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Maroc-Sahara Occidental: Pourquoi cette peur de la Minurso ?

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  • Maroc-Sahara Occidental: Pourquoi cette peur de la Minurso ?

    Avant d'entreprendre toute critique de l'initiative américaine ou d'aller quérir le soutien français, posons donc la question, crûment : Que craint donc le Maroc si la mission de l'ONU est étendue à la supervision des droits de l'Homme au Sahara ?




    Ce n'est pas la première fois que le rapport de l'ONU demande l'inclusion d'une recommandation sur l'extension de la mission de la Minurso aux questions des droits de l'Homme au Sahara et à Tindouf. En effet, cela avait été le cas lors des précédents rapports, mais le Maroc avait toujours réussi à contrecarrer ces demandes. La nouveauté aujourd'hui est que cette recommandation n'est plus seulement le fait du Secrétaire général des Nations-Unies et de son Envoyé personnel au Sahara, qui l'auront rédigée et adressée au Conseil de Sécurité pour qu'il l'adopte ; non, aujourd'hui, c'est un des membres de ce Conseil qui présente un mémorandum en forme de proposition de résolution, appelant à élargir les taches de la Minurso aux droits de l'Homme. Et ce qui complique les choses est que ce membre est une superpuissance, les Etats-Unis, qui a toujours considéré et continue aujourd'hui encore de tenir l'initiative marocaine d'autonomie des territoires contestés comme « sérieuse et crédible ».


    Aujourd'hui donc, l'affaire est grave, et cela se reflète dans la très ferme réaction officielle marocaine, traduite dans le communiqué publié par le Cabinet royal et qui considère que l'attitude américaine est « partiale et unilatérale », exprimant sa nette opposition et son rejet de cette initiative de Washington. Il apparaît donc que par cette réaction, Rabat a coupé le « cheveu de Mouaouia » avec les Etats-Unis, et qu'il ne lui reste comme seul recours que la position que prendra la France ; et comme il est peu probable que Paris entre en confrontation directe avec Washington en lui opposant son veto, la France devrait se contenter d'alléger les termes de la résolution à venir.


    Mais avant d'entreprendre toute critique de l'initiative américaine ou d'aller quérir le soutien français, posons donc la question, crûment : Que craint donc le Maroc si la mission de l'ONU est étendue à la supervision des droits de l'Homme au Sahara ?


    Nous lisons dans le communiqué du Cabinet royal que « le Royaume du Maroc a adopté des mesures volontaristes pour la promotion et la protection des droits de l'homme, sur l'ensemble de son territoire. C'est dans ce cadre que s'inscrivent, notamment, le renforcement de l'indépendance des mécanismes nationaux des droits de l'homme et l'élargissement de l'ouverture du Maroc sur les procédures spéciales des Nations Unies, répondant ainsi aux attentes de la communauté internationale et, plus particulièrement, du Conseil de Sécurité ». Dans un autre paragraphe, le même communiqué précise que « les efforts du Royaume en faveur de la promotion des droits de l'homme sur l'ensemble du territoire national – y compris dans les provinces du Sud – sont salués par la Communauté internationale et par de nombreux partenaires internationaux ». Pourquoi donc avoir peur, et de quoi avoir peur, si les droits de l'Homme sont respectés, et que le monde entier le reconnaît ? Partant de ce principe, il est évident que même la Minurso se joindra au concert des nations pour louer le respect des droits de l'Homme par les autorités marocaines et, ce faisant, confortera encore davantage la position de Rabat. Ne devrait-on donc pas nous féliciter de cette proposition américaine ?
    Le rapport du Secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon, adressé au Conseil de Sécurité le 8 avril, contient ce paragraphe (116) : « Comme les violations des droits de l'homme n'ont apparemment pas cessé, la surveillance indépendante, impartiale, complète et constante de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental et dans les camps devient plus que jamais une nécessité primordiale ». Pour sa part, le mémo américain parle d'un contrôle des droits de l'Homme au Sahara et dans les camps de Tindouf, ce qui rejoint parfaitement le discours officiel marocain qui désigne les réfugiés sahraouis dans ces camps comme des « otages » détenus par les « bandes du Polisario ». Il est à rappeler aussi que le Maroc avait demandé lors du 7ème round des négociations informelles (Manhasset, juin 2011) d'inclure la question des droits de l'Homme dans l'ordre du jour des discussions tenues sous l'égide de l'ONU. Le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Taïeb Fassi Fihri, avait alors précisé qu'il y avait là « une demande pressante pour la mise en place d'un mécanisme indépendant qui assurerait une protection quotidienne des résidents dans ces camps depuis plus de 30 ans ; ce mécanisme permettra à la communauté internationale et aux instances onusiennes spécialisées de s'assurer de la réalité sur le terrain, dans ces camps ». Or donc, si la mission de la Minurso devait être étendue pour superviser le respect des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf, pourquoi alors le Maroc s'oppose-t-il à la résolution ? Ne serait-il pas au contraire plus logique de s'en féliciter ?


    Bien entendu, il existe des gens qui soutiennent que l'élargissement de la Minurso vers une fonction de contrôle des droits de l'Homme portera atteinte à la souveraineté du Maroc dans les provinces sahariennes. Mais il est de notoriété publique qu'il n'y a pas un Etat au monde, et même les Nations-Unies,qui reconnaisse la souveraineté du Maroc sur ces territoires. De plus, les locaux de la Minurso au Sahara ne relèvent pas de la « souveraineté marocaine » ; la présence de la mission onusienne au Sahara, avec ses bâtiments, ses véhicules, ses petits avions, tous estampillés du signe de l'ONU, pourrait alors être à son tour considérée comme une atteinte à la « souveraineté nationale marocaine »...


    L'affaire du Sahara est soumise à l'examen des Nations-Unies pour qu'elles lui trouvent une solution ; et quand le Maroc accepte le principe de la négociation, il admet en creux l'existence d'un litige.Alors lorsqu'il estime que la souveraineté sur ces terres est chose acquise, il entre en contradiction flagrante avec lui-même. Ou il existe un problème de souveraineté et dans ce cas, il est nécessaire de recourir à l'arbitrage onusien pour régler ce problème, ou alors la souveraineté marocaine est acquise et donc nul besoin d'aller au palais de verre de New York et même nécessité de refuser toute intermédiation de ce dernier si elle devait aller dans le sens d'une atteinte à la « souveraineté marocaine ».


    Enfin, le responsable des dernières évolutions dans ce dossier est celui qui en détient la gestion et le suivi. Il importe donc de définir cette responsabilité. Le gouvernement n'a aucune relation avec le traitement de ce dossier, ni politiquement, ni diplomatiquement ni sur le plan interne. L'affaire du Sahara, depuis qu'elle existe, a toujours été gérée, et continue de l'être, par le renseignement, l'Intérieur et l'armée, autant d'organismes qui relèvent directement du palais royal qui détient le monopole donc de gestion, jusques-y compris dans les informations liées au sujet.


    Or, dans les dernières années, plusieurs erreurs ont été commises, essentiellement en matière de droits de l'Homme, et spécialement dans l'affaire du camp Gdim Izik, lorsque des ordres avaient été adressés aux services de sécurité et à l'armée pour pénétrer dans le camp, nuitamment, pendant que les protestataires dormaient sous les tentes. Le résultat, on le connaît, mais pas les responsables, dont aucun n'a été déféré devant la justice. Et puis, depuis 2010, les villes du Sahara, Laâyoune, Smara, Dakhla, Boujdour, vivent dans ce qui ressemble fort à un blocus sécuritaire renforcé, et dans certains quartiers les patrouilles circulent nuit et jour. Tout le monde a vu comment des femmes ont été traînées dans les rues de Smara et de Laâyoune, et avant aussi, à Boujdour. Mais malgré cela, pas d'enquête ni de poursuite judiciaires... quant aux médias et aux partis qui font aujourd'hui un vacarme assourdissant contre le mémorandum américain, ils ont toujours observé un silence aussi assourdissant face aux violations répétées des droits de l'Homme, au Sahara et ailleurs.


    Et donc, la demande d'élargissement de la mission de l'ONU n'est que la conséquence de la politique de tous temps suivie dans le dossier du Sahara. Quand, à l'avenir, cette affaire sera traitée démocratiquement, et qu'elle sera confiée à un pouvoir disposant de la légitimité démocratique, soumis au contrôle populaire, nous nous engagerons alors sur la voie de la résolution du conflit, une résolution qui ne saurait être que démocratique.


    On dit que la question du Sahara est l'affaire d'un peuple et d'un système politique, mais le problème est que c'est le second qui gère ce dossier sans revenir au premier, dont il n'a besoin que pour applaudir ou protester, selon les cas.


    Quand le Maroc sera une démocratie qui rompra avec le pouvoir individuel et personnel, quand les droits de l'Homme et sa dignité seront observés dans toutes les régions du pays, du nord au sud, à Taza, Beni Bouayach, Imider, Douar Chlihate, Sidi Ifni, Dakhla, Laâyoune et même devant le parlement à Rabat, alors le problème sera en voie de résolution. Car, comme le dit si bien le proverbe marocain : « Aucun chat ne fuit la maison où se tient un mariage »...


    Lakome, 19 avril 2013

  • #2
    le maroc est en train de ruiner sa propagande ,il ne parlait que des sequestres de tindouf et des violations des droits de l homme commis par le polisario depuis 35 ans.
    maietenant il a peur que l onu verifie sa propagande.:22:

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    • #3
      c'est le premier article sur cette affaire que je trouve clair
      pourquoi avoir peur d'une avancée sur les droits de l'homme
      Souviens toi le jour où tu es né tout le monde riait mais toi, tu pleurais, la vie est éphémère
      alors œuvre de telle façon… à ce qu’au jour ou tu mourras, tout le monde pleurera… mais toi… tu riras

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      • #4
        Le maroc a prétendu que les sahraouis étaient otages du polizario dans les camps de tindouf ,avec l'élargissement de la mission de la minurso aux droits de l'homme un démenti va être apporté aux déclarations mensongères du makhzen.la map par ses déclarations mensongères et fracassantes a attiré la foudre des organisations des droits de l'homme qui finiront par mettre fin aux agissemements criminels des services de sécurité marocains.

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        • #5
          c'est la prétendue souveraineté marocaine sur le sahara occidental qui sera enterrée une fois pour toutes si on décidait de faire superviser les D H par l'ONU.

          et c'est cela le point essentiel et qui fait grimper aux rideaux à raison le makhzene.


          il n'existe pas de pays souverain qui accepte que l'ONU surveille sur son territoire comment les gens sont respectés ou pas.
          Dernière modification par Bachi, 20 avril 2013, 18h51.

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          • #6
            il n'existe pas de pays souverain qui accepte que l'ONU surveille sur son territoire comment les gens sont respectés ou pas.
            attention Bachi, ils vont sauter sur cette occasion pour dire que l'Algérie ne serait pas souveraine non plus sur son territoire puisqu'elle accepeterait que l'ONU contrôlearit aussi les droits de l'homme á Tindouf

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            • #7
              Citation......

              c'est la prétendue souveraineté marocaine sur le sahara occidental qui sera enterrée une fois pour toutes si on décidait de faire superviser les D H par l'ONU.

              @Bachi....

              La souveraineté marocaine sur le so n'est reconnu ni par l'onu ni par aucun pays au monde.On ne peut pas enterrer quelque chose qui n'éxiste que dans le fantasme des marokis.

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              • #8
                non, l'Algérie n'acceptera pas et aucun pays n'imposera ca à l'Algérie.

                la résolution ne comprendra que le seul territoire du S O.

                nedromi. c'est ce que je dis aussi. Le makhzene par toutes sortes d'entourloupettes ( partie administrante, partie prenante, partie contractuelle etc..) fait miroiter aux Marocains que le SO est de leur souveraineté. Cette résolution battra en brêche cette fiction.
                Dernière modification par Bachi, 20 avril 2013, 19h00.

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                • #9
                  Ni le polisario ne sera une nation, ni le sahara Algerien tombera dans la division et les promesses
                  Mais actuellement on reflechit au projet grand Maghreb, une union du maghreb contre l'ennemi
                  Le sujet a été discuté avant hier dans une réunion en Tunisie, et vers ça on se dirigera nchallah

                  Commentaire


                  • #10
                    La souveraineté marocaine sur le so n'est reconnu ni par l'onu ni par aucun pays au monde.On ne peut pas enterrer quelque chose qui n'éxiste que dans le fantasme des marokis.
                    c'est ce que ns ne cessons de le leur répéter depuis des années, mais ils ont fait la sourde oreille, et bien qu'ils assument la tbahdila!

                    Commentaire


                    • #11
                      .]
                      Ni le polisario ne sera une nation, ni le sahara Algerien tombera dans la division et les promesses
                      Mais actuellement on reflechit au projet grand Maghreb, une union du maghreb contre l'ennemi
                      Le sujet a été discuté avant hier dans une réunion en Tunisie, et vers ça on se dirigera nchallah
                      oui mais pas sur le dos des Sahraouis

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                      • #12
                        même si le projet ne passerait pas cette fois ci, le Makhzene aurait laissé beaucoup de plumes et ca lui servira de lecon pour respecter ses interlocuteurs: Polisario, Ross, ONU, et l'Algérie!

                        L'arrogance n´'estz pas la bonne recette, surtout quand on en a pas les moyens, miser sur la France était l'erreure fatale du makhzene!

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                        • #13
                          citation....
                          dans le fantasme des marokis.
                          c'est ce que ns ne cessons de le leur répéter depuis des années, mais ils ont fait la sourde oreille, et bien qu'ils assument la tbahdila!

                          @Taghiti.....
                          Non seulement ils vont vivre une tbahdila mais un cauchemar d'humiliation,ça doit être dur d'être montré du doigt par des gens qu'on qualifie d'alliés et amis.Les japonais se seraient fait harakiri pour ne pas vivre une msikha pareille.

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                          • #14
                            non, l'Algérie n'acceptera pas et aucun pays n'imposera ca à l'Algérie.

                            la résolution ne comprendra que le seul territoire du S O.
                            On parle du contrôle des DH dans les camps de Tindouf aussi

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                            • #15
                              oui on dit bien des choses mais dans les faits...

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