Sahara occidental: les Etats-Unis critiquent le Maroc sur la violation des droits de l’homme des Sahraouis
Samedi 20 Avril 2013
Le département d’Etat américain a dénoncé, dans un nouveau rapport, la violation par le Maroc des droits de l’homme des Sahraouis au Sahara occidental occupé, citant les actes de violence physique dont la torture des détenus, le recours à la détention arbitraire et l’impunité
des forces marocaines.
Dans son rapport mondial 2013, publié vendredi, sur la situation des droits de l’homme à travers l’ensemble des pays, le département d’Etat a consacré un document de douze pages au Sahara occidental, dans lequel il a présenté la genèse de la question sahraouie ainsi que les problèmes des droits de l’homme dont il souligne qu' « ils sont de longue date et sont liés aux revendications indépendantistes » des Sahraouis.
Tenant à préciser que la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) ne bénéficie pas d’un mandat de surveillance des droits de l'homme, le département de John Kerry affirme que « des rapports crédibles indiquent que les forces de sécurité marocaines sont impliquées dans la torture, les coups et d'autres mauvais traitements infligés aux détenus sahraouis ».
Les ONG internationales et locales «continuent à signaler les abus contre, particulièrement, les indépendantistes sahraouis », alors que «la torture est pratiquée généralement lors des détentions provisoires », note John Kerry, ajoutant que les militants des droits de l'homme et les indépendantistes affirment que les autorités marocaines les accusaient faussement d'infractions pénales.
Outre «les viols commis contre des détenus politiques sahraouis », le rapport cite d’autres abus pratiqués par les forces de sécurité marocaines, tels « les coups avec des câbles électriques, l’asphyxie avec des chiffons humides trempés dans l'urine ou de produits chimiques, les brûlures de cigarettes, et la suspension par les bras ou comme un +poulet ficelé+ pendant une longue durée ».
Selon le département d’Etat, «la plupart de ces traitements dégradants surviennent suite aux manifestations indépendantistes ou à celles appelant à la libération des prisonniers politiques sahraouis ».
A ce propos, il cite le cas de la militante sahraouie Aminatou Haidar, attaquée par la police marocaine après sa rencontre avec l'envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, à la mission de l'ONU à EL Ayoun en novembre dernier, et dont la scène, ajoute le rapport, avait été filmée et diffusée sur YouTube.
Par ailleurs, le département d’Etat souligne que bien que les lois marocaines exigent des autorités à enquêter sur les allégations d'abus, « les défenseurs des droits de l’homme locaux et internationaux affirment que les tribunaux ont souvent refusé d'ordonner des examens médicaux ou de considérer les résultats des examens médicaux dans les cas d'allégations de torture ».
Plus encore, poursuit-il, «la plupart des plaintes ne sont pas examinées, les médecins n’attestent pas des traces de blessures causées par la torture, alors que les ambulances ne sont souvent pas mobilisées pour soigner les blessés lors des manifestations ».
Lexpression
Samedi 20 Avril 2013
Le département d’Etat américain a dénoncé, dans un nouveau rapport, la violation par le Maroc des droits de l’homme des Sahraouis au Sahara occidental occupé, citant les actes de violence physique dont la torture des détenus, le recours à la détention arbitraire et l’impunité
des forces marocaines.
Dans son rapport mondial 2013, publié vendredi, sur la situation des droits de l’homme à travers l’ensemble des pays, le département d’Etat a consacré un document de douze pages au Sahara occidental, dans lequel il a présenté la genèse de la question sahraouie ainsi que les problèmes des droits de l’homme dont il souligne qu' « ils sont de longue date et sont liés aux revendications indépendantistes » des Sahraouis.
Tenant à préciser que la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) ne bénéficie pas d’un mandat de surveillance des droits de l'homme, le département de John Kerry affirme que « des rapports crédibles indiquent que les forces de sécurité marocaines sont impliquées dans la torture, les coups et d'autres mauvais traitements infligés aux détenus sahraouis ».
Les ONG internationales et locales «continuent à signaler les abus contre, particulièrement, les indépendantistes sahraouis », alors que «la torture est pratiquée généralement lors des détentions provisoires », note John Kerry, ajoutant que les militants des droits de l'homme et les indépendantistes affirment que les autorités marocaines les accusaient faussement d'infractions pénales.
Outre «les viols commis contre des détenus politiques sahraouis », le rapport cite d’autres abus pratiqués par les forces de sécurité marocaines, tels « les coups avec des câbles électriques, l’asphyxie avec des chiffons humides trempés dans l'urine ou de produits chimiques, les brûlures de cigarettes, et la suspension par les bras ou comme un +poulet ficelé+ pendant une longue durée ».
Selon le département d’Etat, «la plupart de ces traitements dégradants surviennent suite aux manifestations indépendantistes ou à celles appelant à la libération des prisonniers politiques sahraouis ».
A ce propos, il cite le cas de la militante sahraouie Aminatou Haidar, attaquée par la police marocaine après sa rencontre avec l'envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, à la mission de l'ONU à EL Ayoun en novembre dernier, et dont la scène, ajoute le rapport, avait été filmée et diffusée sur YouTube.
Par ailleurs, le département d’Etat souligne que bien que les lois marocaines exigent des autorités à enquêter sur les allégations d'abus, « les défenseurs des droits de l’homme locaux et internationaux affirment que les tribunaux ont souvent refusé d'ordonner des examens médicaux ou de considérer les résultats des examens médicaux dans les cas d'allégations de torture ».
Plus encore, poursuit-il, «la plupart des plaintes ne sont pas examinées, les médecins n’attestent pas des traces de blessures causées par la torture, alors que les ambulances ne sont souvent pas mobilisées pour soigner les blessés lors des manifestations ».
Lexpression
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