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La langue bleue décime les cheptels ovins et bovins

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  • La langue bleue décime les cheptels ovins et bovins

    Une épidémie de langue bleue commence à décimer les cheptels d'ovins et de bovins. Ce qui est terrible c'est qu'il n'existe pas de traitement une fois l'animal contaminé.

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    Une maladie animale est en train de faire des siennes dans la commune de Tizi Rached, où l’on a recensé en effet ces derniers jours, le décès de pas moins de quarante animaux domestiques entre ovins et bovins, notamment à Tala Amara, Tala Toulmouts, Taâwit u Lakhrif, Charioua, alors que des dizaines de bêtes encore agonisent, atteintes qu’elles sont par cette fâcheuse maladie.
    Leurs jours sont désormais comptés, nous précise-t-on, car il se trouve qu’aucun traitement ni vaccin ne peuvent servir à grand chose, une fois l’animal contaminé, nous informe-t-on encore. La seule solution donc est d’isoler l’animal atteint. Il s’agirait en fait, selon les rapports vétérinaires de “la langue bleue”, indiquent le président de l’APC de Tizi Rached, Mokrane Sekrane et son secrétaire général, Rabah Tamazirt, qui nous ont fait part, en fait, de cet état.

    Une maladie qui se caractérise, comme l’indique son nom, par l’apparition de tâches bleuâtres sur la langue de l’animal gênantes celles-ci l’empêche de manger par conséquent l’ovin ou le bovin s’affaiblit progressivement avant de périr. Ainsi, cette maladie a causé, selon le bilan établi par les services d’hygiène de l’APC qui a mené une campagne de reconnaissance à travers le territoire de la commune de Tizi Rached, la mort de 14 bêtes à Tala Amara, 12 à Tala Toulmouts, 9 à Taâwit u Lakhrif, 3 à Laâzib Charioua et deux au village Charioua. Mais comment en est-on arrivé là ?

    “La première alerte nous a été donné par un éleveur de Taâwit u Lakhrif, il y a quelques jours. Nous avons aussitôt alerté la subdivision agricole d’Irdjen qui couvre notre commune. Malheureusement, celle-ci n’en a pas pris compte et voilà où on en est”, accuse en fait le SG de cette APC. Pour lui et son président en effet, cette subdivision est pour beaucoup dans ce pourrissement. “Si elle avait agit à temps, on n’en serait pas là”, conclu en substance M. Mokrane Sekrane.

    Le pire est à craindre, doit-on dire, car aucune campagne allant à l’encontre de la maladie, qui devient de plus en plus menaçante n’est à ce jour menée sur le terrain. On s’est contenté en fait, faute de moyens, nous précise-t-on, de désinfecter les lieux à l’aide du thermo-nihilateur.

    Il est utile de noter, en outre, que selon les deux responsables, la traditionnelle campagne de vaccination d’animaux n’a pas été effectuée lors de ces deux dernières années 2005 et 2006. Par ailleurs, trois (03) cas de rage ont été enregistrés pour l’année 2006, dont l’un il y a à peine quelques jours. Une situation inquiétante amenant nos deux interlocuteurs sus-cités à dire que la commune de Tizi Rached, région agricole par excellence, il est vrai, à plus que jamais besoin d’une subdivision agricole propre à elle pour éviter de pareilles catastrophes à l’avenir. Mais en attendant, “la langue bleue” sévit toujours et une solution s’impose pour arrêter d’abord la propagation de ce virus et éviter ainsi la mort d’autres animaux. L’alerte est en tous cas donnée.

    …Azazga s’inquiète...


    Puisqu’on y est, signalons aussi que du côté d’Azazga, on nous a fait état de la mort de plusieurs bêtes ces derniers jours. “On commence à s’inquiéter vraiment car j’ai constaté moi-même que des bovins et ovins meurent presque chaque jour dans notre région”, a constaté en effet Bennadji, président de l’APC d’Azazga, rencontré il y a quelques jours. Le comble, nous a-t-il fait remarqué, c’est que dans cette région on jette les cadavres des animaux un peu n’importe où et à ciel ouvert. Par ailleurs, M. Bennadji appelle les éleveurs d’Azazga à se rapprocher de leur APC qui offre ses services pour une prise en charge totale de l’enfouissement d es carcasses d’animaux morts. “Pourvu qu’il se manifestent, nous prenons en charge toute l’opération”, a-t-il dit.

    ...Ath Bouyoucef aussi

    Des éleveurs de la commune d’Abi Youcef nous apprennent que leur cheptel souffre, depuis une quinzaine de jours, d’une maladie mortelle, inconnue d’eux, auparavant. Au village d’Aït Khelifa, au moins une douzaine de moutons ont été atteints par ce mal. C’est ce que nous a déclaré en tout cas un éleveur répondant au nom de Khelifi Cherif que nous avons rencontré après qu’il ent pris attache avec notre journal. D’autres paysans de la région se sont joints à lui pour nous faire part de leur inquiétude.

    A Taourirt Ali Ounacer, un autre village de la commune d’Iferhounene, toute proche, la maladie semble avancer du fait que le nombre de bêtes touchés semble plus important. M. Hamid en a déjà perdu six alors que deux autres sont sur le point de mourir. Sur environ 400 bêtes que possède le village, une vingtaine sont déjà mortes dans des étables différentes. Toujours dans ce village, Meftah Mehdi nous annonce qu’en plus de trois moutons, il a perdu, aussi, deux veaux et un bouc. Ce qui laisse supposer que le mal n’est pas spécifique aux seuls ovins. Les éleveurs nous ont affirmé que la maladie emportait les animaux deux ou trois jours, après sa manifestation.

    Quant aux signes de la maladie, cela commence par un gonflement démesuré de la tête suivi de celui des lèvres. La bête atteinte ne cesse de baver et rend l’âme au bout de quelques jours. Les éleveurs nous avouent qu’ils n’ont pris attache ni avec le vétérinaire ni avec les autorités et qu’ils se contentent d’administrer à leurs animaux malades une mixture composée de citron et d’oignons. D’un commun accord, ils ont décidé de ne pas sortir leur cheptel, mis ainsi en quarantaine. Quant aux cadavres, ils son jetés dans les ravins, non loin des habilitations. Ce qui compliquerait davantage le problème s’il s’agissait d’une quelconque épidémie. C’est surtout la crainte de la transmission de la maladie aux humains qui inquiète les habitants de ces villages, plus que le risque de voir leurs cheptel décimé. Rien ne nous autorise à dire que les villages situés aux alentours ne sont pas menacés. Même si pour le moment leurs habitants ne se sont pas manifestés, les autorités concernées doivent prendre rapidement les mesures qui s’imposent. Nous y reviendrons.

    Par la depeche de Kabylie
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