influence en Kabylie, même s’il rencontre une forte adversité de la part du FFS lequel n'a jamais réussi à prendre la commune de Tazmalt, pour toutes les fois où il a présenté une candidature.
Il a métamorphosé sa ville, Tazmalt, en un peu plus de 3 mandats de pouvoir local, en la faisant passer d’un statut de village à celui d’une ville qui ne cesse de prendre de l'envergure. Electrification rurale, raccordement au gaz et à l’eau potable, ouverture de routes et d’établissements scolaires constituent un bilan très apprécié par la population.
Grave accusation que celle portée par Smaïl Mira, le fils du commandant Abderrahmane Mira, héros de la guerre de libération nationale, tombé au champ d’honneur en 1959, contre l’ex-chef du Rassemblement pour la culture et la démocratie, le Dr Saïd Saâdi. Il l’accuse d’être le fils d’un harki condamné par l’Armée de Libération Nationale.
A notre confrère Mohamed Yagoubi, le directeur de la rédaction du quotidien Echourouk, qui l’interviewait, dans le cadre d’une émission qu’il anime sur la chaîne Echourouk-TV, Smaïl Mira affirme détenir des documents et des preuves de ce qu’il avance. Au cours de cette émission diffusée dans la soirée du mardi 16 avril, Smaïl Mira a déclaré détenir un document officiel des autorités coloniales dans lequel il est demandé d’assurer la protection du père de Saïd Saâdi que l’ALN a condamné à mort.
Depuis la date de la diffusion de l’entretien (mardi 16 avril), aucune réaction n’a été enregistrée du côté de l’ancien chef du RCD ni de celui de son parti, dont il reste un militant comme il l’avait déclaré au moment où il avait passé la main à son successeur.
Aït-Hammouda répond en termes virulents
Nous avons essayé de joindre le Dr Saïd Saâdi pour l’inviter à s’exprimer sur cette gave accusation, malheureusement, jusqu’à l’heure où nous rédigeons ces lignes, nos tentatives ont été infructueuses. Nous poursuivrons nos efforts pour obtenir la réaction du concerné.
Jusqu’ici, seul M. Noureddine Aït-Hammouda, fils d’un autre héros de la guerre de libération nationale et ex-député RCD, a réagi sur son compte facebook aux accusations de Smaïl Mira, lequel s’est dit étonné de voir le fils du colonel Amirouche militer dans un parti créé par le fils d’un harki. En des termes virulents mais sans apporter le moindre démenti ou appeler à une confrontation publique pour démentir les graves accusations diffusées sur Echourouk-TV, Noureddine Aït-Hammouda a écrit : « Au moment où les dignes fils de la Kabylie, meurtrie et stigmatisée, s’apprêtent à célébrer le Printemps berbère dans l'union et la fraternité, ce sbire assassin, qui échappe à la justice par la grâce d’un pouvoir aussi assassin, s'attaque aux dignes héritiers de Abane et de Amirouche. Les habitants de Tazmalt n'avaient pas tort quand ils avaient brûlé sa maison, saccagé sa voiture et détruit la stèle de son père, le CDT Mira. Au lieu de s'attaquer aux hommes qui font la fierté de la Kabylie, il ferait mieux de chercher le corps de son père, mort dans les circonstances que tout le monde connait et que nous préférons taire par respect à notre Kabylie.»
Dans sa réaction, l’ex-député du RCD fait allusion à la mort d’un citoyen tué accidentellement par Smaïl Mira en juillet 2007. Un accident reconnu par son auteur, puisque, c’est lui-même qui avait transporté la victime à l’hôpital. Cette dernière, après une amélioration de son état de santé, a succombé à ses blessures pour négligence médicale, selon des proches du dossier, dont l’instruction est toujours en cours. Pour rappel, Smaïl Mira, alors membre de l’APN, avait demandé la levée de l’immunité parlementaire pour qu’il puisse être auditionné par la justice.
Bien avant cet accident, l’ex-maire de Tazmalt avait été accusé par le Front des forces socialistes d’avoir tiré sur la foule et tué un jeune manifestant, lors d’un rassemblement organisé à Tazmalt en hommage à Matoub Lounès.
Ferhat M’henni et Hocine Aï-Ahmed n’échappent pas aux griffes de Mira
Dans la même émission, Smaïl Mira n’a pas manqué de lancer quelques flèches à l’encontre de Ferhat M’henni, ancien compagnon de route de Saïd Saâdi et actuel chef du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), et Hocine Aït-Ahmed, leader du Front des forces socialistes. Il accuse le premier d’être financé par Israël, dans le seul but de déstabiliser l’Algérie, et le second d’avoir appelé à l’intervention étrangère durant les années de crise et de lutte contre le terrorisme.
Smaïl Mira promet de nouvelles révélations contre le FIS et d’autres personnalités politiques. Restent à connaître les réactions de ses accusés.
Smaïl Mira en quelques lignes
Smaïl Mira (né le 17 avril 1947), a été président d'APC de Tazmalt (maire), dans la wilaya de Béjaïa, durant plusieurs mandats (1985-2002 et 2005-2007). En mai 2007, il est élu député-RND à l’APN, où il a été membre de la commission de la défense nationale. Il était l'un des 11 députés représentant la circonscription de la wilaya de Béjaïa. Entré en dissidence avec le RND, il rejoint une nouvelle formation, créée récemment, le Parti patriotique libre (PPL). Il est le fils du défunt commandant Abderrahmane Mira (1922- 6 novembre 1959), héros de la guerre de Libération et dont l’ex-avenue Malakoff, à Bab-El-Oued, porte le nom.
Il était l’un des pionniers de la lutte contre le terrorisme, chef de patriotes (civils armés par l'État) dans la région de Béjaïa où, jadis, les GIA avaient instauré un diktat. Il est considéré comme homme de grande influence en Kabylie, même s’il rencontre une forte adversité de la part du FFS lequel n'a jamais réussi à prendre la commune de Tazmalt, pour toutes les fois où il a présenté une candidature.
Il a métamorphosé sa ville, Tazmalt, en un peu plus de 3 mandats de pouvoir local, en la faisant passer d’un statut de village à celui d’une ville qui ne cesse de prendre de l'envergure. Electrification rurale, raccordement au gaz et à l’eau potable, ouverture de routes et d’établissements scolaires constituent un bilan très apprécié par la population.
Hichem ABOUD
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